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Didier Deroissart

Didier Deroissart

En débarquant sur le site du jardin du Botanique, on est toujours autant assourdi par les infra-basses qui se propagent depuis le chapiteau. Même que les structures métalliques des verrières se mettent à trembler. Direction la Rotonde pour assister, sans doute, à la soirée la plus barrée des Nuits. Gruppo Di Pawlowski a désormais pris congé de dEUS et a recommencé son aventure en solo. Et il vient de publier un nouvel elpee complètement déjanté…

Cocaine Piss devait assurer le supporting act, mais suite à des problèmes de santé rencontrés par un des musicos, il a dû déclarer forfait. Et c’est un combo tournaisien, Sects Tape, qui le remplace au pied levé… Il prétend appartenir à une secte religieuse. Hormis le chanteur, dont le masque est plutôt démoniaque, les autres membres portent des capirotes (NDR : ces fameux chapeaux en forme conique !), comme les disciples du Ku Klux Klan ; mais ces déguisements sont de couleur rose.

Le band a signé sur le label Rockerill qui héberge notamment La Jungle, Miss Tetanos et Petula Clarck. Et la liste est loin d’être exhaustive. Le line up réunit un chanteur (The Guru), un bassiste (The Hairy), un drummer (The Tall) ainsi que deux gratteurs (The Fat et The Skinny). A son actif, un premier elpee. Baptisé « We’re all pink inside » il est paru en février dernier et fait suite à deux Eps.

Une bande préenregistrée précède la montée sur les planches de ce clan. Et on est directement plongé dans une ambiance chamanique. Les membres de la caste sont à la fois statiques et dynamiques. Derrière ses fûts, le drummer se démène comme un beau diable. Et les cordistes s’affrontent régulièrement en duel, manche contre manche. Des percus tribales et sauvages amorcent « Commitment », alors que torturées, les cordes alimentent un climat noisy. Elles sont même carrément ravagées tout au long de « Cursed ». Un peu de temps est nécessaire, avant d’entrer dans l’univers du band. Le son est excellent. Brèves, les compos sont excitantes. On ne comprend rien ce que le chamane raconte, mais on s’en balance (NDR : KDB aurait eu une réflexion plus grivoise). Ce gourou (?) s’autorise un bain de foule et salue d’un signe de la tête la plupart des spectateurs. Assisterait-on à la réincarnation d’un dieu ? Ces frères de sang s’embrassent sur la bouche. Un grand gang bang serait-il en préparation ? Une ligne de basse ronflante écorche « Blessed », mais ce sont toujours les grattes guerrières qui ont le dernier mot. « Virgin Iceland » dérive dans le délire punk. Et les compos deviennent de plus en plus frénétiques. Les musicos quittent chacun leur tour le podium, les cordistes après avoir abandonné leur instrument sur le sol. Puis les lumières s’éteignent. Un set déroutant !(POur les photos, c'est ici)

Et la suite le sera tout autant. Bienvenue dans le monde merveilleusement décalé de Mauro Pawlowski. On ne compte plus les projets auxquels il a participé ou participe encore : depuis dEUS à Evil Superstars, en passant par Maurits Pauwels, The Groomset et Gruppo di Pawlowski, probablement le plus déjanté du lot. A ce jour, il a publié « Neutral Village », en 2014, et tout récemment, « In inhuman hands ».

Mauro grimpe sur l’estrade. Seul. D’un air ahuri, il marmonne quelques mots dans son micro. Il le jette violement au sol. Danse comme un sorcier indien. Il chante, vagit et invective la foule. Il agite une maraca. Il déambule sur les planches comme s’il entrait dans une transe chamanique (NDR : encore !) On se demande d’ailleurs ce qu’il fabrique. Mais c’est lui le catalyseur du show. En fait, il s’agit d’une mise en scène minutieusement préparée. Qui va durer plus ou moins cinq minutes. Ses musiciens le rejoignent alors sur la scène. Et immédiatement saturées, bruitistes, stridulantes les grattes entrent en distorsion. La section rythmique est particulièrement syncopée. La basse ronfle, un peu dans l’esprit des groupes de metal, alors que le drumming s’emballe. Et le tout est saupoudré d’effets électroniques aventureux, parfois envahissants. Le light show est aveuglant. La voix de Mauro devient parfois hantée, surnaturelle. Il s’éclipse régulièrement derrière le rideau sis à droite avant de réapparaître. Il se jette alors sur le sol en prononçant, à nouveau, des mots abscons.

Pendant une bonne heure, Gruppo di Pawlowski a proposé un set énigmatique, diabolique, jouissif, explosif, expérimental, chaotique, déroutant, inhabituel et donc underground. Et s’il s’est affalé –volontairement– sur les planches, il est parvenu à emprunter ces chemins de traverse, sans se casser la figure. Et c’est un fameux exploit ! (Pour les photos, c'est )

Gruppo Di Pawlowski + Sects Tape

(Organisation : Botanique)

http://musiczine.lavenir.net/fr/photos/hercules-and-the-love-affair-14-05-2017/
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http://musiczine.lavenir.net/fr/photos/wuman-14-05-2017/

 

jeudi, 04 mai 2017 03:00

Un duo à revoir de toute urgence !

Ce soir, à l’AB, en mode Box, la salle est comble pour accueillir Spinvis ; mais votre serviteur a choisi le Club, endroit plus cosy, où va se produire Little Hurricane, un duo issu de San Diego, en Californie, qui réunit la drummeuse Celeste ‘C.C.’ Spina et le chanteur/guitariste Anthony ‘Tone’ Catalano. Il vient de sortir son nouvel elpee, « Same Sun Same Moon », en avril dernier. Il s’agit de son quatrième, si on compte celui consacré à des covers, le superbe « Stay Classy », publié en 2013. Le style de cette formation ? Un mélange de blues du Delta et de rock lo-fi.

Pas de supporting act. La salle est bien achalandée. Les spectateurs les plus bavards sont agglutinés au bar. A 20h30 précises, le couple monte sur l’estrade. Anthony est coiffé d’un chapeau (probablement un Stetson !) Plutôt sexy, C.C. porte une robe blanche en dentelle, assez courte. Elle laisse apparaître un superbe tatouage sur le bras gauche. Et elle est particulièrement jolie, ce qui ne gâte rien ! Elle ôte ses chaussures en cuir, pour libérer ses petits petons afin de manœuvrer plus facilement les pédales de ses fûts.

« Superblues » ouvre le set. Plutôt percutant, le morceau évoque instantanément Jack et Meg des White Stripes, même si le spectre de Black Box Revelation se met déjà à planer. « Summer Air » nous plonge dans les eaux du Mississipi. La voix de Tone est rocailleuse. Ses tonalités de cordes sont métalliques et frémissantes. Elles virent au surf sur « Sheep In Wolves Clothes », un morceau qui semble déchiré entre americana et bluegrass. Non seulement, la version du « Bad Moon Rising » de Creedence Clearwater Revival est méconnaissable, mais elle est surtout originale. C.C. rencontre un petit problème technique. Et lorsqu’il est réglé, le tandem attaque « Mt Señorita », une compo aux accents chicanos, qui figure sur le dernier LP. Plus groovy, « Isn’t it great » incite à bouger le popotin. Place ensuite à « Bad Business », un hit au refrain entêtant, qui a cartonné sur YouTube. Mr Calatano adapte le « God's Gonna Cut You Down » de Johnny Cash, en mode lap steel guitar, dos de l’instrument sur un fly case. Digne de Ben Harper ! Lors de « March Of The Living », un instrumental de plus ou moins deux minutes, les musicos en profitent pour étaler tout leur registre technique.

Après le très rock « Trouble Ahead », « Natural Blues » baigne au sein d’un climat paisible. C’est une compo signée Moby.

C.C. se réserve le micro pour « OTL ». Sa voix est limpide. Elle devient de plus en plus croquante/craquante (NDR : ne biffez pas la mention utile !) Lorsque Little Hurricane aborde « Boiling Water », la solution sonore entre en ébullition. Et quand il nous quitte, on a des « Crocodile Tears » dans les yeux. Mais les alligators ont encore faim et aimeraient dévorer davantage de morceaux. Qui leur seront servis, notamment, à travers une cover magique et endiablée du blues/funk « Ain’t no sunshine » de Bill Withers. Un duo à revoir de toute urgence !  

Voir aussi notre section photos ici

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

 

Le projet de Piet Hendrik Florent Goddaer, Ozark Henry, remonte déjà à 1995. Considéré comme un des artistes les plus talentueux sur la scène belge, le Courtraisien se produisait, ce samedi 29 avril, à l’Ancienne Belgique. C’est la date de son anniversaire. Aujourd’hui, il fête ses 47 balais ! Le concert est sold out. Pas de supporting act. L’artiste est venu défendre son nouvel opus, « Us », paru il y a tout juste un mois. C’est déjà son huitième…
Pour enregistrer cet elpee, Piet a reçu le concours du producteur Tim Bran (London Grammar, Birdy, The Verve). Une œuvre au cours de laquelle il a cherché à combiner son timbre vocal unique aux accents élecro/pop contemporains. Tout en véhiculant des lyrics qui traitent de l’actualité en condamnant, notamment, l'injustice, le mensonge et le racisme. Il ne faut pas oublier, que particulièrement engagé, l’artiste est ambassadeur des Nations Unies…

La scène de l’AB est immense. Les deux claviers sont placés de biais et se font face. Celui de Laura Groseneken est planté à l’extrême-gauche et de Piet, de l’autre côté. Une estrade disposée en arrière-plan accueille le drummer et un troisième claviériste.

D’une durée de 8 minutes, « Elliot » ouvre le show. Très électro, ce morceau commence lentement avant de monter en puissance pour atteindre un premier sommet. Et « A Hop A Skip And A Jump » est de la première trempe. Manifestement, la set list va nous permettre de découvrir son nouveau long playing. La voix est souvent vocodée. Pieds nus (NDR : il sont longs !), l’artiste a revêtu sa rituelle tenue de couleur noire. Particulièrement concentré, il communique peu avec son public, qui le retrouve sous un nouveau visage. Mais quand il devient enfin interactif, c’est pour sautiller et solliciter l’auditoire afin de frapper dans les mains. De quoi provoquer alors chez les aficionados, sis aux premiers rangs, une réaction enthousiaste. Il faut dire que les beats dispensés par les machines et les percus imprimées sur un tempo métronomique incitent le spectateur à remuer le popotin et à transformer l’AB en immense dancefloor. L’artiste nous propose une version revisitée de « Tatoo » (« Easter Sunday »), un morceau qu’il avait immortalisé ‘live’, dans cette même salle, en 2006. Tout au long de « Mapped Out For Me » –encore du nouveau matos– il chante sans trafiquer sa voix. A cet instant, en fermant les yeux, on a l’impression de planer dans la stratosphère...

C’est à partir de « Happy days », qu’on se rend compte du potentiel de Laura. Jusqu’alors elle s’était surtout contentée d’assurer le backing vocal. Une voix qui se conjuguait –parfois en couches mais toujours en hamonie– avec celle de Piet. Et impeccablement ! Mais, soul, puissante, capable de monter dans les aigus, cette voix commence alors à prendre une autre dimension, évoquant même tantôt Tina Turner ou Beth Hart.

Après l’électro-viscéral « Intersexuel » (« Birthmarks »), place à « Where’s The Love ». Qui a changé d’intro. Les percussions sont plus légères, hawaïennes même ; mais dès le refrain, on reconnaît la chanson. Pendant « Word Up », Laura tire une nouvelle fois son épingle du jeu. D’ailleurs, la star de la soirée ne sera pas Piet Goddaer, mais bien Laura Groseneken, tellement discrète, mais terriblement efficace. Cette multi-instrumentiste, votre serviteur l’avait découverte, il y a quelques années, lors d’un concert accordé par le vieux briscard du blues, Roland Van Campenhout. Et elle s’était encore illustrée, au Lotto Arena d’Anvers, en compagnie de Piet, au cours d’un concert accordé en compagnie de l’Orchestre National de Belgique (voir review ici

Avant le premier rappel, des roadies installent une autre estrade sur le podium. Elle accueillera 3 violonistes et un violoncelliste. Qui vont se lancer dans un ‘happy birthday’ de circonstance, et en totale communion totale avec la foule. Piet est ému, et la remercie. Un rare moment de communication. Le Duke flamand aborde alors le « We Can Be Heroes » de Bowie. Les cordes enchantent, les voix sont aériennes, le public est conquis. Et le band est au grand complet, quatuor à cordes compris, pour interpréter « Africa ».

Ozark Henry va même nous accorder un deuxième rappel de 3 titres, que ponctue le brûlant « Achilles ». L’auditoire est ravi. Votre serviteur aussi. N’empêche, ce soir, c’est Laura Groseneken qui a volé la vedette à Piet Goddaer…

(Organisation : Ancienne Belgique + Live Nation)

Setlist :

« Elliot »
« A Hop A Skip And A Jump »
« Tatoo »
« Mapped Out For Me »
« A Dream That Never Stops »
« Happy Days »
« Intersexuel »
« Where’s The Love »
« Word Up »
« Blindspot  »
« La Donna E Mobile »
« Inhaling »
« Indian Summer »
« This One’S For You »
« At See »

Encore 1 :

« We Can Be Heroes »
« Africa »
« I’m your Sacrifice »

Encore 2 :

« Sweet Instigator »
« Walking The Dead »
« Achilles »

vendredi, 28 avril 2017 03:00

Le nouveau ‘guitar hero’…

Quelle galère pour garer son véhicule à Anvers, près du Lotto Arena ! Si on n’arrive pas suffisamment tôt, on doit se taper des kilomètres de marche. En outre, le Sportpaleis est actuellement squatté par Hans Zimmer ; donc l’éventuelle alternative de parking est condamnée. Bref, votre serviteur débarque bien avant l’heure, mais doit quand même débourser 8€ pour frais de stationnement. Direction la zone orange, une place de choix pour assister au show de Bonamassa, qui va se dérouler devant 8 700 âmes. Un habitué des lieux, au sein desquels il s’était notamment produit en compagnie de Beth Hart.
Joe vient de graver sont 21ème elpee studio, « Blues of desperation » ; et il va nous en proposer de larges extraits.

Un rideau rouge plissé est déployé en arrière-plan, juste derrière le drummer Anton Fig ainsi que les deux choristes, Mahalia Barnes et Jade McRae (NDR : des Australiennes !) Préposés aux cuivres, le trompettiste Lie Thronburg et le saxophoniste Paulie Cerra s’installent à l’extrême gauche, derrière deux immenses meubles sur lesquels sont imprimés clairement les initiales ‘J’et ‘B’. Au piano, Reese Wynans s’est planté de l’autre côté. Le bassiste Michael Rhodes et –surtout– Bonamassa occupent le plus souvent le front de scène. Pour y entrer régulièrement en duel. Bref, c’est la crème des musiciens qui soutiennent le natif d’Utica (NDR : c’est dans l’Etat de New-York).

Pendant qu’une intro préenregistrée est diffusée par les haut-parleurs, les artistes grimpent sur le podium. Mais dans le noir. Puis lorsque des sonorités puissantes de claviers s’élèvent, les spots éclairent enfin les artistes. Ce premier morceau est extrait de « Blues Of Desperation », et s’intitule « This Train ». Le son n’est pas au top. Et la voix de Joe n’est pas assez distincte. Elle est surplombée par celles des choristes. Dommage ! La suite baigne dans un r&b alimenté par l’orgue Hammond, les percus incandescentes et des cuivres flamboyants.

Caractérisé par son refrain à la mélodie accrocheuse, « Mountain Climbing » est un morceau bien radiophonique. Un rock’n’roll aux accents blues au cours duquel la gratte de Joe sort des sentiers battus. Sans doute pour essayer d’atteindre les sommets… Une ligne de basse écrasante mais chargée d’effets amorce le titre maître de « Blues Of Desperation ». Wynans tapisse l’ensemble de ses claviers ‘jonlordesques’. Joe se sert d’un bottleneck pour rendre les tonalités de ses cordes davantage métalliques, presque hard. La rythmique imprimée à « No Good Place For The Lonely » est digne du « Million Miles Away » de  Rory Gallagher. Et Bonamassa nous réserve un solo de toute beauté.  

On quitte les montagnes pour plonger dans la vallée ; celle du Delta. Au cœur du Bayou, « How Deep The River Runs » navigue lentement, dans un style bien laid back. Si la guitare préférée de Joe est une Gibson Les Paul datant de 1959, à chaque morceau, les deux gratteurs changent d’instrument. L’ingé son a réussi à régler les balances et les parties vocales sont bien mieux équilibrées. La cover du « Boogie With Stu » de Led Zeppelin est remarquable. Joe rend un hommage à son maître, BB King, en adaptant superbement son « Never Make You Move To Soon ». Autre cover le « Angel Of Mercy » d’Albert King, un titre qui s’achève par un solide solo de batterie. De quoi permettre aux autre musicos de prendre une petite pause, tout en appréciant le drumming de leur partenaire. Enfin, le band nous accorde un extrait de « Different Shades of Blue », soit l’album favori de votre serviteur : « Love Ain’T Love Song ». Et la version est tout bonnement magnifique.

Joe est à nouveau magistral à la six cordes, tout au long de « Song of Yesterday » (« Black Country Communion »), une compo hantée par le spectre du dirigeable. Climat accentué par le « How Many More Times » du… Led Zep. La fin de parcours sera d’ailleurs parsemée de covers, à l’instar du « Little Girl » de John Mayall & The Bluesbreakers, « Going Down » de The Alabama State Troupers et lors du rappel, de « Hummingbird », en forme d’hommage au grand BB King.

 En 145 minutes, Joe Bonamassa a démontré qu’il était bien le nouveau ‘guitar hero’. Il est âgé de 40 balais. Bien vivant. Et aujourd’hui, il n’existe guère de concurrent dans le domaine…

(Organisation : Greenhouse Talent)

samedi, 15 avril 2017 03:00

No Sleep 2017 : samedi 15 avril

Il s’agit déjà de la quatrième édition du ‘No Sleep festival’, un événement qui se déroule à Ath, dans un ancien hangar à grains complètement rénové, situé le long de la Dendre et derrière la gare. L’affiche propose des groupes et artistes en devenir, belges ou français. Honnêtement, en découvrant la salle, il y avait de quoi être inquiet. La raison ? La hauteur du bâtiment. Une frayeur vite balayée, au vu de la présence de Jérémy Samain, l’ingé son du Salon de Silly, derrière les manettes.

The Rackers ouvre les hostilités à 17h00. A son actif, un Ep, « Black » (NDR : dont le titre, « 1, 2, 3 », fait l’objet d’une vidéo ; et c’est à découvrir ici). Ce power trio (NDR : qui a déjà a remporté quelques ‘tremplins’) réunit le chanteur/guitariste Jim, le bassiste Alan et le drummer Yoan. Quoique en retrait, c’est ce dernier qui mène la danse. Sa frappe est métronomique et accentue progressivement l’intensité des morceaux. Ce qui permet à la température ambiante de grimper. Si bien que le batteur se retrouve rapidement en ‘marcel’… L’intro est gorgée de sonorités de gratte saturées, distordues ou triturées par les pédales. Ce sera d’ailleurs le cas, tout au long du set. Qui s’ouvre par « Snap ». La basse ronfle. Le climat est malsain et ténébreux. Et nous plonge dans les 90’s. Plus métallique, « You Could Be My Girl » est chargé de testostérone. Le drummer est vraiment époustouflant. Parfois, le spectre des Doors plane. Mais sans les claviers. Un set particulièrement rock exécuté dans l’esprit de bUNNY bLACK bONES. A suivre de très près…

Quatuor bruxellois, Boda Boda implique les chanteurs/guitaristes Benjamin Caroyez (NDR : ce barbu est né dans la cité des Géants) et Thomas Stadnicki, le drummer Lukas Melville ainsi que le préposé aux synthés Romain Rouklis. Le combo avait décroché le prix du ‘Best Live Act’, dans le cadre des Gentse Feesten, et avait atteint la 3ème place du Concours Circuit, en 2016. Il peut aussi compter sur un fan illustre ; en l’occurrence Dave Grohl (Foo Fighters) qui a déclaré à leur sujet : ‘The best rock band with at least two BODAs in its name’. Et c’est également l’an dernier que le band a publié son premier essai, un Ep 5 titres, baptisé « The Greatest Hits ». Fallait sans douter, la formation pratique un stoner/metal/grunge. Et il est inspiré par Queens Of Stone Age, Mastodon et Nirvana, auxquels les musicos ont certainement été biberonnés. Mais le contenu a été parfumé d’effluves empruntés à Raketkanon et surtout à Tame Impala. Les harmonies vocales sont accrocheuses. Branché sur un ampli à gratte, le synthé sonne comme une basse. Burné, « Bauver » entame les hostilités. Plus expérimental, « Mr. Bad Luck » baigne dans le noise rock. Les guitares s’y révèlent incisives. Et particulièrement efficace, « The Pillow, The Stairs And The Wet White Hair » décoiffe littéralement (NDR : c’est le cas de le dire !) Les percus sont particulièrement nerveuses, notamment sur le morceau de clôture, « Hafid ». Et les synthés y libèrent alors toute leur puissance.

A l’instar de Hyphen Hyphen, Alpes est un combo niçois. Mais ici s’arrête la comparaison, car le premier cité est surtout spécialisé dans le play-back… Fondé en 2013, le quartet réunit le chanteur/guitariste Quentin Munoz (NDR : un blondinet !), le gratteur Paul Chapuis, le bassiste Charles Eynaud De Fay et le drummer Antoine Jenkins. D’après les commentaires laissés sur la toile, les disques du combo sont excessivement soignés (NDR : intitulé « Between moon and sun », son premier elpee est paru en juin 2016) ; mais en ‘live’, il est bien plus percutant. C’est d’ailleurs cet LP qu’il est venu défendre. Si la structure des compos repose sur les deux grattes, l’ensemble est manifestement sucré par la french touch ainsi que le néo-psychédélisme cher à MGMT et Tame Impala. Sculptés tour à tour dans le surf ou le funk (NDR : celui des Scissor Sisters ?), les riffs sont puissants et tranchants. Titre d’entrée, « Feel It » nous entraîne dans un univers psyché pop paisible. Un peu trop, peut-être. La voix est légèrement vocodée. Les chœurs sont séduisants. Les claviers enrichissent judicieusement les bien plus sautillants « Another Secret » et « Betogether ». Le groupe ose deux nouvelles compos : « You Listen While I'm Taking » et « You Down ». Place ensuite au nouveau single, le plus cérébral « Lune et l'autre ». « Fleeting Sadness » et « Moon Boots » sont deux morceaux qui montent progressivement en puissance. Titre judicieux, « Learning To Fly » est davantage atmosphérique. Avant d’atteindre le Mont Blanc, grâce aux bien musclés « The Shy Bow Without » et « Target Tell Me Why »…

Sur les planches, Raphaël Esterhazy, alias Konoba, est flanqué de la moitié du groupe Solkins ; en l’occurrence Maxime ‘big moustache’ Simon, à la guitare et aux claviers, ainsi que Maxime Honhon, à la basse et aux synthés. Un line up complété par un drummer (NDR : encore un barbu !) Konoba vient de graver son premier opus, « Smoke And Mirrors ». Après s’être produit, à de nombreuses reprises, comme supporting act, il est enfin tête d’affiche ! Sur les planches, la complicité entre les différents musicos est étonnante. Il y a également une belle interactivité entre les artistes et l’auditoire, dont les filles (aussi bien les boutonneuses que les plus mûres), aux premiers rangs, boivent les paroles du chamane, comme du petit lait. La scène est décorée de grandes lampes vintage. Un flux lumineux intense arrose la scène. Et « Smoke And Mirrors » ouvre le show. Les deux claviéristes mènent la danse. Raphaël tapote sur sa machine. Il se déhanche et se balance. Atmosphérique, sa voix navigue quelque part entre celle de Joe Newman (Alt-J), Beck et Gotye. « I’M A Wolf » nous raconte l'histoire d'un homme et d'une femme, faits l'un pour l'autre, qui se croisent parfois, mais ne se rencontrent jamais. Big moustache empoigne sa gratte. Raphaël siège derrière les ivoires. Pop/rock spasmodique, « I’Ve Been Dreaming » est un nouveau titre. Place ensuite au moment ‘câlin’ du spectacle. Ainsi, pendant « Love » la foule se rapproche de Raphaël qui prend un bain de foule. Plus lent, sucré et dansant, « Penny Dropped » est inspiré des Fab Four (NDR : déjà ce titre !) Raphaël module sa voix comme il le souhaite. Encore un nouveau titre : « Dancing In The Moonlight ». Raphaël se sert d’une gratte semi-acoustique pour interpréter la cover du « Lover You Should’Ve Come Over » de Jeff Buckley. Surprenant ! Une seule chanson dans la langue de Molière : « L’indifférence ». Sur l’album elle dure 12 minutes. En ‘live’, elle est écourtée, sans pourtant nuire à sa qualité. Konoba n’oublie pas son hit, « On Your Knees », qui a enregistré plus de 2,5 millions de vue sur YouTube. Une autre cover. Celle du « My Body Is A Cage » d’Arcade Fire. Et elle est superbement revisitée. Le show est terminé et on reste indubitablement sur sa faim. Normal au vu de l’excellente prestation de l’artiste. Il se produira encore dans le cadre des Nuits Botanique, au Cirque Royal et lors de la plupart des festivals d’été. Qu’on se le dise ! Un seul regret, c’est que l’édition 2017 du ‘No Sleep’ n’a attiré que 150 spectateurs. Trop peu pour un tel événement !

Pomrad + Konoba + Alpes + Boda Boda + The Rackers

(Organisation : No Sleep ASBL)

 

Il y a un bon moment que votre serviteur n’avait plus fréquenté l’Eden à Charleroi. Une salle à taille humaine qui s’est rapidement forgée une certaine notoriété pour la qualité du son. Et dont les organisateurs, particulièrement dynamiques, accueillent de manière conviviale, artistes et public. Qui seront plongés, ce soir, dans l’univers du ragamuffin, du dancehall et du rub à dub. D’abord grâce au band carolo, Babelsouk, puis liégeois, Atomic Spliff, dont c’est la ‘release party’. Il vient de publier son second opus, « Robomuffin ». Et si vous souhaitez relire la chronique de l’album, c’est ici.La foule s’est déplacée en nombre, pour cette soirée. Compte-rendu.

Né en 2011, Babelsouk a gravé son premier LP, « Charlykingston », l’an dernier. La release avait rempli l’Eden ! MC : KLM en est le chanteur. Il est soutenu par les guitaristes Nesta et Damien, le percussionniste Alibih, le claviériste Sem, le bassiste Eric et le drummer Mnk. Il pratique une fusion de reggae, dub, raggamuffin, ska, funk, soul, rock et hiphop, façon old school. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Ensoleillée, la musique véhicule des textes engagés mais positifs. Un flow qui aborde des sujets de la vie quotidienne comme l’amour, le respect de soi et des autres, la solidarité, la paix et l’espoir. Et en ouverture, « Babylon Low » en est une belle illustration. La guitare rythmique balise la compo et met les points sur les ‘i’. Le mélodica la colore et la sucre, alors que les percus lui communiquent graduellement des accès de fièvre…

« Babelsouk Anthem » nous entraîne dans le Kingston du pays noir. Les lyrics y traitent de la mondialisation, de la guerre en Irak, du nucléaire. Et de l’emploi. Il faut « Tendre La Main » avec « Action » sur une « Soif De Justice » pour le « Peuple d’aujourd’hui » dans une ambiance africaine. Mais c’est la musique qui fédère. Le message est clair. En 20 voire 30 mots, cette ‘Impro Freestyle’ est construite sans complexe et facilement. De l’excellent hip hop qui en revient aux roots. « La Nuit Porte Conseil » quand on a « La Tête Dans Les Etoiles ». Bref, drivé par un KLM, capable de jouer sur les mots comme MAKYzart, on peut affirmer que Bablesouk… a mis le souk ! 

Après un changement de matos, place à Atomic Spliff. Stone Man (NDR : artiste complet, il est également sculpteur et cartooniste) est coiffé d’un bonnet jaune paille (anti-héro) sur le bandana couvrant des dreadlocks qui lui arrivent aux talons. Il est chaussé de lunettes fumées dont les montures sont de la même couleur que le couvre-chef.

La formation liégeoise est responsable d’un reggae particulièrement ‘roots’, oscillant entre ragggamuffin, dancehall et rub a dub. Propices à la bonne humeur, les paroles sont humoristiques et traitent de leurs expériences quotidiennes. La scène est immense : pas de problème, le crew est imposant et les musicos sont, à l’instar de votre serviteur, quasi tous barbus. Il réunit deux Mc’s, Daddy Cookies et Stone Man, un guitariste, Kevin Maclot (il pourrait jouer le rôle de Lépold II, dans un biopic), le claviériste Brieu Di Maria, le bassiste Boris Valley Colledos, le drummer Renaud Baivier, le saxophoniste Jort Verdijk et le trompettiste Kris Van Stoes (NDR : deux Anversois, aux cuivres !), sans oublier deux ‘Flagmen’ (des agitateurs de drapeaux, aux couleurs jamaïcaines, fallait s’en douter), dont Bernard Jaegero…  

Les chanteurs sont en forme et dès leur entrée en scène, ils frappent dans les mains des spectateurs, aux premiers rangs. Un mélodica amorce « Appelle-Moi », une compo pleine de bonnes vibes, construite comme un comics yankee. « Robomuffin », c’est le titre du nouvel elpee. Les martiens ont débarqué en 2015. Les hommes sont devenus des numéros. Des robots même. Les Mc’s adoptent ces gestes automatiques sur des bruits mécaniques. « Mr Postman » est devenu une bête. Il dépose les factures, mais pas les colis qui viennent de Kingston. L’envoi contenait malheureusement des mixtapes…

« Rock Steady / Well Now » remonte le temps. Mais que ce soit sur le sable de Kingston ou le dancefloor, ‘Ya Man’, on bouge le popotin. Tout en se vidant la cervelle et oubliant ses tracas. « Train To Zion » est envahi de cuivres. De solides musicos ! Départ Gare des Guillemins. Le voyage en train nous conduira à Zion. Un paradis sur terre. Pas de ticket. No Stress. On danse dans le wagon fumeur. La ganja calme les nerfs. « Pas Assez ». Non, on en veut encore. Le show tire à sa fin. « Remove Ya ». Je m’emmerde à Babylon. Je veux travailler à mon rythme. La chaleur monte graduellement. L’ambiance également. Des meufs sont montées sur l’estrade, mais la fumée est trop épaisse pour voir distinctement ce qui s’y passe. « Nerveux » s’enfonce dans le hip hop, l’oreille dans le rétroviseur (?!?!?). On crache tous sur Babylon. On n’aime pas la guerre. Atomic dresse le raggamuffin comme un cheval sauvage, lors d’un rodéo. Dansant, « Gal Ina Di Dance » baigne dans un rub a dub plutôt pointu.  

Au bout de 120 minutes de folie, mais bien contrôlée, le public a rechargé ses accus de bonnes vibrations. La prestation scénique était impeccable. Pas un seul temps mort. Une soirée à marquer d’une pierre blanche !

Le 20 juin, Atomic Spliff se produira au Rogery Festival de Gouvy et le 24 du même mois, au Don’t Support Punish, qui se déroulera dans le Parc Royal à Bruxelles, mais également au Concerto à 5 euros de Rebecq. Allez checker sur leur Facebook (voir ), tout est indiqué.

(Organisation : Eden et Charlykingston ASBL)

Votre serviteur avait eu le bonheur de découvrir Lisa Hannigan sur ses terres (NDR : au Vieux-Moulin d’Ecaussinnes), en supporting act d’Oscar And The Wolf, quatre ans plus tôt. Et il attendait impatiemment son retour. Aussi, quel bonheur de savoir que la belle Irlandaise allait accorder un set intimiste au Botanique, pour défendre son dernier opus, qu’elle vient de sortir…

La première partie est assurée par Saint Sister (NDR : comme tout au long de la tournée de Lisa). Fondé en 2014, ce duo féminin ne réunit pas, malgré le patronyme, des frangines, mais Gemma Doherty (harpe celtique, chant) et Morgan MacIntyre (claviers, synthés, machines et vocaux). Plutôt jolies, il faut le préciser. Son style ? Un mélange de folk atmosphérique et d’électronica qui intègre à la fois des références sixties tout en se distinguant par des harmonies vocales gaëliques. Et que qualifie les filles, d’atmosfolk.

Gemma dispose de deux micros. Elle se sert d’un looper. Afin de mettre des vocaux en couches. Mais aussi pour dupliquer des bruitages. Ceux d’une harpe tapotée, par exemple. Comme tout au long de « Castles ». Mais ce sont les sonorités de ses cordes qui caressent les tympans et vous flanquent des frissons partout. En fermant les yeux, on a l’impression de traverser le Comté de Cork sis entre la mer et les montagnes. Le set recèle également des titres plus électro. A l’instar de « Cold feet ». Et les voix se subliment sur le titre maître de l’Ep, « Madrid ». Un duo de charme à suivre de très près…

Cinq ans après avoir publié l’elpee « Passenger », Lisa Hannigan (NDR : elle a milité au sein du backing goup de Damien Rice, jusqu’en 20017) nous propose son nouvel LP. Intitulé « At Swim », il a reçu le concours Aaron Dessner (The National), à la mise en forme. La plupart des sessions se sont déroulées au sein d’une église, transformée en studio. Un disque qui s’éloigne du format purement acoustique, pour embrasser un profil instrumental plus riche, tout en bénéficiant d’arrangements soignés.

A 21heures, le backing group monte sur les planches. Un claviériste, un drummer, un contrebassiste/bassiste et un guitariste (acoustique ou électrique) également chargé d’accorder les instruments de Lisa. Vêtue d’une robe et de bottillons de couleur noire, elle se plante au milieu du podium, derrière son micro et à côté d’un accordéon plutôt insolite, posé à plat sur une table… 

Pendant « Ora », extrait de l’album « At Swim », Lisa se dandine, les bras le long du corps. Elle se concentre sur son chant avant de se diriger vers son drôle d’accordéon. Le drummer caresse ses cymbales. La contrebasse reste judicieusement en retrait. A l’issue du morceau, une véritable ovation s’élève dans du public. Lisa sourit et le salue dans la langue de Voltaire. Vaporeuse, sa voix plane tout au long de « Pistachio » (« Sea Sew »). Elle balance les bras à la manière de Joe Cocker, alors que la basse se met à vrombir. Pendant la jolie ballade éthérée « Prayer For The Daying », au cours de laquelle Lisa frappe une maraca contre son corps, on n’entend pas une mouche voler. Elle empoigne une gratte semi-acoustique pour attaquer « O Sleep », un morceau contagieux dynamisé par les percus. Et une mandoline pendant « Undertow ». Elle aborde les thèmes de la solitude sur « Tender », « Fall » et « Snow ». Les sonorités du violon émanent du synthé. Dominé par les ivoires, « Funeral Suit » adopte un profil davantage symphonique, une compo au cours de laquelle la voix de Lisa se fait cristalline. Des orchestrations cuivrées alimentent « We, The Drowned », un instrumental à la fois fiévreux et brumeux. Et c’est « Knots » qui clôt le concert.

Avant le rappel, au cours duquel les filles de Saint Sister viennent soutenir Lisa. Pour « Anahorish », une reprise a capella d'un poème stellaire de Seamus Heaney. Parfaite, la conjugaison des trois voix nous réserve un moment magique. Les musicos de Lisa reviennent sur l’estrade. Tout le monde est en rang, Lisa empoigne sa gratte semi-acoustique ; et sans électricité, ils interprètent « Barton » et « A Sail ». Beau, atmosphérique et intimiste à la fois ! 

(Organisation : Le Botanique)

mardi, 11 avril 2017 03:00

Live At The Roxy 25.09.14 (Dvd)

Ce show a été immortalisé au Club du Roxy, à Hollywood, le 29 septembre 2014. Lors de la sortie de l’album « World on fire », enregistré en compagnie de  Myles Kennedy and The Conspirators, Slash avait demandé que ce concert soit filmé. Mais dans un but bien précis : qu’il serve à la promo de l’elpee.

Considéré comme un des meilleurs guitaristes au monde, Slash a toujours cette dégaine bien personnelle. Il est coiffé d’un haut-de-forme en cuir qui surmonte ses cheveux longs et bouclés. Sa cigarette est coincée en haut du manche.

La rencontre entre Slash et Kennedy remonte à 2010. Ce dernier avait cosigné deux titres (« Back From Cali » et « Starlight ») pour le premier opus solo du Londonien, un disque au cours duquel un vocaliste était invité par titre.

Et c’est en 2014 que l’idée d’une collaboration va germer dans l’esprit de ces deux artistes. Ce qui donnera naissance au projet Myles Kennedy & The Conspirators, qui se concrétise alors en 2014, par le long playing, « World On Fire ».

Au sein du line up, figurent le drummer Brent Fitz, le bassiste Todd Kerns et le guitariste rythmique Franck Sodoris. Soit les Conspirators ; Miles se consacrant au micro. 

Evidemment Slash n’a pas oublié l’époque des Gun’s. C’est pareil lors de chaque représentation. On a ainsi droit à un magistral « Paradise City », « You’re Crazy », que chante superbement Todd Kerns (NDR : sa voix est même meilleure que celle de Myles), « Sweet Child O’ Mine », « Nightrain » et « Rocket Queen ». Ce dernier morceau est illustré par un solo de guitare dantesque et kilométrique, Kennedy parvenant quand même à libérer toute sa puissance vocale ; et la finale est exécutée par les 3 gratteurs en front de scène…

A l’instar de Jimmy Page, Slash se sert d’une guitare à double manche sur « Anastasia ».

« Slither » est une piste qui date de l’époque du Velvet Revolver…

Le Dvd recèle trois morceaux issus de « World On Fire », « Stone Blind», « Wicked Stone » et « Years To Life  ».

Guns N' Roses s’est reformé. Avec Slash. Et le band se produira ce 24 juin, dans le cadre du T/W Classic le 24/06/2017. Pour avoir eu l’opportunité d’assister à un spectacle du band, je peux vous assurer, que c’est le pied !

 

mardi, 11 avril 2017 03:00

Greatest Hits Live

Foreigner est une formation anglo-américaine particulièrement populaire à travers le monde. Son style ? Un mélange de hard rock et de pop FM. Outre ses 65 millions d’albums vendus, ce groupe de heavy metal est responsable de hits incontournables. Ex-Spooky Tooth, Mick Jones –le leader– est le seul rescapé du line up initial, au sein duquel figurait, quand même, au départ, l’ancien King Crimson, Ian McDonald.

Ce concert a été immortalisé le 26 novembre 2005, au Texas Station de Las Vegas. Le chanteur Kelly Hansen y apparaît pour une des toutes dernières fois. Lors de cette tournée, le combo impliquait également Tom Gimbel (NDR : cet ancien membre de tournée d’Aerosmith se consacre à la guitare, au saxophone, à la flûte et aux chœurs), Jeff Jacobs  aux claviers, Jeff Pilson (ex-Dokken, Dio et MSG) à la basse et Jason Bonham, le fils du célèbre John Bonham, aux drums.

Ce show avait déjà été restitué, en édition limitée, sur l’album « Can’t Slow Down », en 2009. Epuisée sous cette forme, cette réédition ne contient plus le cd studio.

Au sein du tracklisting, on épinglera la présence des tubes inévitables « Cold As Ice », « Hot Blooded », « Urgent » (NDR: superbement cuivré pour la circonstance), « Juke Box Hero » et « Waiting For A Girl Like You ». Sans oublier le slow crapuleux « I Want To Know What Love Is ». Mais encore « Starrider » qui se distingue par un excellent solo de gratte, ainsi qu’une solide version du classique de Led Zeppelin, « Whole lotta love ».

 

mercredi, 12 avril 2017 11:47

Santa Maria

Née en 1984, dans la capitale du Guatemala, Carmen Maria Vega a grandi à Lyon. Elle nous propose son quatrième opus studio, « Santa Maria ». Eponyme, son premier est paru en 2009. Un elpee sur lequel figurait le single « La Menteuse ». Intitulé « Du chaos naissent les étoiles », le deuxième est sorti en 2012. Et constitué de reprises, le troisième, baptisé « Fais-Moi Mal, Boris ! », date de 2014 ; un disque au cours duquel elle rend hommage à Boris Vian.

Tout au long de ce nouvel LP, Carmen nous livre des émotions fortes liées à son parcours de vie d’enfant adoptée, originaire du Guatemala. Carmen évoque la recherche personnelle de ses racines, les membres d’une famille qu’elle a retrouvés et les terribles injustices liées au trafic d’enfants dont elle a été victime...

L’album réunit 12 titres. Très personnels. Elle qui a souffert de ce trafic d’enfants, avant d’être adoptée. Et pourtant ils ont été écrits par des auteurs différents. Pour ce nouvel essai, elle a ainsi notamment reçu le concours de Zaza Fournier, Baptiste W. Hamon et Alma Forrer. La voix est bouleversante. Déjantée, la poésie des mots est alimentée par une passion torride.

« Santa Maria » ouvre la plaque. L’artiste narre sa quête d’apaisement intérieur et se réfère au long périple qui l’a conduite du Guatemala à la France. Un titre introspectif sur lequel la chanteuse se laisse aller et se libère du poids de sa jeunesse. Elle y affiche l’insolence de Catherine Ringer.

Spasmodique, « Aigre-Doux » est une compo signée par Jean Felzine (Mustang).

Paru en single, avant la sortie de ce long playing, « Le Grand Secret » est issu de la plume un peu folle et poétique de Mathias Malzieu (Dionysos). Elle y est en recherche permanente de son identité. Et notamment biologique. Comme sur « Amériques Latrines », une plage délicatement soulignée par les ivoires, et dont les textes relèvent de David Assaraf.

« La Fille De Feu » a tout perdu de l’autre côté de l’Atlantique. Mais elle veut rester positive, malgré tout…

Petite comptine, « Tout ce qui finit in fine » joue sur les mots.

Plutôt jolie et atmosphérique, sa voix parcourt allègrement le rock sautillant « Jettadore ». Et elle y injecte une fameuse dose d’énergie, sur le plus nerveux encore, vitaminé, voire pêchu, « Trans », avant d’entrer en duel avec la guitare…

C’est « Bradé » comme le dimanche. Alors elle déclame ses lyrics…

Plus paisible, « L’Honneur » véhicule des mots assez crus. Ils sont issus de la plume de Matthieu Côte. Ceux de « J’ai Tout Aimé De Toi » sont de Zaza Fournier. Et la musique baigne au sein d’un même climat.

« Ultra Vega », c’est le nom de son nouveau spectacle prévu pour sa tournée 2017. Les lyrics ont été rédigés par Kim Giani, qui prête également sa plume à Mathias Malzieu.

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