Elliott Smith, Daniel Johnston, Kaki King, Deerhunter, Daniel Lanois, Bonnie 'Prince' Billy, Nick Drake et Sam Amidon sont les principales influences citées par la presse néerlandophone, lorsqu’elle présente Head Full of Flames. Une formation issue de la région de Louvain, fondée en 1998, par Sim Van Thienen et Jan Evenepoel ; un duo rejoint depuis peu par Lotte de Troyer et PJ Seaux.
Trempée dans l’americana, leur solution sonore est tantôt riche, tantôt dépouillée. Les musicos ont ainsi recours au banjo, aux guitares acoustiques mais aussi électriques, à la lap steel, à l’ukulélé, aux drums (feutrés !), aux percus, à la basse, aux claviers, au piano et à la trompette. Les harmonies vocales sont limpides, diaphanes, et sont conjuguées, le plus souvent, par Sim, Jan et Lotte.
Perso, ce sont les plages les moins lo fi qui me bottent le plus. A l’instar de « Five Times », de « Wide lines ». Ou encore de « Neon light ». Subtilement parfumée de swing, elle affiche un ton manifestement plus optimiste. Tout au long de ces trois morceaux, des accès d’électricité y sont dispensés parcimonieusement, mais judicieusement, se mêlant parfaitement aux cordes de gratte acoustiques, insufflant davantage d’intensité aux compos. A tel point qu’elles peuvent parfois évoquer Red House Painters, mais sans la voix douloureuse de Mark Kozelek. Ce qui rend le climat mélancolique, au sein duquel baigne cet Ep, plus doux. A contrario, sur les compos les plus dépouillées, une sensation de spleen est susceptible de vous envahir insidieusement. Pas trop longtemps heureusement, car ce disque ne recèle que 7 titres. Head Full of Flames nous démontre cependant qu’il recèle un énorme potentiel. Un groupe à suivre attentivement, c’est une certitude.