Pour le mélomane lambda, Gary Numan se résume à « Are 'Friends' Electric? » et « Cars », deux titres qui l’avaient rendu célèbre, lors de son aventure Tubeway Army d’abord, puis dès sa première expérience en solo. Nous étions alors à la fin des années 70. Et il va devenir une référence incontournable dans le domaine de l’indus, influençant tant Marilyn Mansun que Nine Inch Nails. Si on ne va plus beaucoup entendre parler de lui, ce n’est pas faute d’essayer, puisque ce « Dead son rising » constitue déjà son 21ème album. Et il faut reconnaître qu’ils sont quasi tous passé inaperçus. Faut dire que l’artiste souffre d’une forme d’autisme et qu’en outre, de précurseur, il est passé au stade de disciple. De qui ? Ben de Trent Treznor, celui qui le considérait à l’origine comme maître.
« Dead son rising » est un opus qui réunit des démos issues des sessions d’enregistrement de « Pure » (2000) et « Jagged » (2006). Ce dernier elpee avait été mis en forme par Ade Fenton, à l’époque, devenant par la même occasion son proche collaborateur. Et c’est à nouveau le cas pour ce « Dead son rising », auquel il participe activement, comme ce le sera encore lors de la sortie du prochain long playing de Numan, « Splinter ».
« Dead son rising » est partagé entre titres atmosphériques, introspectifs, monochromes, parfois instrumentaux (le plus souvent semi-acoustiques) et compos dont la rage froide et électrique est alimentée par des riffs de guitare ténébreux, des claviers métalliques et des programmations distordues, mais aussi hantée par la voix fragile de Gary (« Big noise transmission », « Dead sun rising », « When the sky bleeds, he will come », « For the rest of my life »). Un opus plutôt bien torché, mais pas révolutionnaire…