Songs for Walter, c’est le projet solo de Laurie Hulme, un Britannique (NDR : il est né à Garstang, mais vit aujourd’hui à Manchester) dont le premier opus éponyme fait suite à deux Eps. Il avoue pour influences majeures Nick Drake, Bill Callahan (Smog), Will Oldham, mais également Sebadoh, Pavement, Neil Young, Sonic Youth, Guided By Voices et même Smashing Pumpkins. Cependant, dans sa musique, ce sont surtout les artistes les plus folk qui semblent inspirer le plus sa musique. Hormis les plus électriques « Useless », le gémissant « The three legged rale » et surtout le sauvage « Dunkirk », c’est flagrant sur le reste de l’opus. La plupart du temps, il joue de la sèche. Et en picking, il se révèle particulièrement brillant. Mais si certaines plages sont pastorales, d’autres sont entretenues par une instrumentation pop/rock conventionnelle. Lo-fi, le plus souvent. Normal, puisque les compos ont été enregistrées entre une chambre à coucher, une salle de bains, un corridor et une cave. Sa voix est haut perchée, aiguë, campant un hybride entre celle de Bon Iver et de Wayne Coyne. Ecrites à la première personne du singulier, ses chansons sont inévitablement autobiographiques. Il parle ainsi souvent de son passé, sur un ton nostalgique (son grand-père, ses souvenirs de vacances, la rencontre de sa future épouse, etc.) Exception qui confirme la règle, « Flowers on the windowsill », qui lorgne carrément vers They Might Be Giants. « Find project » constitue un superbe épilogue. Il y a des cordes électriques. Pas trop, mais suffisamment pour communiquer du peps à la compo. Mais ce sont surtout les cordes acoustiques qui font la différence. Vibrantes, elles échafaudent une véritable ritournelle hypnotique. Un chouette album !