Too Much and The White Nots est un collectif bien belge qui ne connaît pas la crise. Un septuor réunissant, un véritable ‘melting pot’ noir, jaune, rouge ; soit deux Wallons, une Bruxelloise d’origine néerlandophone ainsi que des Bruxellois d’adoption (français, italien). Et le collectif est parvenu à trouver le bon équilibre en n’hésitant pas à faire des compromis, pourvu qu’ils soient source de joie et de bonne humeur.
« Hootenanny » constitue leur tout premier elpee. Leurs influences ? Ils les puisent essentiellement dans le folk des sixties et du début des seventies. Pensez d’abord à Bob Dylan. Pour la face étasunienne. Et Nick Drake. Pour l’insulaire. Des influences que le collectif revendique d’ailleurs. Evidemment, si on se limite à la scène contemporaine, ce serait plutôt du côté de Fleet Foxes qu’il faudrait lorgner. Tout en imaginant un chanteur dont le timbre est aussi nasillard que celui de Devendra Banhart.
Parfois légèrement teintées de blues, les compos de Too Much and The White Nots sont balisées par un violoncelle et des guitares. Une trame sur laquelle vient se greffer une multitude d’instruments, dont un ukulélé, des dununs, du glockenspiel et un xylophone. Bien que le climat soit le plus souvent allègre, une certaine tension est parfois palpable sur certaines plages. Quant aux vocaux, dispensés sous forme de dialogues ou conjugués en harmonie, ils communiquent beaucoup de vivacité aux chansons. Deux regrets cependant, certaines pistes tirent en longueur. Et puis, il y a cette reprise « My Moon, My Man » de Feist, absolument abominable…
Bonne nouvelle quand même, le groupe a bien la tête sur les épaules. Et il est conscient que c’est sur les planches qu’il parvient à donner le meilleur de lui-même. Il lui faudra donc encore bosser pour reproduire sur un support, tout le talent qu’il parvient à afficher en ‘live’…