« Album dress », le précèdent elpee de Frantic était paru en 2005. Depuis, François-Olivier Nolorgues a défendu différents projets, concrétisé, la plupart du temps, par des singles, dont un en compagnie de Marc Almond et un autre, de Dominique Dalcan. « IT » a été enregistré entre Paris et Londres et mixé à Los Angeles par l’équipe d’ingénieurs du son de M83, sous la houlette du producteur britannique Flood (Depeche Mode, Gary Numan, New Order, PJ Harvey, Smashing Pumpkins, Soft Cell, U2, etc.)
Vocalement, François-Olivier est un véritable caméléon, capable d’emprunter tour à tour le timbre et même les inflexions, de Devandra Banhart, Bryan Ferry, Peter Murphy, Mark Hollis ou encore Dominique A. Musicalement, Frantic puise ses sources dans les eighties, et tout particulièrement chez Depeche Mode circa « Construction Time Again », John Foxx, Ultravox voire Tubeway Army. Hormis le minimaliste « And leave it all behind », plage au cours de laquelle, F-O chante en s’accompagnant uniquement à la guitare électrique, tous les titres baignent dans l’électro wave. Majestueux, ténébreux et énigmatique, « Save my heart from the world » constitue la meilleure piste du long playing. Et caractérisé par ses percus martiales, « Winter man » ne manque pas d’allure, tout en lorgnant vers Talk Talk. Dansant, « Time to make your mine » est un hit potentiel. Mais à partir de « Lookin’ at the scene », au cours duquel le vocal est massacré par un vocodeur (NDR : c’est dans l’air du temps, mais c’est le genre de truc qui me pousse à zapper), l’inspiration commence à tarir. Et ni l’hymnique et ‘u2esque’ « I want to die for you » ou la reprise assez quelconque du « Love my way » des Psychedelic Furs ne parviennent à faire la différence. Dommage cette baisse de régime, après un départ si prometteur…