Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Chroniques

CARM

37d03d

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CARM, c’est le projet de CJ Camerieri. Trompettiste et corniste, il est surtout connu pour son rôle de musicien de studio. Il a ainsi et notamment participé aux sessions d’enregistrement d’albums de Paul Simon, Bon Iver et Sufjan Stevens. Et dans le même esprit, il a également cofondé YMusic, un ensemble de musique de chambre qui a déjà décroché quelques prix. A force de collaborations, il s’est forgé un fameux cercle d’amis. Dont certains sont venus l’épauler pour concocter ce « 37d03d ». Et tout d’abord Sufjan Stevens sur « Song of trouble » une plage d’entrée qui donne le ton à cet elpee : il sera généreusement cuivré ! Que ce soit à travers, les orchestrations ou les interventions de Camerieri à la trompette ou au cor d’harmonie. Mais également et circonstanciellement, le concours d’un tromboniste, d’un saxophoniste, d’un second trompettiste et autres préposés aux instruments à vent, 

Justin Vernon (Bon Iver) contribue à deux pistes. Il se charge des synthés tout au long de « Slantwise », un titre qui vire parfois au free jazz. Puis se réserve le micro sur le gracieux « Land », une compo au sein de laquelle on ressent bien le lyrisme emblématique de Vernon.

Georgia Hubley et Ira Kaplan (Yo la Tengo) murmurent tout au long de l’atmosphérique et cotonneux « Already gone ».

Mouse on Mars est préposé aux beats sur l’expérimental « Scarcely out », une plage issue d’un crossover étrange entre acid house, garage UK, breakbeats instrumentaux, free jazz et bruitages de jeux vidéo. Shara Nova (My Brightest Diamond), pose une voix de plus en plus échantillonnée au fil de « Tapp », un morceau truffé de bruitages et de pulsations.

Le producteur et Dj techno Dustin Zahn sculpte « Nowhere » dans la techno minimale, une piste qui s’ouvre à une bande sonore de western spaghetti, mais s’autorise, une nouvelle fois, une envolée dans le free jazz.

Bref, une œuvre originale au cours de laquelle ce sont les cuivres et non les voix qui mènent la barque…

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Lambchop

Trip

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On ne présente plus Lambchop, une formation réunissant des vétérans, dont le chanteur et leader, Kurt Wagner, possède une voix si particulière…

Depuis Nashville, elle publie, avec une régularité de métronome, des albums de country alternative délicieusement teintés de soul. « Trip » nous invite à voyager à travers quelques-unes de ses influences via 6 reprises bien senties. Depuis Wilco (les 13 minutes de « Reservations »), à Stevie Wonder (« Golden Lady ») en passant par les Supremes (« Love is Here and Now You’re Gone ») et même Yo La Tengo (l’inédit « Weather Blues »). Ce mélange des genres colle parfaitement à ce grand écart quasi-permanent cher à Lambchop accompli entre la soul ancestrale et l’indie americana contemporaine. Un bien beau « Trip » dont les morceaux sont totalement transformés par le son si particulier du groupe texan...

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Sneaks

Happy Birthday

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Eva Moolchan, aka-Sneaks, assène, depuis sa base arrière de Washington DC, ses uppercuts, à la fois dans l’esprit hip-hop et post-punk. Un mix très ‘DYI’ pas vraiment usuel sur l’honorable maison Merge, malgré la prédisposition du label pour le post-punk. Le ton est résolument engagé et féministe, mais vu la place plus conséquente prise par la house et le hip hop, le résultat s’avère plus facile d’accès qu’auparavant. En à peine moins de 30 minutes, « Happy Birthday » s’érige en incarnation parfaite des mouvements sociaux actuels (MeToo et Black Lives Matters en tête) … ‘A better humanity for you and you and you / For all the black people / A better humanity’. Une version ‘consciente’ de LCD Soundsytem !

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Neil Young

Way down in the rust bucket

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Neil Young n’en finit plus de publier des albums. En fait, il s’agit d’un nouveau volume de la série ‘Performance’ des archives du loner. Et après avoir pris la peine d’en avoir écouté quelques longues heures, il faut savoir que ces sorties vont encore se multiplier, dans les mois, voire les années futures.

Double album, « Way down in the rust bucket » a été immortalisé le 13 novembre 1990, au Catalyst de Santa Cruz, en Californie ; un set destiné à rôder la future tournée ‘Ragged glory’. L’opus recèle donc une majorité de titres de ce disque, mais nous réserve également d’inévitables classiques, dont les incontournables « Like a hurricane », « Cinnamon Girl » et une version chargée de feeling de « Cortez the Killer ». 

Petit historique, « Ragged glory » est une œuvre célébrant les retrouvailles de Neil et de son Crazy Horse, après trois années de bisbrouille avec le bassiste Billy Talbot et le batteur Ralph Molina. 

Aux grattes, Young et Frank ‘Poncho’ Sampredo sont toujours aussi complémentaires. A la fois mélodieuse et vivifiante, l’intensité électrique libérée vous remue littéralement les tripes. A tel point qu’à un certain moment, vous vous mettez à rêver d’un retour à la normale, afin de savourer une fois encore un concert de Neil Young et de son Crazy Horse sur les planches. Et il ne faudra pas trop gamberger, car Neil a fêté ses 75 balais en novembre dernier et si la scène, c’est aussi sa vie, il ne faut pas oublier qu’il a aussi l’âge de ses artères…

Sur les titres 19 proposés, trois sont cependant dispensable. En l’occurrence « Farmer Joe », une cover liquoreuse de Don Harris et Dewey Terry, le très léger « Roll another member (for the road) » et le plus glam « Homegrown ». A contrario, on épinglera encore les versions épatantes de « Love to burn », « Fuckin’ up » et « Love and on ly love ». A noter enfin, la présence de « Danger bird », un morceau issu de « Zuma » qui n’avait alors jamais été joué en ‘live.

Le set fait également l’objet d’un DVD sur lequel figure « Cowgirl in the sand », mais le morceau n’a pas été retenu pour le disque, car jugé de qualité sonore insuffisante…

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Lars Tanésy

From shortmountain to sharpill

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Le responsable de la mise en forme de cet LP, Rudolf Hecke, n’est pas un inconnu pour votre serviteur, puisqu’il l’avait interviewé en 1989, dans le cadre d’une émission de radio qu’il présentait alors en compagnie de son frère. Depuis, l’artiste, musicien et poète n’a pas chômé, mais il s’est surtout illustré dans le nord de la Belgique, en s’investissant dans l’univers du théâtre, de la littérature (NDR : il a ainsi consacré une trilogie sur la vie de Serge Gainsbourg, dans la langue de Vondel), dont le roman. Sans oublier l’opéra. Et bien évidemment la musique, en collaborant notamment avec la légendaire Melanie, feu Mariska Veres (Shocking Blues) ou encore Elsje Helewaut.

« From shortmountain to sharpill » constitue le second elpee de Lars Tanésy, un duo réunissant le pianiste/claviériste Pieter Van Malderen et la chanteuse Karen Boelaerts. Aucune de ses plages ne dépasse les 190 secondes. Plutôt surprenantes, elles se frottent, en outre, tour à tour au blues, au jazz, au cabaret, à la pop, à la musique classique ou à la bande sonore cinématographique. Tramé sur un orgue de barbarie, « De Kastaar » pourrait ainsi figurer au répertoire de Yann Tiersen. Le disque propose encore quelques pistes instrumentales bien filmiques. Et si le doigté au piano trahit chez Pieter, une formation classique, ce sont surtout les arrangements de cordes qui communiquent aux compos une coloration symphonique. « How can that be », morceau qui ouvre le long playing, semble ainsi calqué sur le Canon de Pachelbel, un peu à la manière des Aphrodites Child pour « Rain & tears ». L’opus recèle également l’une ou l’autre valse ou encore des sonorités de clavecin sur « A most boring afternoon ». Karen possède une voix très particulière, souvent aiguë et gutturale, mais si sur certaines pistes elle se révèle haut-perchée, sur d’autres elle devient déclamatoire voire théâtrale ou dramatique, selon. Un orgue vintage tapisse « Houdini’s coffin », et dans le même registre, « What’s inside you », qui clôt cet LP, est rogné par des claviers poussiéreux.

Plus curieux encore, on retrouve la même illustration de la pochette de cet LP sur le livre « Dit is de goede oude tijd », un bouquin signé Lars Tanésy. Ce serait d ‘ailleurs ce dernier qui serait responsable des lyrics de cet opus…

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Coil

Musick to play in the dark vol.1 (reissue)

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Le premier volume de l’album « Musick to play in the dark » était paru en 1999. Et le label Dais nous en propose une réédition. On doit donc s’attendre à la suite de ce diptyque, d’ici quelques mois.

Pour rappel, les deux membres du duo sont décédés. John Balance en 2004 et Peter ‘Sleazy’ Christopherson en 2010. Peter a fondé Throbbing Gristle en compagnie de Genesis P-Orridge, Cosey Fanni Tutti et Chris Carter ; et ce groupe est considéré comme un des pionniers de la musique industrielle. Il a ensuite formé Psychic TV avec P-Orridge, l’ex-Alternative TV Alex Fergusson et Geoffrey Rushton, mieux connu sous le pseudonyme John Balance. Designer et photographe, il a également réalisé une pléthore de pochettes d'albums, mais aussi des clips vidéo pour des artistes tels que Pink Floyd, Paul McCartney, Peter Gabriel et Rage Against the Machine…

Bien que sombres et inquiétantes, les 6 plages de cet elpee fluctuent au gré des climats. Depuis « Are you shivering ? », dont les orchestrations angoissantes rappellent la B.O. des ‘Envahisseurs’ (NDR : une célèbre série de science-fiction qui a marqué la fin des sixties), malgré les bruitages liquides et les bribes de discours austères, au mystérieux et mystique « The dreamer is still asleep », en passant par l’expansif et atmosphérique « Red birds will fly out of the east and destroy Paris in a night », une plage hantée par Tangerine Dream –à laquelle participe l’ancien Teardrop Explodes Thighpaulsandra, aux synthés–, un « Red Queen » aux tonalités jazzyfiantes entretenues par les interventions au piano, le minimaliste « Brocoli » et le ‘hitchcockien’ « Strange birds », au cours duquel Balance déclare en fin de parcours : ‘Un jour, vos œufs vont éclore et des oiseaux étranges vont émerger’. Un clin d’œil à ‘Jurassic Park’ ?

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Bob Mould

Blue Hearts

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L’air de rien, la carrière solo de Bob Mould –post-Hüsker Dü et Sugar– est riche de 13 albums depuis ses débuts opérés en 1989 ! Et le sexagénaire ne semble pas prêt de se calmer si l’on en croit le ton très brut de « Blue Hearts » (référence évidente à son penchant plutôt démocrate…), une œuvre qui navigue dans les eaux jamais lassantes du power-punk/hardcore à haute teneur mélodique.

La plume est acérée et attaque frontalement l’ex-gouvernement Trump (« American Crisis »), la perte de liberté, la pollution globalisée, etc.

Un opus dont les 14 morceaux dispensés en 35 minutes sont autant salutaires musicalement que politiquement : ‘Here’s the newest American crisis / Thanks to evangelical ISIS / People suffer in the streets each day / While you take a little change / From the offering tray / It’s another American crisis / You can see how the lives divide us/ World turning darker every day / In a fucked up USA » ! (Trad : ‘Voici la nouvelle crise américaine / Merci à l’ISIS évangélique / Les gens souffrent dans les rues chaque jour / Pendant que vous prenez un peu de monnaie / Dans le plateau des offrandes / C'est une autre crise américaine / Vous pouvez voir comment les vies nous divisent / Le monde devient de plus en plus sombre au fil du temps / Dans un USA foutu !’)

Bob Mould — New Release: Distortion CD/LP Box Sets

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The Entrepreneurs

Wrestler

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« Wrestler » constitue le deuxième elpee de ce trio danois, un disque qui fait suite à « Noise & Romance », paru en 2019. Un groupe dont la musique, riche en contrastes, mêle à la fois la noisy, le shoegaze, le grunge, le post et le punk rock. Notamment. Ainsi, si le tempo peut se révéler aussi versatile que chez Pavement, l’emphase et les harmonies vocales éthérées (NDR : Bertelsen chante en falsetto) sont susceptibles de rappeler Flaming Lips voire le Mercury Rev originel (NDR : « Cinnamon girl » bénéficie même d’arrangements luxuriants), alors que le titre maître baigne carrément dans le slowcore. Les guitares grincent, gémissent, dissonent, percutent, agressent ou charment. Le drumming peut se révéler aride ou versatile. « A good year to go across country » adopte même un tempo pixiesque. Et la ligne de basse devient mordante tout au long de « (What’s so fucking strange about) my idea ». Plus expérimentale et électro, beats y compris, « Gonzo », la plage qui clôt cet elpee, évolue sur un rythme krautrock tout en concédant des accords de gratte funk.

Enfin, les textes abordent le thème de la dualité entre le passé et le présent ainsi qu’entre la société et l’individu…

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Bananagun

The true story of Bananagun

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Alors qu’il nous est interdit de quitter notre chère Belgique pour y prendre quelques jours de vacances, sous des climats plus cléments, il est indispensable de dénicher un exutoire. La musique peut remplir ce rôle à merveille et Bananagun appartient sans aucun doute à cette catégorie de groupes très susceptibles de vous donner la banane (difficile de passer à côté de ce facile jeu de mots…), tout en projetant dans votre imaginaire un séjour au sein d’une contrée lointaine, exotique et davantage ensoleillée. On a d’ailleurs l’impression de pénétrer dans la jungle, en intro de « Bird Up ! »…

« The True Story of Bananagun » constitue le 1er elpee de cette formation australienne, issue de Melbourne, très exactement. Les 11 plages de cet opus sont sculptées dans un psyché/rock aux réminiscences 60’s, mais dont le climat tropical est entretenu par des percus, de la flûte, des synthés, des cuivres, des riffs de gratte et surtout des rythmes empruntés au funk et à l’afrobeat. Pas étonnant que la plupart des compos soient nées lors de jam sessions. La musique proposée évoque ainsi tour à tour Talking Heads circa « Remain in light », la formation brésilienne Os Mutantes ou encore Feli Kuti voire William Onyeabor. Et non seulement elle est dépaysante, mais elle incite le mélomane à remuer. Difficile d’ailleurs de résister aux 7 minutes de « People Talk Too Much », dont le groove est tout bonnement hypnotique. Enfin, cerise sur le gâteau, les mélodies se dévoilent au fil des écoutes et finissent par accrocher…

Hâte d’effectuer un voyage en leur compagnie, lors d’un futur concert !

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Clap Your Hands Say Yeah

New Fragility

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Seize ans plus tôt, Clap Your Hands Say Yeah créait le buzz sur la toile à une époque où les mélomanes achetaient encore des cds et les plateformes musicales n’avaient pas encore une emprise aussi conséquente sur le public lambda. A cette époque, donc, éponyme, le premier opus de cette formation new-yorkaise faisait florès, surtout dans l’univers de la scène indie rock. 

Caractéristique principale du band, la voix nasillarde d’Alec Ounsworth, et puis une expression sonore manifestement inspirée par James. Dans la foulée, « Some Loud Thunder » (2007) et Hysterical (2011) parviennent encore à susciter un certain engouement auprès des premiers aficionados. Mais les deux long playings suivants (« Only Run » en 2014 et « The Tourist » en 2017) annoncent un inexorable déclin.  

Pour enregistrer le sixième album, Alec –seul rescapé du line up initial– semble avoir retrouvé l’inspiration. Un peu comme lors des débuts de CYHSY. En outre, il s’est chargé de la mise en forme, de la composition, des arrangements et de l’écriture. Des textes qui relatent les traumatismes causés et les interrogations soulevées par une Amérique victime du ‘trumpisme’.

Lyriques, les compos bénéficient d’une instrumentation plus riche, à l’instar d’ « Innocent Weight », une plage tapissée de cordes. Le disque recèle également une belle ballade acoustique (« Where They Perform Miracles »), traversée par une superbe intervention à l’harmonica. Enfin, le songwriter nous rappelle qu’il a conservé son sens aiguisé de la mélodie sur les excellents « Hesitating Nation » ou encore sur « Mirror Song ».

« New Fragility » devrait rendre une bonne partie de son crédit à Clap Your Hands Say Yeah. En espérant qu’Alec Ounsworth poursuive sur la même voie…

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