La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Supergrass

Dans leur bulle...

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Auteur d'un chouette album l'an dernier (« Life on other planets »), Supergrass fait un peu bande à part au sein de la scène britpop. Alors que la plupart de leurs contemporains rêvent un jour de détrôner Blur, Oasis ou Radiohead (NDR : faudra bientôt ajouter Coldplay !), le trio d'Oxford n'en finit plus de revisiter l'histoire de la pop britannique. A sa manière, il faut le reconnaître. C'est à dire avec talent, attitude (ce look !) et beaucoup d'humour.

Pour son dernier album, la formation s'est mise à l'heure du glam. Mais sur les planches de l'Aéronef, il n'a guère été question de glam. Au cours de vingt première minutes, le combo nous a ainsi asséné une version très musclée de son répertoire. Sans les harmonies vocales (NDR : toujours aussi limpides et savoureuses !), on se serait cru à un hommage à ACDC voire à Metallica. Et pourtant, la formation vient d'accueillir un  nouveau membre : Rob Coombes, c'est à dire le frère aîné de Gaz. Aux claviers. Mais on ne remarquera vraiment sa présence que lorsque la musique deviendra moins métallique. Car les interventions qu'il y injecte fluidifient les chansons. Le groupe va alors enchaîner ses classiques avec beaucoup d'application ; ne concédant qu'une seule cover : « The loner » de Neil Young. Si Danny Goffey est bien le fils spirituel de Keith Moon, le drummer du défunt Who, Gaz et Mickey semblent vivre dans leur bulle. Gaz remercie poliment le public, après chaque salve d'applaudissements ; mais ne donne pas l'impression de vouloir communiquer avec lui. Une nouvelle chanson et deux titres concédés en rappel plus tard, Supergrass nous disait au revoir… Et à la prochaine. C'est à dire le 26 juin prochain, lors de la nouvelle édition du festival de Werchter.

Supergrass

Diamond Hoo Ha

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Les années 2000 ne sont pas les années 90. Traverser musicalement l’espace-temps provoque toujours une certaine suspicion. Les Supergrass ne sont plus aussi ‘young’ et ‘free’ et le folk psychédélique de leur précédent « Road to Rouen » avait bien trébuché sur ce temps qui a irrémédiablement passé. C’est donc le scepticisme qui accueille « Diamond Hoo Ha ». Pourtant, ô surprise, la suite tient la route. C’est construit, tapageur à souhait, glam et brut à la fois. C’est fidèle au passé, sans pour autant lui coller cette prétention. Les compositions, moins candides, acheminent un style plus rock 70’s que britpop et on ne s’en plaindra pas. La voix de Coombes est intacte, comme les effets de pédale, la nervosité des guitares et la détermination de la batterie. Tantôt l’album achemine un style à la Bowie (« Rebel in you »), tantôt un sax trépigne, tantôt s’élèvent d’imparables chœurs sur piano  (« Outside »). On regrettera que se soit effilochée la fraîcheur d’antan, au profit d’un accent électrique parfois bruitiste, souvent saturé. Mais on peut aussi se réjouir simplement de retrouver l’esprit rock brut des Supergrass d’hier.

 

Supergrass

Road to Rouen

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Les albums de Supergrass se suivent et ne se ressemblent pas. Et « Road to Rouen », leur cinquième opus studio, en est une parfaite illustration. Découpé en 9 fragments pour 36 minutes, le disque a été enregistré en France. En Normandie. Dans une grange aménagée en studio. Ce qui explique sans doute le titre de l’elpee. Lors de l’enregistrement de « Life on other planets », en 2002, la formation avait laissé transparaître certaines affinités pour les Beatles et le Floyd. Elles sont ici beaucoup plus présentes. Le Floyd (« Wish you were here », « Dark side of the moon ») et les Fab Four (« Sergent Pepper’s », « Abbey road »), mais aussi ELO. A cause de ces arrangements majestueux, symphoniques, ‘philspectoriens’ ; et puis du concours d’un quatuor à cordes. Sans oublier le rôle de plus en plus important joué par le quatrième larron : Robert Coombes (NDR : le frère de Gaz) au piano et aux claviers. Ce qui donne la fausse impression d’écouter un disque plus mature, plus paisible. En fait l’ardeur juvénile est toujours bien présente ; mais n’est plus aussi immédiate. Et il faut plusieurs écoutes pour pouvoir apprécier toutes les nuances disséminées tout au long de l’œuvre. C’est ainsi qu’on y décèle des accès très prononcés de funk (parfois blanc). A l’instar du tire maître qui a recours au même type de boîte à rythmes utilisé par Sly & the Family Stone, voici déjà 35 ans (NDR : souvenez vous d’« I want to take you higher » immortalisé par le long métrage consacré au festival de Woodstock !). De l’entrée en matière, « Tales of Endurance (part 4, 5 & 6) », balayé d’accords de guitare sèche comme Jimmy Page le dispensait sur le 3ème tome du Led Zeppelin. Ou encore du capricieux « Sad girls » et ses multiples clins d’œil adressés à « Day in the life » ou à « I am the Walrus ». En tenant compte bien sûr de ces arrangements maximalistes décrits ci-dessus. A moins qu’ils n’émargent au psychédélisme. A l’instar d’un « Roxy » bien exotique, qui s’achève dans une sorte de cacophonie philharmonique (NDR : ça rime !). Ou de l’hymnique « Kick in the teeth ». Plus conventionnel, nonobstant ses sonorités de guitare ‘byrdsiennes’. Dans un style totalement différent « Low C » est hanté par le spectre de John Lennon. Gaz croone même en reverb. Et puis il y a ce piano sonore qui s’évade, en fin de parcours, dans le jazz. Guitare slide, maracas et percussions donnent le ton à une polka aussi amusante que contagieuse « Coffee in the pot ». Un interlude qui ne dure que l’espace d’une minute trente. Et en final, « Fin » (NDR : fallait le trouver le titre !) nous entraîne dans un univers sonique, majestueux, que ne renierait ni les Flaming Lips, ni Mercury Rev… Un must !

Supergrass

La route pour Rouen passait par Lille...

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Pour accomplir sa tournée dans l'Hexagone, Supergrass a choisi Asyl comme supporting act. Un quatuor issu de La Rochelle qui pratique un punk/rock particulièrement énergique inspiré par Noir Désir et Téléphone. Et ce nonobstant des lyrics interprétés tantôt dans la langue de Voltaire, tantôt dans celle de Shakespeare. Un syndrome qui semble hanter encore aujourd'hui une foule de groupes outre-Quiévrain. Même la voix de Mathieu Lèscop emprunte régulièrement les inflexions de Jean-Louis Aubert, mais sans jamais parvenir à en moduler le timbre. Ce qui confère aux mélodies un aspect particulièrement monocorde. Torse nu, le batteur a beau se démener comme un beau diable (son drumkit implique une énorme cloche) et Nicolas Freidline lézarder l'univers sonore d'excellentes interventions électriques en triturant sa guitare, l'ensemble manque cruellement d'originalité. Résultat des courses les 30 minutes de ce set ne laisseront pas un souvenir impérissable auprès de l'assistance alors présente.

On était prévenu : Danny Goffey ne participe pas au nouveau périple opéré par Supergrass sur le Vieux continent, dans le cadre de la sortie du nouvel album, « Road to Rouen ». Son épouse attend un heureux événement, et il a préféré rester à ses côtés. Pour la circonstance, il a été remplacé par l'ex drummer de Ride, Loz Colbert. Autre absence : celle du claviériste Rob Coombes, remplacé par un autre : Charly Coombes (NDR : oui, oui, c'est le petit frère. Et il milite habituellement chez les 22-20's). En outre, un percussionniste d'origine hispanique a rejoint le line up pour cette tournée.

Gaz Coombes monte sur les planches, armé de sa guitare sèche. Elégant, un superbe chapeau vissé sur la tête, il ressemble à… Neil Young. Il prend place sur un des sièges de bar placés à l'avant du podium et attaque en solo « St Petersburg », puis « Wait for the sun ». Le son est frais, cristallin. Sous cette forme minimaliste, les compos prennent une toute autre dimension. C'est le moment choisi par Mickey Quinn pour entrer en scène. Il s'assied également sur un des tabourets. Soutenu par Gaz, il interprète une version à la guitare acoustique de « Caught in the fuzz ». Et dans la foulée le duo enchaîne par « Caught by the fuzz » et « Sitting up straight ». Superbe ! Vingt bonnes minutes après cette intro, au cours de laquelle les deux comparses ont changé d'instrument pratiquement après chaque titre, le reste du combo fait son apparition. On entre alors dans la phase semi-acoustique du set, le groupe épinglant alors « Late in the day », « Kiss of life », « Sad girl », « Mary » et le single « Low C ». Une phase au cours de laquelle, on se rend compte du rôle joué par le drummer remplaçant. En fait l'ex Ride possède un jeu plus souple que celui de Danny ; un style qui finalement colle idéalement à ces chansons mid tempo. Et lorsque Loz et le percussionniste décident de se lâcher lors d'une version libre de « Sun hits the sky », on n'est plus très loin de l'univers de Santana période « Soul sacrifice », un fragment ponctué par un exercice de style en solitaire particulièrement brillant du second nommé aux bongos. Place ensuite à un duo entre Gaz et Charly, soutenu par une boîte à rythmes. Les deux Coombes s'installent derrière un clavier sis à chaque extrémité de la scène. Ils plongent « Roxy » ainsi que « Funniest thing » dans un bain de mélancolie douce. Et lorsque le groupe au complet reprend la route (pour Rouen ?), la formation entre alors dans sa phase électrique, alignant ses hits (« Richard III », « Pumping on you stereo », « Grace », « Moving », etc.), face à un public qui, ravi, commence à pogoter ferme. Et Supergrass de prendre congé du public à l'issue de cette apothéose, qui en redemande. Souhait exaucé par un autre morceau acoustique : « Fin » ; et puis par  l'inévitable « Lenny ». Et si la formation n'avait pas inscrit « Alright » à son répertoire, c'était pourtant le sentiment qui avait envahi l'âme de chaque spectateur, à l'issue de cette bien agréable soirée…

 

 

 

Supergrass

Supergrass is 10. The best of 94-04

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Pour fêter ses dix années d’existence, une compile vient d’être consacrée à la formation d’Oxford. 21 titres parmi lesquels figurent les inévitables « Caught by the fuzz », « Pumping on your stereo », « Alright », « Moving », « Richard III » ou encore « Sun hits the sky ». Bref, à première vue, rien qui devrait inciter les aficionados de Supergrass à se procurer absolument ce disque. Surtout s’ils possèdent déjà toute la discographie du groupe. Le seul hic procède de la présence de deux inédits : le funky « Kiss of life » et le bondissant « Bullet ». Deux fragments qu’on devrait retrouver sur le prochain maxi. Pour ces fameux aficionados, le choix sera vite fait. Maintenant, si vous connaissez mal la carrière musicale de ce fleuron de la britpop, et que vous avez toujours la nostalgie des Jam, Buzzcocks ou Undertones, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Supergrass

Sans la musique nous serions probablement au bord du suicide...

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Supergrass est, pour l'instant, allergique aux interviews. Surtout Gaz Coombes et Mickey Quinn, respectivement chanteur/guitariste et bassiste du groupe. C'est donc Danny Goffey, le drummer, qui les a remplacés au pied levé. Si certaines questions allaient inévitablement demeurer en suspens, cet entretien devait au moins permettre de rencontrer un autre son de cloche. Ce fut rarement le cas. En fait, le trio (passé depuis l'arrivée du frère de Gaz, à un quartet), s'est fabriqué une telle carapace, qu'il devient de plus en plus difficile de lui tirer les vers du nez. Difficile, pourtant, de comprendre qu'on ne puisse récolter l'une ou l'autre info, au sein d'un terreau aussi fertile que le Supergrass ( ?!?!? ). Heureusement, en creusant un peu, on finit toujours par trouver…

' Life on other planets' constitue le titre de leur quatrième album. Un titre qui en vaut bien un autre. Encore qu'on aurait pu croire qu'il serait une réponse, à peine voilée, aux médias, coupables de les avoir imaginés figurants dans le film 'La planète des singes'. Ce n'est pas le cas. La science-fiction n'est pas la tasse de thé de Danny. D'ailleurs sa réaction fuse, lorsqu'on lui parle de 'La machine à remonter le temps' d'H.G. Wells ou de 'La guerre des étoiles' de Georges Lucas : " A mon avis, c'est toi qui viens d'un autre monde ! " Réponse facile, il faut l'avouer. Même le surnaturel n'a pas l'air de le chiffonner. Sur 'Brecon beacons', les lyrics font pourtant des références bizarres aux sorcières galloises. Danny s'explique : " La chanson est inspirée d'un fait divers imaginaire qui s'est produit dans une petite vile du Pays de Galles, au sein de laquelle une fille a été assassinée. Les sorciers étaient accusés. Or, ce crime avait été commandité par la municipalité. C'est même un policier qui avait commis le crime. Mais la rumeur persistante était parvenue à jeter le discrédit sur des innocents. Même si c'était des sorciers… " En y réfléchissant bien, cette histoire tient bien la route et aurait même pu faire l'objet d'un faits divers…

Mais qu'est ce qui inspire essentiellement les lyrics des chansons ? Pas la politique, en tout cas. La guerre en Irak ? La position de Tony Blair dans ce conflit ? Pas davantage. " Nous avons notre avis personnel sur le sujet, mais nous ne connaissons pas suffisamment la situation et les enjeux pour prendre position. Ce ne serait pas honnête de notre part. " Alors ce n'est pas demain la veille que Supergrass composera une chanson à caractère socio-politique. " C'est vrai que nous pourrions davantage nous consacrer aux questions du bien être social. Nous essayons d'y apporter notre écot, en participant aux concerts caritatifs. Mais de là à écrire un texte sur le sujet… Tu sais, on ne comprend pas toujours ce qu'on raconte dans nos chansons. Ce qui s'explique facilement, lorsqu'on sait que certaines d'entre elles sont écrites par différents intervenants. Ce qui justifie, aussi parfois qu'une même chanson est susceptible d'avoir une signification différente. Aussi bien celles et ceux qui écoutent que pour les musiciens… "

Les relations avec la presse (NDR : surtout britannique) ne sont donc pas au beau fixe, pour l'instant. Faut dire que Gaz a déclaré récemment qu'au plus les groupes ou artistes devenaient médiocres, au plus ils prenaient de la place dans leurs colonnes. Pensait-il à Oasis en faisant cette déclaration ? Danny rectifie : " En fait Gaz parlait surtout des tabloïds. Tu sais cette presse qui passe son temps à photographier les artistes accompagnés de jolies nanas. Ce n'est pas notre truc. Mais c'est vrai que si elles ne posaient pas en notre compagnie, personne ne voudrait nous photographier… " (rires)

Sans la musique, les membres de Supergrass vivraient probablement comme des reclus. " Parce que notre situation nous a obligé à parler avec vous. Lorsque nous étions jeunes, nous sortions beaucoup à Oxford. C'était avant que nous ne devenions aussi connus. Nous étions et nous sommes toujours des êtres sociables. Notre vision de l'existence n'est pas négative. Mais pour nous, la vie serait très difficile sans la musique. Nous serions probablement au bord du suicide. Probablement… (rires)… car nous ne sommes pas foutus de faire autre chose… " Mais comment un (super)groupe comme Supergrass parvient à décompresser ? En général, les artistes qui ont atteint un statut semblable, se réfugient dans le cocooning. Danny nuance " Tout dépend si tu es déprimé… Je ne suis pas nostalgique et préfère regarder vers l'avant. Personnellement, je préfère m'extérioriser. Sortir et boire un coup… ouais ! "

En chroniquant leur dernier opus, j'avais conclu que Supergrass n'en finissait plus de revisiter l'histoire de la pop britannique, adressant, pour la circonstance, quelques clins d'œil au glam de Bowie et de Bolan. Et, empruntant même, sur 'La song', l'un ou l'autre riff aux Stanglers. " Oui, mais après 8 années d'existence, on peut quand même affirmer que le groupe s'est forgé sa propre identité. Nous ne voulons pas piquer les idées des autres, même si on ne peut nier l'influence de tel groupe ou de tel artiste. La musique de Bowie est intemporelle. On peut écouter n'importe laquelle de ses chansons. L'oublier un certain temps. Et puis y revenir. Elle plaira toujours autant. J'apprécie aussi beaucoup le rythm'n blues. Sly & The Family Stone, Marvin Gaye. Mais nous écoutons tellement de choses différentes. Nous n'avons pas de préjugés, pourvu que ce soit bon… " Originalité, cet elpee est parsemé de bruitages curieux : des oiseux qui pépient, des moutons qui bêlent, etc. " C'est parce qu'on est légèrement tarés. Parfois il existe trop d'espace entre les plages. Et en réfléchissant à la question, on s'est dit qu'on pouvait y glisser des bruits d'animaux. C'est sans doute de l'enfantillage ; m'enfin… "

Danny aime jouer des drums sur un tempo rapide. Il a l'habitude de jouer de cette manière. Mais sur le dernier opus, quelques titres sont imprimés sur un tempo plus lent. " Gaz et Mickey préfèrent jouer plus lentement, plus doucement. Mais c'est plus difficile pour moi. Jouer vite est plus marrant. J'y prends vraiment mon pied… " Le 9 décembre dernier, Taylor Hawkins, le drummer de Foo Fighters est monté sur scène pour y remplacer Danny, lors d'un concert accordé à Amsterdam. " En effet, nous étions à la même affiche. Et Taylor était venu me voir avant le concert, pour me demander de lui refiler quelques petites astuces techniques. Il a encore besoin d'apprendre. Au cours du rappel, je lui ai fait signe de monter sur les planches. Et il s'est mis à jouer très, très vite. A la fin du morceau, je lui ai sauté dessus et je l'ai aplati. Dave Grohl s'est alors fâché, en me criant 'Ca ne va pas la tête, saute pas sur mon batteur !' "... (rires)

Merci à Vincent Devos.

Quelle est la chanson que Danny préfère chez :

Bowie ? " Hang on to yourself "

Curtis Mayfield ? Il mime, mais ne se souvient plus du titre.

Smiths ? " Asleep "

T Rex ? "Ride the white swan"

Stone Roses ? "Bye bye badman"

Happy Mondays ? "Wrote for luck"

JJ Cale ? Passons le mot grossier…

The Who ? " I can't explain "

The Beatles ? "Helter skelter" et "Happiness is a warm gun"

The Kinks ? "Thank you for the days"

Supergrass? "Richard the Third"

Supergrass

Life on other planets

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Gaz Combes, Mickey Quinn et Danny Goffey ont le sens de l'humour, c'est une certitude. Leurs frimousses leur ont valu d'être comparés à des évadés de la planète des singes ? Et bien, pour répondre à ces allusions, ils n'ont pas hésité à intituler leur nouvel opus : la vie sur les autres planètes. Et d'y aborder la science fiction à travers les lyrics futuristes de leurs nouvelles chansons. " Life on other planets " constitue donc le troisième elpee du trio d'Oxford. Qui démarre par deux fragments enlevés, empreints de spontanéité et de fraîcheur, hérités en ligne droite des Undertones et des Buzzcocks, comme ils en sont coutumiers : " Za " et " Rush ". Car le reste de l'opus a pris une tournure différente. Davantage new wave, d'abord. C'est tout à fait évident chez "Never done nothing like that before", une plage dont le profil sauvage, tempétueux, post punk, me fait penser à un certain Magazine. Et puis sur " La song ". A cause du climat menaçant entretenu par ce groove viscéral digne des Stranglers. Enfin, " Brecons beacons " adopte carrément un tempo néo ska. Après avoir passé en revue les sixties et les eighties, Supergrass ne pouvait snober délibérément les seventies. Mais ici, l'héritage a été essentiellement puisé dans le glam de T Rex. A l'instar de " Seen the light ", un fragment caractérisé par ses giclées de riffs de guitare et par ses backing vocaux féminins. Du single " Grace " également, contaminé par son chorus irrésistible. Glam toujours, l'excellent " Get up " lorgne davantage vers Mungo Jerry que vers Marc Bolan, alors que " Funniest Thing " fait plutôt les yeux doux au Roxy Music des débuts. Le Floyd, le Genesis de Peter Gabriel et les Beatles n'ont pas été non plus épargnés. Les Fab Four, à cause des harmonies vocales ondoyantes, diaphanes, limpides, adoptées sur la première partie de " Run ", un peu comme sur la seconde face le l'elpee " Abbey Road ". Le tout bien sûr traduit dans un langage britpop aux accents Supergrass. Excellent!

 

Supergrass

Supergrass

L’attitude et le look moulé dans les sixties, la plupart des influences pompées dans les seventies, le romantisme pathétique profilé sur les eighties et les deux pieds dans les nineties, Supergrass est devenu aujourd’hui, une des valeurs sures de la pop britannique. Et si les douze compositions de son nouvel opus n’ont plus rien de surprenant, elles ont au moins le mérite de ne jamais décevoir. Parce qu’elles sont soignées, enrichies de ces harmonies vocales outrageusement raffinées, que nous pourrions qualifier tantôt de beatlenesques, de byrdsiennes voire de brianwilsonesques (NDR : Brian Wilson est le leader des Beach Boys) ; des chansons chargées de cette adrénaline juvénile que seul le trio d’Oxford est capable de nous inoculer. Et « Moving », premier single qui a été extrait de cet elpee éponyme, en est le plus bel exemple. Fruit d’une rencontre hypothétique entre le Floyd circa « Animals » et Average White Band, il ouvre la voie à des compositions tellement contagieuses, parmi lesquelles « Pumping your stereo », imprimé sur un boogie digne de « Jean Genie » voire « Rebel rebel » de Bowie, ou « Your love », dont la vivacité glamoureuse nous rappelle les débuts de Japan, nous semblent les plus représentatives.

Supergrass

In it for the money

Il n'aura fallu que deux elpees au trio d'Oxford pour entrer dans la cour des grands. Et avec quel panache! Puisque pour son deuxième essai, il vient de réaliser un véritable coup de maître. Il ne fait d'ailleurs aucun doute que cet " In it for the money " figurera parmi les meilleurs albums de l'année 1997. Une situation qui s'explique assez facilement, au vu de la maturité et de la cohésion du groupe. Que l'on a d'ailleurs pu observer lors de ses dernières visites en Belgique. Mais revenons donc à ce nouvel album, qui recèle douze chansons contagieuses, soulignées par de superbes harmonies vocales, gorgées d'adrénaline électrique que vivifie leur exubérance juvénile naturelle. Depuis le titre maître sarcastique au final psychédélique " Sometimes I make you sad ", en passant par le single frénétique " Richard III ", le sinistre, terrifiant, " Tonight ", l'étonnant " G-song ", imprimé sur un tempo beatlenesque, le futur hit " Sun hits the sky ", corrodé par un moog dont l'intensité nous rappelle un certain Keith Emerson, le " garage " " Going out ", rogné par un inévitable hammond sixties, le funkysant "Cheapskate ", l'espiègle " You can see me ", le presque bluesy " Hollow little reign ", sans oublier les deux superbes ballades " Late in the day " et " It's not me ". Indispensable!

 

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I should coco

Ascension vertigineuse pour ce trio d'Oxford, qui en un temps record est parvenu à défrayer la chronique. A un tel point que les mauvaises langues se sont mises à saliver. Insinuant que Supergrass n'était en fait qu'un nouveau hype monté de toutes pièces par la presse insulaire. Il n'en est heureusement rien. Et "I should coco" constitue un fameux pied de nez à ces détracteurs. Ce qui doit bien faire rire les trois cocos (!) dont le comportement excentrique et turbulent contraste singulièrement avec la somme de leurs talents. Trempé dans un glam pop effervescent, insidieux et facilement mémorisable, cet opus dispense un rush d'adrénaline assez impressionnant. Treize compositions bien britanniques qui auraient pu naître du mariage très improbable entre les Sparks et Suede ou alors entre Blur et les Kinks ; mais hyménées amphétaminées par le célèbre "Ballroom blitz" du Sweet. Une œuvre truffée de hits potentiels à l'image des singles "Mansize Rooster", "Alright", "Lenny" et enrichie d'une composition plus élaborée, moins instinctive, démontrant que l'ensemble peut également sortir des sentiers battus, "She's so loose".