Enregistré en 2014, « Valdez » vient seulement de sortir. Faut dire que les membres du band, considérés comme les piliers de la communauté DIY de Philadelphie, développent, en parallèle, de multiples projets.
Habituellement, les disques de Valdez immortalisent des prises ‘live’ exécutées dans d’obscurs sous-sols aménagés en salle de répétition. Mais « Birds of Maya » a bien été enregistré en studio, même si les sessions n’ont duré que 36 heures.
A l’instar d’Endless Boogie, ce trio puise son inspiration dans le blues, le psychédélisme, le métal, le punk et le krautrock. Parfois on a l’impression que les compos sont issues de jams interminables et dont les parties les plus intéressantes ont été récupérées pour en façonner une compo, tout en récupérant un maximum de fils mélodiques. Pédale wah wah et fuzz au plancher, la guitare est bien évidemment au centre du jeu. Sur « Recessinater » (10’ quand même !), Polizze reproduit l’attaque à 3 grattes de l’Allman Brothers Band. Et lorsque le martèlement hypnotique du drumming cadence le morceau final, « Please come in », on a l’impression qu’une tribu amérindienne vient de déterrer la hache de guerre. D’autant plus que lorsque Mike ne hurle pas comme un écorché vif, sa voix devient aussi laconique que celle de feu Mark E. Smith (The Fall). De mémoire, Pink Fairies, une formation insulaire qui s’est illustrée dans un style comparable, début des seventies, pourrait constituer une référence. Mais bon, quand on lit les analyses sur la toile, certains chroniqueurs parlent plutôt de Black Sabbath, Deep Purple, Blue Cheer, Groundhogs et même de MC5. En mélangeant bien alors, et sans filtrer…