Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

logo_musiczine

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Manu Chao - Bau-huis
Enter Shikari - Ancienne ...

Rock’n’roll attitude ! Spécial

Écrit par - -

Les trois concerts de Triggerfinger programmés à l’AB, ces 14 et 15 décembre ainsi que celui de février sont sold out. Votre serviteur assistera à celui du vendredi, une prestation au cours de laquelle le groupe belge va proposer de nombreux morceaux issus de son dernier elpee, « Colossus ».

Hong Kong Dong assure le suppporting act, un trio réunissant un frère et une sœur, en l’occurrence Boris et Sarah Yu Zeebroek, ainsi que le guitariste Geoffrey Burton, un musicien qui jouit d’une solide réputation, et pas seulement au sein du Royaume, puisqu’il a notamment accompagné Arno, Alain Bashung et Iggy Pop. Finaliste du concours Humo Rock Rally, en 2008, la formation gantoise a publié son deuxième opus, « Kala Kala », en octobre dernier.

Non seulement Sarah possède une superbe voix, mais elle se consacre aux claviers et à la gratte. Elle se démène énormément sur les planches et n’hésite pas à haranguer les premiers rangs en affichant d’étranges mimiques qui ne sont pas sans rappeler celles de Satomi Matsuzaki, la vocaliste du band yankee, Deerhoof. Hybride, largement électronique, mais aventureuse, l’expression sonore navigue à la croisée des chemins de Kraftwerk, Métroland, Björk, Flaming Lips, Talking Heads, Sparks et… Deerhoof. Une excellente mise en bouche avant le plat de résistance…

En arrière-plan, une toile a été tendue, elle représente une fresque urbaine, œuvre de Sarah Yu Zeebroek. Comme d’habitude, quand ils montent sur le podium, les musicos de Triggerfinger sont tirés à quatre épingles. Une intro préenregistrée précède leur arrivée. Mario a opté pour un costume de couleur bleue. Tout comme celui de Ruben mais il est en cuir, et scintillant. En outre, il est chaussé de santiags. Celui de Paul est encore plus classe ; et pour cause, il est de couleur noire. Le combo est soutenu par un quatrième membre ; en l’occurrence le gratteur Geoffrey Burton, également impliqué chez Hong Kong Dong. On comprend mieux ainsi le choix de la première partie.

Dès qu’il grimpe sur son estrade, Mario assure le spectacle. Telle une rock star, il harangue la foule dès « Upstairs Box » et sollicite des applaudissements qui lui sont immédiatement décernés. Sa frappe sur ses fûts est sauvage, tribale aussi. A plusieurs reprises, il va pousser le bouchon jusqu’à percuter ses cymbales à l’aide de son crâne (NDR : lors d’un set accordé aux Lokerse Feesten, il en avait coincé une entre les dents). Le son est très puissant. D’ailleurs, tout au long du stoner « And There She Was Lying In Wait » (« By Absence of the Sun »), la voix de Ruben est quelque peu noyée sous l’instrumentation. Heureusement, dès « First Taste », elle devient stratosphérique, mais dans l’esprit de Robert Plant. Les deux grattes se déchaînent alors et libèrent des riffs aussi primaires qu’instinctifs.

« By Absence Of The Sun » est devenu un classique du band. Ruben dirige le manche de sa gratte vers le ciel, la colle contre un baffle, un ampli ou encore la couche sur les planches. Rock’n’roll attitude ! Geoffrey Burton a l’opportunité de démontrer son talent pendant « Flesh Tight » et « My Baby's Got A Gun » ; il vient même affronter Paul et Ruben en duel, à l’aide de sa gratte. Ruben a tombé la veste depuis un bon moment. Il s’adresse à la fosse, le temps d’une petite pause. Soit juste avant que Mario ne nous réserve un solo de drums dont il a le secret, et ce durant « All This Dancin' Around ». Un exercice de style de 5 bonnes minutes, au bout duquel Ruben et Paul vont participer aux débats en cognant à leur tour les cymbales, dont l’une va se crasher sur le plancher. A l’issue de cette démonstration, l’auditoire acclame le soliste, et chaleureusement. Le set s’achève par le titre maître de l’elpee « Colossus », une compo taillée pour le live. Satisfaits, les musicos saluent le public et se retirent.

Mais ont-ils tout donné ? Pas encore, puisqu’ils reviennent pour exécuter d’abord « Afterglow », puis une version plutôt décoiffante du « Man Down » de Rihanna et enfin une reprise bien burnée du « Funtime » d’Iggy Pop... 

Et lors du second rappel, le quatuor va finalement concéder « Let It Ride », un extrait de « All This Dancin’ Around ». Ce soir on a vécu un grand moment de rock’n’roll !

(Organisation : Live Nation + Ancienne Belgique)

Voir notre section photos ici

Informations supplémentaires

  • Band Name: Triggerfinger
  • Date: 2017-12-15
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 0
Lu 1093 fois
Plus dans cette catégorie : « Le minimum syndical ! Un bel LANY mâle… »