Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
mass_hysteria_ab_08

Quincy Jones

Q´S Jook Joint

Pour enregistrer ce "Q'S jook joint", Quincy Jones a reçu le concours d'une pléiade de collaborateurs. Plus de quatre-vingt. Entre autres Barry White, Coolio, Gloria Estefan, Phil Collins, Stevie Wonder, Babyface, Naomi Campbell et Bono. Et puis surtout Ray Charles, Toots Thielemans et Herbie Hancock. Car c'est essentiellement dans le domaine du jazz que l'artiste tire son épingle du jeu. Toutes les formes de jazz. Hors de ce contexte, nonobstant la liste prestigieuse des invités ainsi que la production hyper léchée, il se disperse dans la soul lascive, le funk pop sclérosé, le rhythm’n’blues édulcoré voire le disco. En tirant dans toutes les directions Quincy risque fort de manquer sa cible...

 

Jethro Tull

Roots to branches

Écrit par

Depuis la fin des seventies, on ne peut pas dire que le Tull se soit montré particulièrement brillant. Honnête dans sa phase acoustique, mal à l'aise dans sa volonté de maintenir un certain cap prog rock, il est même devenu franchement médiocre lorsqu'il s’est prostitué au heavy metal. Nous pensions même que cette incartade allait définitivement achever le groupe de Blackpool. Enfin, nous le craignions. Car, Ian Anderson possède suffisamment de talent et d'obstination pour revenir dans le parcours. Et il vient aujourd'hui de le prouver sur "Roots to branches". Une œuvre qui aurait pu, vingt ans plus tôt, figurer parmi les meilleurs elpees de la décennie. Aux côtés d'"Aqualung", de "Thick as a brick" ou de "Stand up". A la lecture de ces quelques mots, toute la génération de soixante-huitards risque fort de s'enflammer; et elle a tout à fait raison. Sans vouloir manifester la moindre allusion péjorative, croyez-le sincèrement. Complètement à contre-courant de la scène musicale contemporaine, ce disque ambitieux met inévitablement en valeur le talent des différents instrumentistes. De Martin Barre, incroyablement sobre pour la circonstance (NDR: il bonifie avec le temps, comme le vin!), du claviériste Andrew Giddings, et puis surtout de Ian Anderson. Aussi bien au chant, aux flûtes, qu'à la guitare acoustique. Un elpee qui a bénéficié du concours d'une pléiade de musiciens classiques ; sans doute la même équipe qui avait participé à l'accouchement de "Divinities". Onze fragments qui oscillent du jazz/blues au rock, en passant par l'exotisme, la folk celtique, la musique slave, filmique, symphonique et bien sûr progressive...

 

Jet Black Joe

Fuzz

Fondé en 1992, cet ensemble islandais en est déjà à son troisième album. Mais ne nous demandez pas le moindre avis sur ses deux premiers elpees, puisqu'ils n'ont bénéficié que d'une distribution très confidentielle. "Fuzz" trahit une charpente fondamentalement rock.  Urban rock même. A l'instar du premier titre du morceau de plastique, "Motor Maniac".  Criblé, de riffs de guitare saignants, stoogiens, fouetté par les agressions de basse caoutchoutée, viscérale et imprimé sur un tempo sauvage, excitant. Une formule qui rejaillit ponctuellement tout au long de l'œuvre. Même si au fil du sillon, Jet Black Joe parvient à révéler les multiples facettes de son talent. Tantôt glamour sur la cover des Kinks "Wicked Anna Bella", pastoral sur "Higher and higher", spectral sur "Metal Maniac", post punk ou ‘doorsien’ en d'autres circonstances avant d'embrasser, fin de parcours, une pop revisitée par le prog rock des seventies (Jethro Tull ?), le synthétisme glacé de The The ou l'insouciance juvénile, presque caricaturale d'un Bonzo Dog Band. Comme quoi la scène islandaise ne se limite pas à Björk et à ses ex-Sugarcubes !

 

Jazz Crusaders

Happy again

Dommage que tout l'album ne soit pas de la trempe du premier morceau. Intitulé "Lock it down", il courtise un jazz funk fouetté de percussions latino-américaines et inspiré par le défunt et mythique Defunkt. Parce que le reste sombre rapidement dans un pseudo free jazz destiné à la sonorisation des hypermarchés...

 

The Jayhawks

Tomorrow the green grass

Auteurs d'un superbe opus en 1992 ("Hollywood town hall"), les Jayhawks semblent avoir perdu de leur superbe. A l'époque, nous avions émis de flatteuses comparaisons avec le Crazy Horse, Green On Red et les Replacements. Pour "Tomorrow the green grass", nous avons dû complètement revoir notre jugement. Qu'a-t-il donc pu se produire? Les musiciens sont identiques. La production a été confiée au même George Drakoulias. Et pourtant, au bout de la treizième composition, nous avons failli nous assoupir. Pourquoi ce groupe yankee a-t-il voulu revenir à une forme de country rock aussi traditionaliste? A ce sentimentalisme typiquement yankee qui ne convainc que les Américains? Après avoir raté les sixties, les Jayhawks risquent fort de manquer les nineties...

 

Jawbreaker

Dear you

Bien que fondé à l'aube des nineties, ce trio yankee a dû attendre 1994 pour enfin se révéler au grand public. En assurant la première partie de la tournée "In Utero" consacrée à Nirvana. Produit par Rob Cavallo (Muffs, That Dog, Green Day) "Dear You" constitue déjà le quatrième opus de Jawbreaker. Un album à l'intensité variable, alimentée tantôt par le popcore (Hüsker Dü, Green Day), le grebo (Ned's Atomic Dustbin), le grunge (Nirvana, of course!), le punk (Clash) et le post punk (Psychedelic Furs), la voix de Blake Schwarzenback (ne pas confondre avec Schwarzenegger) essaimant ses lyrics confessionnels d'un timbre rocailleux, écorché, fiévreux, fort proche d'un Richard Butler...

 

Jasper and The Prodigal Suns

Everything is everything

Imaginez un peu un flirt, échangé entre le jazz circa Ornette Coleman et la musique traditionnelle issue des Caraïbes, consommé sur un lit de funk rap hip hop à coloration spirituelle. Ajoutez-y la production de Dave Cochran, personnage qui a composé et produit pour Paula Abdoul, Lionel Ritchie et Public Enemy ; et vous obtiendrez l'expression dispensée par ce Jasper and The Prodigal Suns tout au long de cet "Everything is everything"...

 

Jason Rawhead

Dehumanized

Evidemment, vu le titre, difficile d'imaginer une petite parcelle de subtilité dans la démarche du trio noir jaune rouge. Et la production de Scots Burns (Sepultura, Napalm Death, Obituary) nous met immédiatement au parfum. Métallique dans sa crudité la plus implacable, la plus malsaine. Des cordes de guitare sursaturées, criardes, sulfureuses. Un profil de basse radioactif, indigeste. Des drums implacables, mécaniques, ‘posttchernobylesques’. Un vocal pétrifiant, vociférant. Pas tellement notre tasse thé! Encore que des goûts et des couleurs...

 

Jarboe

Sacrificial Cake

Jarboe est la compagne de Michaël Gira, avec lequel elle partage le leadership de Swans et de Skin. Ce qui ne l'empêche pas de s'aventurer individuellement sur des territoires sonores inexplorés. A l'instar de Michaël, auteur tout récemment de "Drainland". Cependant, l'univers de Jarboe s'est toujours révélé plus expérimental. Aussi sombre, mais plus atmosphérique. Sur ce "Sacrificial Cake", certaines compositions flirtent avec l'ambient. Pensez un peu à la rencontre de Brian Eno et de Robert Fripp lorsqu'ils ont commis leurs "Frippertronics". D'autres adoptent un profil plus solennel, grave, dans l'esprit d'un Dead Can Dance ; la voix blême, ‘chuchotante’, sinusoïdale de Jarboe épousant même certaines inflexions de Lisa Gerrard. Hypnotiques, sinistres, répétitives, elles lorgnent vers le monde minimaliste de Laurie Anderson. Pop, cuivrées, le new mersey sound de Teardrop Explodes ("Deflowered"). Hallucinées, elles préparent un véritable exorcisme. Les 8'45 de "Troll" auraient ainsi tout aussi bien pu naître de la collaboration entre Brian Eno (encore!) et David Byrne, voire être retenue pour sonoriser certaines scènes de l'"Exorciste". Reste "My buried child", probablement la chanson la plus abordable, issue du répertoire de Swans. Dans un phrasé semi-acoustique, puissamment électrifié...

 

Steve Jansen & Richard Barbieri

Stone to flesh

Quatrième projet issu de la collaboration entre l'ex-drummer et l'ex-claviériste du défunt et mythique Japan. Un duo cependant renforcé par le concours de Steven Wilson (Porcupine Tree, No Man) à la guitare et plus épisodiquement par Max Feltham (Talk Talk, Orang). Une équipe complétée par un certain Colin Edwin à la basse ainsi que par le manipulateur de bandes David Torn, mais pour un seul titre, "Swim there". Ce "Stone to flesh" nous entraîne dans un périple à travers l'ambient (Ryuichi Sakamoto), la muzak (Brian Eno) et le krautrock (Neu, Can). Balayées de rythmes fragiles, décolorés, les lignes mélodiques se faufilent à l'intérieur et à l'extérieur de la structure musicale luxuriante, progressive, tissant une véritable toile d'araignée d'émotions sophistiquées. Un seul regret, l'absence d'un vocaliste de la trempe de David Sylvian. Même si Steve se réserve quelques interventions vocales, dans un style fort proche de son frangin, sans toutefois parvenir à reproduire toute la gamme des inflexions...