Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

logo_musiczine

Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Zara Larsson 25-02-2024
slift_aeronef_11

Sense Field

Sense Field

Difficile de ne pas succomber au timbre vocal du chanteur de ce groupe californien. Un timbre qui campe un savoureux hybride entre celui de Ray Thomas (Moody Blues) et de George Michael (NDR : l'allergie exercée par la musique de ce playboy ne nous empêche pas de lui reconnaître d'excellente capacités vocales). Mais une voix qui domine presque constamment l'expression instrumentale. Ce qui oblige l'auditeur à faire preuve d'un gros effort de concentration pour bien décrypter la musique. Un style dont l'électricité opulente, subtile et hyper mélodique dispensée tout au long de cet opus éponyme, concède une intensité comparable au dernier album de Tragically Hip, "Day For Night". Mais Sense Field dispose d'un chanteur d'une toute autre trempe. Et là est toute la différence...

 

Seguridad Social

Furia Latina

La scène rock ibérique est en ébullition. Et pourtant, depuis Duncan Dhu et Ultima De La Fila, il n'y a plus guère de formations qui parviennent à s'imposer hors de leur péninsule. Le recours à la langue de Cervantès y est peut-être pour quelque chose. Mais nous avons également l'impression que la jeunesse espagnole vit ce phénomène en autarcie. Il arrive, cependant, que l'un ou l'autre combo sorte de sa coquille. Le temps d'une tournée ou d'un concert. Et puis s'en retourne chez lui le plus rapidement possible, question de ne pas galvauder la moindre miette de crédit. A raison peut-être, puisque cette scène semble se suffire à elle-même. Seguridad Social (ne rigolez pas, c'est authentique) fait un peu bande à part en multipliant les périples à travers le monde. Normal, puisque si le combo s'est forgé une réputation d'enfer au pays de la paella, il est composé de Chicanos et établi en Californie. "Furia Latina" constitue son dernier album, un disque qui courtise un peu tous les styles musicaux. Depuis le reggae au punk, en passant par la rumba, le blues, la pop, le rap, le flamenco, le rock et bien d'autres choses. On y rencontre même une version dub de "Wish You Were Here" du Floyd plutôt insolite. Encore qu'elle soit interprétée dans la langue de Shakespeare. Un style éclectique dont les caractéristiques correspondent essentiellement à la sensibilité latine...

 

Sigmund Und Sein Freund

Gasp

Malgré cinq albums, cette formation flandrienne (Meulebeke) continue désespérément de s'accrocher à son hardcore post-industriel, neurologique et impénétrable. Un entêtement qui frise même le ridicule lorsque la vocaliste essaie de pasticher le timbre vocal de Franz Treicher des Young Gods. Et ce n'est pas la maigre éclaircie manifestée sous la forme d'une interprétation au piano de "Heaven Stood Still" de Willy Deville, qui vous préservera de la migraine. Vite, une aspirine!

 

Shudder To Think

Pony Express Record

Imaginez un climat crimsonien circa "Lark's tongue in aspic" adapté au monde contemporain. Filtrez le successivement dans le métal de Led Zeppelin, l'arythmie de Per Ubu, la mélancolie de Cave, l'arrogance de Jane's Addiction et le post grunge de Smashing Pumpkins. A notre humble avis, vous ne devez plus être très loin de la solution Shudder To Think. Il n'y manque plus que le vocal clair, androgyne, perçant (Tim Buckley?) de Craig Wedren, souligné d'harmonies vocales limpides, fruitées, et vous pouvez commencer à aborder l'écoute de ce "Pony Express Record". Un disque qui nécessite plusieurs écoutes pour véritablement s'apprécier. A cause de la richesse des compositions. Et du fil mélodique auquel il faut constamment s'accrocher pour ne pas perdre pied. Un opus constitué de treize fragments tantôt foudroyants, épileptiques, intimistes, palpitants, turbulents ou tendres, qui vous entraîne dans un univers excentrique, imprévisible et au bout du compte envoûtant. Progcore!

 

The Screamin´ Cheetah Wheelies

The Screamin´ Cheetah Wheelies

Ensemble texan (Nashville), The Screamin' Cheetah Wheelies s'inspire ouvertement de l'ancien testament du rock. En particulier de Van Morrison, Little Feat, Traffic ou autres Allman Brothers Band. Même le timbre vocal écorché, ravagé de Mike Farris campe un métissage entre celui de Steve Winwood et Kevin Coyne. Un style qui malgré les malencontreux dérapages dans le hard rock risque fort de plaire aux nostalgiques de la soul et du blues, tant le niveau de virtuosité des musiciens est relevé. Maintenant, ne cherchez pas trop une quelconque implication dans un mouvement de blues progressif, The Screamin' Cheetah Wheelies incarne un modèle presque parfait de groupe revivaliste...

 

Scorn

Evanescence

Depuis que Justin Broadwick s'en est allé fonder Godflesh, Scorn se résume aujourd'hui au seul tandem Michael Harris et Nick Bullen. Difficile à croire que ces musiciens aient pu un jour tremper dans le ‘death metal’ au sein de Napalm Death, lorsqu'on écoute leur troisième opus. Un disque avant-gardiste qui combine la complexité électronique et les rythmes sauvages dans une perspective individuelle... "Evanescence" reflète en tous cas parfaitement le climat qui règne sur cette œuvre, suggérant une forme d'amnésie qui glisse dans l'obscurité, un peu comme une ombre qui s'évanouit ou s'efface progressivement. AR Kane, My Bloody Valentine, Main, Eno constituent autant de points de référence pour cette forme de ‘metal ambient’ aux pulsations radioactives, hypnotiques, dub reggae et aux cordes de guitares brumeuses, spectrales et glaciales...

 

The Scabs

Live dog

A force de le répéter, vous finirez par nous croire. Sur les planches, les Scabs sont au sommet de leur art. Nous avions eu la chance de les applaudir en août 93, lors de leur set exécuté au Martrock de Louvain. Un concert mémorable immortalisé sur ce " Live dog ". Un double CD. Une face électrique. Ponctuée de deux covers de Neil Young. " Rockin' in the free world " et " Like a hurricane ". Une acoustique. Presque countrysante. Pourtant, une question nous turlupine l'esprit. Par quel subterfuge un concert d'une grosse heure peut-il accoucher d'une bande sonore de cent-dix minutes ? Mystère et boule de gomme !

 

Kim Salmon

Sin Factory

Kim Salmon, c'est avant tout le leader du défunt Scientists, ensemble mythique australien né en 1978 qui a directement influencé des artistes contemporains tels que Henry Rollins et Mudhoney. Il n'est d'ailleurs pas rare que ces derniers interprètent l'une ou l'autre cover de leur groupe fétiche sur les planches. Lorsque Salmon a recruté ses Surrealists, en 1987, il sévissait encore chez Beast Of Bourbon. Mais il faut croire que ce breuvage sonore ne le désaltérait plus tellement, puisqu'il a finalement vidé les lieux en entraînant avec lui le batteur Tony Pola. Quatrième opus de KS&TS, "Sin Factory" épanche une énergie beaucoup plus insidieuse, plus pernicieuse. Il subsiste, bien sûr, toujours un zeste de psychédélisme, mais l'ensemble des compositions est davantage dominé par une sorte de combinaison improbable de post punk menaçant (Stooges), de blues désarticulé (Nick Cave) et de blues rock sixtiesant (Jimi Hendrix, Cream), un style enfiévré, venimeux, que vivifie la voix lancinante, sombre, beefheartienne de Kim. Tout à fait surréaliste!

 

Salad

Single Bar

"Single Bar" n'est pas exactement le premier album de Salad, mais une compilation qui repique les trois premiers maxis du groupe dans leur intégralité. Soit "Kent" (juin 1993), "Minished Clothe" (novembre 93) et "On a Leash" (août 94). Onze fragments de popcore dont les principales variétés appartiennent à la famille de Throwing Muses, des Breeders, de Veruca Salt et même des Sugarcubes. Onze feuilles sonores assaisonnées de cordes de guitare acérées, grésillantes, fluctuantes, de claviers insidieux, fatiguées par la section rythmique spasmodique, menaçante et arrosée par le timbre vocal nerveux, volatil, passionnel (deux cuillers de Chrissye Hynde et une de Blondie) de l'ex-top model, ex-présentatrice d'MTV et native d'Amsterdam (Batavia?) Marijine Van Der Vlught... Salad ? Fraîche, croustillante, croquante et savoureuse !

 

Ryuichi Sakamoto

Sweet Revenge

Artiste aux talents multiples, compositeur boulimique, Ryuichi Sakamoto est probablement un des rares musiciens du pays du soleil levant à s'être imposé sur la scène musicale rock contemporaine. Ses plus grands succès, il les doit cependant à la confection de bandes sonores cinématographiques : "Merry Christmas Mr Lawrence", "Le dernier empereur", "The Sheltering Sky", "High Heels", "Little Buddha", et la liste n'est pas exhaustive. Curieusement, hormis l'un ou l'autre single, son approche fondamentalement rock n'a jamais reçu le même écho. Pourtant, à ses débuts, en compagnie de Yukihiro Takahashi et de Hamoni Hosono, il a réalisé pour Yellow Magic Orchestra des expérimentations synthé/pop particulièrement innovatrices. Depuis 83, Sakamoto semble plutôt rechercher son inspiration à travers de multiples collaborations. Thomas Dolby, Iggy Pop, David Bowie et David Sylvian constituant à cet égard, les points d'orgue. Pour enregistrer "Sweet Revenge", il a reçu le concours de multiples invités : Roddy Frame (Aztec Camera), Holly Johnson (ex Franky Goes To Hollywood), Adrian Belew, ses anciens comparses du Yellow Magic Orchestra et d'autres encore. Malheureusement, la présence de tout ce beau monde semble plutôt faire tapisserie. Pire, les quatorze compositions filtrées tantôt dans la dub, l'ambient, l'industriel, le minimalisme, la techno ou la pop ont une fâcheuse tendance à épouser un profil pour night clubs très select.