RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album "Collision", sous forme de clip. La photographe et réalisatrice Laetitia Bica (prix du ‘Changemaker de l’année 2023’ au Belgian fashion awards) emmène le duo dans la nuit des…

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Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

Issu de Nancy, Hoboken publiera son troisième long playing, « Psycholove », ce 14 février 2024. Cette formation est parvenue à teinté son garage/blues/rock râpeux, glacial, furieux et authentique de psychédélisme. En attendant, cette sortie, le groupe a…

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Manu Chao - Bau-huis
Shaka Ponk - 14/03/2024

Todd Rundgren

No World Order

Quand on parle de Todd Rundgren, on pense immédiatement au rôle essentiel de producteur qu'il a joué pour des artistes comme les Tubes, New York Dolls, Patti Smith, Psychedelic Furs, XTC et plus récemment Pursuit Of Happiness. Et pourtant, tant au sein de Nazz, en compagnie d'Utopia ou en solitaire, il s'est illustré par toute une série d'albums avant-gardistes. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à proclamer que le Philadelphien était à la techno ce que Zappa était à la musique concrète. Nous n'irons pas jusque là, mais il faut admettre que sur tous ses disques, les références au regretté Zappa sont nombreuses. Début 80, il a ainsi poussé le délire en trafiquant un elpee totalement a cappella par la technologie moderne. Aujourd'hui, il s'exprime en termes d'interactivité. Pas seulement ‘live’, puisque ce "No World Order" constitue le premier opus totalement conçu en CDI. Evidemment pour pouvoir bénéficier d'une telle lecture, il est nécessaire de se procurer l'équipement adéquat. A vos portefeuilles, donc! Pour vous donner une petite idée des performances de cet appareil, l'album est enrichi d'un deuxième disque, présenté sous la forme d'un ‘medley’ du premier; tour à tour remixé par Bob Clearmountain, Don Was, Jerry Harrison et Hal Willner. Pour être plus précis, ce CDI vous permet de moduler à l'infini, suivant vos goûts et vos affinités, une matière première. Chaque instrument bien sûr, mais également la voix, le tempo, et plus surprenant encore, le climat émotionnel. Ce "No World Order" adopte un profil fondamentalement ‘dance’. Ce qui n'empêche pas Todd d'y injecter ses riffs de guitares acérés, luxuriants, et de nous envoûter de ses célèbres inflexions vocales à la fois chaudes et impérieuses. Nous finirons par croire que ce Rundgren est un extra-terrestre !

 

Rouge Bizarre

Rhythm´n Rhythm

Un rouge bizarre correspond en général à la coloration d'un pinard qui ne vaut pas tripette. Un gros qui tâche à consommer avec un morceau de camembert... Quoique cet ensemble nous vient des cantons de l'est. D'Eupen très exactement. Une situation géographique davantage sensibilisée au ‘Herve’! Les effluves sont plus corsés... Et puis le produit est belge. Nous ne ferons pourtant pas un fromage de ce mini CD mité tantôt par la soul (James Brown), le rythm'n blues (Sly & The Family Stone), le reggae (Bob Marley), le rap metal (Red Hot?) ou le pachuco rock (Willy Deville)

 

Rose Chronicles

Shiver

Les nostalgiques de la noisy wave atmosphérique n'ont toujours pas déposé les armes. Rose Chronicle milite en faveur de ce mouvement institué, début des eighties, par des ensembles comme Cocteau Twins et Dead Can Dance. Et stratégiquement, son "Shiver" ne manque pas d'arguments dissuasifs : riffs de guitare grinçants, bringuebalants, section rythmique pulsante, voix limpide, angélique de Kristy Thirsk dont le timbre manœuvre quelque part entre celui d'Anneli Drecker (Bel Canto) et D'Hariett (Sundays). Malheureusement les fortifications risquent fort de ne pas résister longtemps à l'offensive menée par les nineties, et il est à craindre que le combo canadien ne tombe au champ d'honneur avant même de mobiliser un quelconque intérêt...

 

The Roots

Do You Want More ?!!!?

La musique de cet ensemble philadelphien doit autant au hip hop qu'au jazz. Ce qui explique sans doute sa présence au dernier festival de Montreux. Tempo syncopé, vocaux rapés, claviers fluides et cuivres cotonneux investissent les seize fragments de ce morceau de plastique. Do you want more?!!!??! No, thanks!

 

Henry Rollins

Weight

Considéré par ses contemporains comme le pape du hardcore, Henry Rollins ne se limite pas au domaine du rock. Son inspiration déborde également dans le monde de la littérature. Depuis 1984, il a écrit une bonne dizaine de bouquins, des livres qui traitent, pour la plupart, de sujets proches de ses chansons. Par exemple l'aliénation, la violence, la rage, la haine, le désir, l'amour, la vengeance et la faiblesse humaine... On comprend mieux aujourd'hui pourquoi la musique de ce Yankee est aussi implacable, tendue, dévastatrice, et parfois même à la limite du supportable. Pourtant, sur "Weight", quelque chose a changé dans sa composition. Ou plus exactement a évolué. Pas qu'il ait passé sa muse à l'attendrisseur. Ce n'est certainement pas dans son caractère. Mais parce qu'il accorde une plus grande importance aux vertus du funk. Et, à notre humble avis, la présence du nouveau bassiste, en l'occurrence l'ex-Defunkt Melvin Gibbs, n'est pas étrangère à ce phénomène. Si le ton demeure aussi viscéralement agressif et vitrioliquement rageur, le son est plus caoutchouteux, plus hypnotique, irradiant davantage de pulsions Rage Against The Machine, voire Red Hot que de réminiscences originelles inspirées par Black Flag...

 

The Rolling Stones

Jump Back The Best Of The Rolling Stones

Il ne manquait pas grand chose à cette compilation pour mériter le titre d'épisode post Brian Jones des Stones. Suffisait d'y inclure "Honky Tonk Woman", "Under My Thumb" et "Sympathy For The Devil". Plus facile à écrire qu'à réaliser, puisque les Stones ne sont totalement gestionnaires de leurs droits d'auteur que depuis 1971. En signant la bande à Jagger pour trois albums, Virgin ne pouvait donc opérer une sélection dans le back catalogue qu'à partir de "Sticky Fingers". Sans quoi, ce recueil s'avère intéressant, dans la mesure où il épingle la quintessence d'une période pas toujours inspirée. Dix-huit fragments enregistrés entre 71 et 89 qui vont de "Start Me Up" à "Undercover Of The Night" en passant par "Brown Sugar", "It's Only Rock'n Roll", "Angie", "Tumbling Dice", "Hot Stuff", "Respectable" et bien d'autres...

 

Rollerskate Skinny

Shoulder Voices

Rollerskate Skinny pourrait devenir important. Très important même! C'est ce que Mercury Rev déclarait voici quelques mois, alors que pratiquement jamais personne n'avait entendu parler de ce quartet dublinois. Et à l'écoute de ce "Shoulder Voices" nous serions bien tentés de le croire. Sur ce CD, il fait en tous cas preuve d'un potentiel innovateur phénoménal. Potentiel qu'il tire des cordes de guitares puissantes, bruineuses, impitoyables ou fluctuantes. D'une ligne de basse crépitante. De drums spasmodiques. De claviers énigmatiques. Ou de vocaux aigre-doux. Mais surtout d'une ligne mélodique qui tort les pensées, les sentiments et les expériences pour mieux serpenter entre les consciences rêveuses, sauvages et imprévisibles de My Bloody Valentine, Boo Radleys, Sonic Youth et Wire. Etonnant!

 

Rödelheim Hartreim Projekt

Direkt Aus Rödelheim

Francfort. Sa cathédrale. Ses musées. Son centre de recherche atomique. Ses saucisses. Sa scène hip hop. Rödelheim Hartreim Projekt en est aujourd'hui le chef de file. Rap, funk, techno, carnaval et même dialecte germanique garnissent ainsi la choucroute synthétique de ce "Direkt Aus Rödelheim". Entschuldigung. Wir nehmen lieber fünf mark frite mit curry sauce!

 

Tom Robinson

Love Over Rage

Après vingt années de bons et loyaux services, Tom Robinson semble aujourd'hui à bout de souffle. S'il n'y avait son implication sociale et politique, nous nous demanderions même quel intérêt il pourrait encore susciter. C'est vrai que son engagement est toujours aussi contemporain. Et si hier, il se posait en ardent défenseur des homosexuels et en fougueux adversaire du racisme, aujourd'hui il combat assidûment l'intolérance et l'hypocrisie. Malheureusement "Love Over Rage" ne recèle plus aucun hymne du type "2-4-6-8 Motorways" ou "Grey Cortina". La présence de Chris Rea à la slide guitare et de TV Smith aux backing vocals ne change strictement rien à une solution privée de consistance et de dynamisme. On se demande même ce que Al Scott, producteur des Levellers est venu faire dans cette galère ; une galère qui rame sur un tempo uniforme, sans âme, un peu comme si Ian Dury avait perdu toute ses facultés lascives. Dommage!

 

Andrew Roachford

Permanent Shade Of Blue

Andrew Roachford s'est servi de son patronyme pour procurer un nom à son groupe. Normal nous direz-vous, puisqu'au sein de son quartet noir insulaire, il compose, chante, joue des claviers, des percussions et même assure la production de la plupart de ses chansons. C'est en tout cas les fonctions qu'il remplit tout au long de "Permanent Shade Of Blue". Vous avez, sans doute, déjà eu l'occasion d'entendre le hit single "Only To Be With You". Et bien le contenu du CD n'est ni meilleur, ni pire. Dans ses meilleurs moments, il tente de retrouver l'excitation du rhythm’n’blues des premiers elpees de Stevie Wonder. Au pire, il s'abandonne dans une pop FM stéréotypée, très suspecte d'avoir été contaminée par George Michaël...