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Didier Deroissart

Didier Deroissart

vendredi, 09 décembre 2016 02:00

En territoire conquis…

C'est la seconde fois que Puggy se produit à Forest National. Et la énième, que votre serviteur assiste à un concert du trio. Combien de fois ? Difficile à déterminer. Qu’importe, il a le bonheur d’assister à la progression –fulgurante– d’un band auquel il a cru depuis ses débuts. Ce soir, c’est évidemment sold out. Et il faut préciser que peu de groupes ‘belges’ (NDR : si on peut considérer Puggy comme tel) ont réussi à remplir cet hémicycle. Même si depuis quelques années, les artistes du cru ont le vent en poupe. Et s’exportent de plus en plus facilement. Ce qui n’était pas le cas au cours des seventies et des eighties. Et paradoxalement, c’est à cette époque que Pierre Rapsat et Machiavel sont parvenus à y faire salle comble.

Mon petit voisin est âgé de 8 ans. C’est le premier show de Puggy auquel il assiste. Et il est fier d’y participer. Son grand-père est musicien ; mais c’est Didier qui lui sert –en quelque sorte– de mentor… Le papy le guide pour son éducation musicale : les Stones, les Beatles, Lynyrd Skynyrd, AC DC, Led Zeppelin et bien sûr Puggy. De nombreux parents et grands-parents accompagnent leurs rejetons au concert ; ce qui crée une ambiance bien familiale. 

Le supporting act est assuré par Faon Faon. Sympathiques, les deux donzelles (Olympia Boule et Fanny Van Hammée) sont coachées par Nicolas Renard. C’est-à-dire le même manager que Puggy. Le duo a publié un Ep en novembre ; et pour le défendre, il assure le supporting act, tour à tour de Puggy, Jaine ou Alice On The Roof.

Hormis l’absence de bain de foule, le set sera semblable à ceux accordés au Splendid (voir ici) et au Brass (voir ). On épinglera quand même la volonté d’inciter la foule à remuer le popotin. Les jouets, les legos et autres dominos ont été rangés. Il faut passer aux choses sérieuses. La tendre enfance est loin. Mais il ne faut pas aller trop vite. « Gravité » nous entraîne vers le grand Nord. On y croise un « Eskimo ». Perdu sur son îlot, il mange des grumeaux d'igloo. C'est pas vraiment rigolo, car on a froid au dents et mal au ventre. Pour se réchauffer, rien de tel que balancer et remuer le corps. Un peu d'exercice ne fait jamais de tort. Grimpons sur « La Montagne » jusqu'à 8 000 mètres. Mais par paliers. La mission est participative. Le tandem invite l’auditoire à escalader le col, en chantant, sur un chemin tracé par le ukulélé. Et une majorité de la foule y participe. Impressionnant ! Les filles semblent ravies du challenge. Et suivant le même rituel, Faon Faon clôt son spectacle par « Mariage »…

A 20h45 pétantes, les lumières s'éteignent. Les haut-parleurs crachent une intro mixant une musique signée Donovan et des sonorités issues de « Colours ». Le public accueille chaleureusement le trio. Les musicos n’ont pas enfilé de costards distincts. Leurs silhouettes se dessinent sur fond de stroboscopes. Tout au long du set, le light show sera d’ailleurs épatant. Le combo est, comme au cours des derniers spectacles, soutenu par le claviériste/pianiste Mathieu Vandenabeele. Le patronyme ‘Puggy’ apparaît en pointillés sur la toile. Et il attaque « Fight Like You'Re Fighting », dans un climat proche du délire. Electros, les claviers y mettent carrément le feu.  

Matt remercie régulièrement la foule. Et va rarement quitter sa guitare électrique. La setlist privilégie les morceaux de « Colours », mais n’en oublie pas pour autant le reste de son répertoire. Notamment les tubes. Faut dire que les improvisations et les envolées vocales apportent une autre dimension à ces compos. Ce qui va inévitablement enthousiasmer la foule. Matt l’invite à reprendre en chœur un refrain en français. La réaction est immédiate et irrésistible. Dix minutes d’applaudissements nourris. Même que le groupe ne parviendra pas à en placer durant cette ovation.

Lors du premier rappel, Matt invite la foule à se partager en trois sections pour participer à une polyphonie vocale. Titre concerné : « You Call Me Up ». Exercice de style réussi ! Pour ne pas oublier les fans de la première heure, Puggy leur accorde un medley du « Dubois Died  Today ». Mais également l’incontournable « To Wind The World », qui n’a pas encore pris la poussière. Ni « Teaser », une chanson qui n’avait plus été interprété depuis belle lurette. Et lors du second encore, le band en profite pour marquer son « Territory ». Celui de Forest National ?

120 minutes de concert. De quoi ravir un public… conquis d’avance, quand même… Prochaine étape : le Rockhal à Luxembourg.

Setlist : « Fight Like You'Re Fighting », « Feel So Low », « Soul », « Last Day on Earth (Something Small) », « She Kicks Ass », « I Do », « This Time », « Lonely Town »,  « You Are » « Goddess Gladys », « Ready Or Not », « How I Needed You », « Teaser », « Change The Colours », « To Win The World », « Something You Might Like », « Goes Like This », « When You Know »

Rappel 1 : « Medley (Dubois, Chez Madame Louise, Out of hand, Yeah Yeah Yeah) », « You Call Me Up »

Rappel 2 : « Territory »

(Organisation : Live Nation)

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Bien qu’âgé de 92 balais, Charles Aznavour est encore reparti en tournée. Qui passait par le Lotto Arena d'Anvers, deux jours avant la St Nicolas. Ce sera peut-être pour la toute dernière fois. Peu de têtes blondes, mais pas mal de grises. Quoique accusant 53 ans, votre serviteur devait probablement être un des plus jeunes spectateurs. Le concert est presque sold out. Aznavour est une des dernières icônes vivantes de la chanson française. Fréquentant le paradis des poètes, Trenet, Montand, Brel, Brassens, Ferrat, Ferré, Piaf et Gainsbourg ne sont plus de ce monde. Aznavour, bien. Le nonagénaire est un des précurseurs de la chanson à textes, des textes qui véhiculent, bien souvent, des discours engagés. Il y a déjà quelques années qu'Aznavour nous annonce sa retraite ; mais il nous revient chaque année, et plus vert que jamais. Il aime la scène. Si on compte bien, c'est sa dixième tournée d'adieu.

Pour synthétiser sa carrière en quelques chiffres on pourrait avancer ses performances. Jugez plutôt : 70 ans de carrière, 294 albums recensés, 1 200 chansons en 7 langues différentes, 180 millions d'albums vendus, 80 films à son palmarès cinématographique, des concerts dans plus de 94 pays et une étoile d'honneur (NDR : pas sur Hollywood Boulevard, cependant).

Pas de première partie. Très classe, Charles est vêtu d’un smoking de couleur noire. Il est soutenu par d’excellents musiciens : un pianiste (le piano trône au milieu du podium), deux claviéristes (l’une aux synthés, l’autre à l’orgue Hammond), un drummer (protégé par un paravent en plexiglas), un guitariste et un bassiste (ces deux derniers pourraient facilement militer au sein d’un groupe de rock). Sans oublier les deux choristes.

Hormis le moment où il s’est assis sur une chaise haute, il est resté debout les ¾ du show. Un show de près de 120 minutes, quand même. Il a quand même fini par tomber la veste, laissant apparaître d’élégantes bretelles rouges. Le light show est minimaliste. Seuls quelques spots se focalisent sur la star et ses musicos.

L’artiste va donc interpréter 22 chansons issues de l’ensemble de son répertoire ; mais aussi quatre nouvelles compos. Et le spectacle débute par une chanson de circonstance « Les Emigrants », écrite en 1986. Humble, il rappelle au public qu'il a 92 printemps, un peu moins de mémoire qu'à 20 ans, qu’il est un peu sourd et que sa vue baisse. Il nous dévoile la présence de trois prompteurs, installés face à lui. Toujours aussi particulière, sa voix accuse quelques ratés, mais sans grande conséquence sur l’ensemble de sa prestation.

Le public est attentif, respectueux même. « Je n'ai pas vu le temps passer ». Nous non plus ! Le show est réglé comme du papier à musique. Entre les morceaux, Charles aime discuter avec la foule. Son humour est décapant. Au cours du spectacle, l’éclairagiste perd de vue Aznavour. Charles lui indique : ‘Je suis là’. La préposée aux synthés troque régulièrement son instrument contre un accordéon. Avant d’attaquer « Mon Ami, Mon Judas », Charles signale que si vous avez de l'argent ou une situation, des pique-assiettes peuvent vous tourner autour. Un grand moment de recueillement illumine « Ave Maria ». A l’issue de « Les Plaisirs Démodés », Charles présente ses musiciens. Une seule chanson interprétée en anglais : « She ». Le set s’achève par « La Bohème ». En fin de show, une centaine de fans grimpent sur l’estrade pour rendre un hommage à Charles Aznavour, qui vient plus que probablement de rendre visite pour la dernière fois (?) au public belge...

Setlist : « Les Emigrants », « Je N'Ai Pas Vu le Temps Passer », « Viens M'emporter », « Paris Au Mois D'Août », « La Vie Est Faite De Hasards », « Mourir D'Aimer », « Je Voyage », « Sa Jeunesse » « Mon Ami, Mon Judas », « Avec Un Brin De Nostalgie », « J'Ai Connu », « T'En Souvient-Il », « Il Faut Savoir », « Désormais », « Parce Que », « Ave Maria », « She », « Les Plaisirs Démodés », « Comme Ils Disent », « Les Deux Guitares », « La Bohème ».

(Organisation : Benelive Entertainment)

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vendredi, 11 novembre 2016 02:00

AFM Metal Fest 3 : vendredi 11 novembre 2016

Organisée par Aubry Legrain (NDR : c’est le programmateur metal du Salon de Silly), la troisième édition de l'AFM Metal Fest se déroulait donc ce vendredi 11 novembre. Une belle affiche ponctuée par le concert de The Butcher's Rodéo, venu présenter son nouvel album, « Backstabbers ». L'entrée est fixée à 18 euros ; il ne faudra donc pas casser sa tirelire pour assister à ce festival qui programme –quand même– douze groupes.

L'ouverture des portes est fixée à 15 heures. Les Bras Cassés sont censés ouvrir le bal. Ils portent bien leur patronyme, car ils ont déclaré forfait. Et sont remplacés au pied levé par un duo acoustique (guitare/voix), réunissant le gratteur Laurent Kasier (bassiste et chanteur de  Mum's And Clow's qui se produira au cours de la soirée) et une chanteuse. Baptisé Green Patch, le tandem se consacre à la reprise de standards de la musique pop/rock. Pas mal, mais un peu court.  

Un chapiteau planté dans le jardin accueille ensuite Tiny Damned Souls. Un quatuor tournaisien pratiquant un punk/rock/garage old school. Et dont les musicos ne sont pas nés de la dernière pluie. La voix du chanteur est énergique. Il s’exprime dans la langue de Molière ou de Shakespeare, suivant les morceaux. ‘One, two, three, four’ et le tempo rappelle immédiatement celui institué par les Ramones. Les riffs de guitares sont huileux, graisseux et sauvages. Le section rythmique batterie/basse est solide. Votre serviteur a besoin de se réchauffer. Rien de tel qu’un petit vin chaud.

Cap ensuite vers la grande scène pour assister au set des gagnants du Contest, Stand For. Un concours au cours duquel le jeune quintet montois avait vraiment impressionné. La setlist est bien équilibrée. Particulièrement mélodieuse, la voix prend facilement son envol. Les interventions de guitares sont parcimonieuses, mais efficaces. Et techniquement irréprochables. Le spectre d’Iron Maiden plane. Manifestement, l'expression sonore rêve des eighties…

Côté ‘Jardin’, One Eye Dollar vient de grimper sur l’estrade. Issu du Pas-de-Calais le quintet est né en 2012. Et il cumule les concerts outre-Quiévrain. Son set démarre pied au plancher. Poisseuse, grasse, basique, vivifiante, la musique semble née d’un cocktail entre stoner, punk et grunge. Encore qu’on y décèle quelques traces de blues primaire. Afin de se chauffer la voix et les membres (NDR : vu la température de plus en plus glaciale), les musicos se partagent une bouteille de gnole. Le potentiel de One Eye Dollar est indéniable et son énergie, débordante.

Vu le nombre de groupes qui se succèdent, la soirée prend du retard. Last Breath Messiah est programmé ‘indoor’. Les métalleux commencent à affluer dans la salle. Le son y est bon et la température agréable. Elle va même monter graduellement tout au long de la prestation du combo. Dont les membres sont originaires de la région de Chièvres et Mons. Le plus notoire –Stephane Busiau, un des deux sixcordistes– a sévi tout un temps chez Resistance. La formation est responsable d’un mix entre hardcore et trash metal, caractérisé par des vocaux hurlés. Mais ce sont les deux gratteurs qui font littéralement le ménage…

Retour sous la tente, à l’extérieur, où il fait de plus en plus froid. Balls On Fire est un cover band qui puise son répertoire dans les années 90 et 2000. Aubry (NDR : oui l’organisateur du festival) est aux vocaux. Il est blond et se pavane, tel un coq anglais… juste à côté de son tas de fumier. Il est épaulé par un second vocaliste. Un peu comme chez Run DMC. Au sein de la set list, figurent des reprises de Deftones, Papa Roach, Nirvana, Korn et bien d’autres. Des adaptations bien électriques et chargées de testostérone…

Stand For Truth embraie sur la grande scène. Il implique des musiciens tournaisiens et montois (NDR : de Do Or Die, très exactement). Un des gratteurs affiche de magnifiques tatouages sur les jambes. Les autres, sur les bras. A son actif, un seul elpee : « The Game Is Over ». Il est sorti en 2013. Et le nouvel LP devrait paraître bientôt. Angelo se consacre au micro, Goran à la basse, Guillaume aux drums et Etienne ainsi que Délo se réservent les guitares. Le style ? Du metalcore a coloration 90’s. Outre les tatouages, les musicos sont particulièrement poilus… et barbus. Le chanteur invite immédiatement la foule à se rapprocher du podium. C'est un peu un rituel, pour lui. De quoi le rassurer et en même temps bénéficier de la meilleure interactivité possible avec son public. Les deux gratteurs et le bassiste sont montés sur des ressorts. Ils sautent sur l’estrade, de long en large, comme des kangourous. Le chanteur est un fameux chauffeur de salle. Son chant hurlé est mélodique. Quoique puissant, le volume sonore est supportable… si on a recours aux bouchons de protection dans les oreilles.

Dehors on se les gèle. Et pourtant, Mum's & Clow's est sur l’estrade. Il faut du courage pour se produire sur scène, mais aussi pour assister à un concert, dans de telles conditions hivernales. Le gratteur et le bassiste sont parfaitement complémentaires. La voix du chanteur passe bien la rampe. Les compos naviguent quelque part entre blues, stoner et rock alternatif. Les textes sont exprimés tour à tour en français ou en anglais. Et sur les planches, le combo affiche une énergie débordante…

Spiritual Drive devait également se produire à l’extérieur. Mais un des deux canons à chaleur a rendu l’âme. Conclusion, on rapatrie, en deux temps trois mouvements, tout le monde sur et autour de la scène 'Découverte'. Tant mieux. Car on aurait fini par choper la crève. Mais, il faut quand même souligner le travail opéré par l’équipe technique et les bénévoles qui se sont pliés en quatre pour que rien ne soit laissé au hasard ; et tout particulièrement pour préserver la qualité du son, marque de fabrique du Salon de Silly. Le band est originaire du Nord de la France. Son style ? Du stoner. Et il a la pêche. Le drummer transperce littéralement les peaux de ses fûts. Particulièrement mélodique, la voix du lead singer est singulière et casse les codes du genre. Mais les compos envoient le bois. La ligne de basse est à la fois lourde et claire.

Mingawash est un peu considérée comme la formation régionale de l’étape. Et pour cause, les musicos sont originaire d’Ath et de Tournai. La bande à Martin est attendue de pied ferme. Le line up réunit six ou sept membres sur les planches. L’auditoire s’est agglutiné contre le podium. Difficile de se faufiler aux premiers rangs. Le panda gesticule sur scène. Et après avoir ôté sa fourrure, il se retrouve en slip kangourou ; un cache-sexe trop grand, bordé d’une alaise, à moins qu’il ne s’agisse d’un pampers vintage. Main droite tendue vers la paume et doigt tendu vers le haut, bonjour les f***. Mais au sein du band, on ne se prend pas la tête. On préfère libérer un max d’énergie. La foule devient folle. Les riffs de grattes dispensés par Maxime et Quentin sont lourds et incendiaires. La ligne de basse est gluante. Théo martyrise les peaux de ses fûts. Clément et Martin (NDR : il est également batteur chez Feel et Lemon Straw) hurlent des textes dans la langue de Molière. Ce dernier frappe sur tout ce qui résonne. Les round circles et les circle pics se mulitiplient. Et les Mingawashettes assurent le show avec Panda. Ce dernier décide de surfer sur la foule à l’aide d’un matelas pneumatique usagé. Plein de rustines, il se dégonfle. Chez Mingawash, l’autodérision n’est pas un vain mot. Un humour comparable, enfin toute proportion gardée, à celui Rammstein. Assurément le clou de la soirée !

On passe ensuite à du lourd. Bukowski, un quintet parisien impliquant le chanteur/guitariste Mathieu Dottel, le bassiste Julien Dottel (c’est son frangin), les sixcordistes Fred Duquesne et Clément Rateau ainsi que le drummer Timon Stobart. Du metal brut de décoffrage, bien huilé, mais mélodique. Old school, mais mis au goût du jour. Les lyrics sont dispensés en français. Le band est considéré comme un des meilleurs, dans le style, dans l’Hexagone. Et cette véritable machine de guerre va ravir sa fan base qui s’est déplacée en nombre…   

Il se fait tard, et votre serviteur décide de quitter les lieux. Il n’assistera donc pas à la prestation de The Butcher's Rodeo, le side projet du chanteur d'Aqme, Vincent. Ce dernier est ici chez lui. C’est comme sa famille. Et elle le soutient. Il est venu défendre son nouvel opus, « Backstabbers ».

Rendez-vous en novembre 2017 pour la quatrième édition de l'AFM Metal Fest

The Butcher's Rodeo + Bukowski + Mingawash + Spiritual Drive + Mum's and Clow's +  Stand For Truth + Last Breath Messiah + Balls On Fire +  One Eye Dollar + Stand For + Tiny  Damned Souls + Green Patch

(Organisation : Aubry Legrain + Le Salon de Silly)

 

Il s’agit déjà de la troisième visite accordée par cette grande dame du blues, à l’Ancienne Belgique. Et le concert est sold out.

Née en 1972, Beth a fait ses classes dans les clubs de Los Angeles. Elle a bossé en compagnie d’une multitude de musiciens dont Jeff Beck, Slash, Joe Bonamassa, Les Paul et Neal Schonn, Ian Gillan et Toots Tielemans. Cette chanteuse américaine est devenue célèbre grâce au hit « LA Song (Out of this Town) », diffusé durant un épisode de la série Beverly Hills. A son actif, une dizaine d'albums, dont deux immortalisés en ‘live’. Plus jazzy, son dernier opus studio, « Fire On The Floor », est paru en octobre dernier. Elle va y puiser largement pour étoffer sa set list. Mais Beth, c’est avant tout une voix. La plus souvent puissante, granuleuse, rocailleuse même ; mais aussi capable d’emprunter un timbre tendre, enjôleur…

Davy Watson est chargé du supporting act. Il se produit en solitaire, armé d’une gratte semi-acoustique. Ce qui ne l’empêche pas de dispenser des accords énergiques sur ses cordes. Ses compos baignent dans le r&b, le blues, la roots, le folk ou l’americana. Issu de Belfast, cet Irlandais a notamment travaillé auprès de Bob Geldoff et Phill Lynott. Il vient d’entamer une carrière solo et est venu présenter, en 30 bonnes minutes, de larges extraits de son nouvel Ep, « Heart & Soul »…

Particulièrement sexy, Beth est à l’aise dans tous les répertoires : blues, jazz, gospel ou soul. Son humour est ravageur. Que ce soit derrière le micro, les ivoires, la guitare ou la basse, elle est imperturbable. Elle a une fameuse présence scénique et son interactivité avec la foule est permanente.

Sur les planches, elle est soutenue par un trio de musiciens talentueux. Le drummer, Bill Ranson, installé sur une estrade. Le bassiste Bob Marinelli. Et un guitariste (NDR : qui se sert tour à tour d’une électrique ou d’une semi-acoustique). Pas Joe Bonamassa, mais Jon Nichols.

Une toile froissée est déployée à l’arrière-plan. Elle est composée de deux teintes différentes et divisée en six bandes verticales. Au pied, des spots led de différentes couleurs projettent leurs faisceaux vers le haut. Un piano à queue trône sur la gauche, près de Mrs Hart.

« Fat Man » ouvre le show. C’est un extrait du nouvel opus. Les sonorités arrachées par le sixcordiste sont oppressantes. Sa gratte et celle du bassiste finissent même par entrer en duel. Beth se dandine derrière son pied de micro tout en balançant les bras. La set list épingle de nombreuses reprises. Celle du « I Love You More Than You'll Ever Know » de Blood, Sweat & Tears est sublime. La voix de Beth est haut-perchée tout au long du solide « Chocolate Jesus » de Tom Waits.

L’adaptation du « Rhymes » d'Al Green se distingue par des inflexions vocales bien plus graves, profondes, même. Les riffs de gratte sont précis. Bill s’emballe derrière les fûts. Il les martèle, bien sûr, mais n’épargne pas les cymbales. La cover du « If I Tell You I Love You » de Melody Gardot est remarquable et respectueuse de l’originale. Et au sein de cet univers jazzyfiant, Mrs Hart brille sur sa six cordes. Elle est tout aussi inspirée derrière son piano, pour celle du « I'll Take Care Of You » de Bobby ‘Blue’ Bland, un blues indolent au cours duquel les accords de gratte languissants vous guident jusqu’au cœur du bayou. Les petites bougies (des leds en fait) posées devant le piano scintillent alors de mille feux.  

Elle est encore au piano pour « Easy », une chanson propice au recueillement. Comme pour « Mama This One's For You » (« Better Than Home »), une chanson plus soul qu'elle dédie à sa mère. Un grand moment d’émotion. A vous flanquer des frissons partout. Ainsi que tout au long de « Setting Me Free », alors que le light show de couleur bleue se focalise sur l’artiste.

Lors du plus rock, « Delicious Surprise », les guitares se chargent d’agressivité. Beth sollicite la participation des premiers rangs pour chanter en chœur le refrain et puis de l’ensemble de l’auditoire, créant alors une belle communion entre les musicos et les spectateurs.

On apporte un siège et une gratte semi-acoustique à Beth. Jon opte pour le même type d’instrument. C’est donc presque ‘unplugged’ que sont interprétées « Today Came Home », « The Ugliest House On the Block » (« Bang Bang Boom Boom ») et « Fine & Mellow ». Des adaptations qui vont communiquer davantage de nuances à la prestation.

Au bout de 70 minutes, le show s’achève par « Might As Well Smile ». Retour dans le Delta du Bayou. Beth Hart quitte son siège derrière le piano et, micro en main, invite le public à se lever et à remuer les bras. Il s'exécute. Elle le salue longuement qui applaudit chaleureusement

La pause est de brève durée. Et pour attaquer le rappel, l’équipe a choisi le « Nutbush City Limits » d’Ike & Tina Turner. Le light show est passé au rouge. Et la version est chargée de testostérone. Faut dire que la voix de la Californienne est alors aussi puissante que celle de Tina. Elle revient derrière le piano pour aborder le titre maître de son dernier long playing. Et sa voix met littéralement le feu aux planches. Avant de conclure par « No Place Like Home », un morceau qui remonte significativement dans les tours…

(Organisation : AA Productions)

 

jeudi, 24 novembre 2016 02:00

Des TUBES en lettres ‘Capitol’…

Talisco, c’est la nouvelle sensation de la ‘French Touch’ hexagonale. De son véritable nom Jérome Amadi, cet artiste a suivi une formation musicale au Conservatoire. Il ne chante que depuis 3 ou 4 ans, mais compose des chansons depuis l'âge de treize. Paru en 2014, son premier album, intitulé « Run », avait cartonné. Et le suivant, « Capitol vision », dont la sortie est prévue pour le début 2017, devrait suivre le même chemin. 

Le supporting act est assuré par Dholes, le nouveau projet du chanteur d'Elvis Black Star. Vivant en meute, comme les loups, le dhole est un chien sauvage qui vit en Asie. Cet animal figure dans le fameux jeu vidéo ‘Far Cry’. Le patronyme est plutôt pertinent. A cause de la musique pratiquée par le groupe, qu’on pourrait qualifier de sauvage.

Au sein du line up milite un nouveau drummer. Le précédent, Lucas Lepori, a récemment quitté le navire. Et le claviériste, Brieuc Di Maria (NDR : un barbu), se produit en compagnie du band, pour la dernière fois. Sans quoi, la formation implique également le chanteur/guitariste Augustin Dujeux, le second gratteur Arnaud Perrier et le bassiste Xavier L.

Sableuse, rocailleuse, la voix d’Augustin me fait penser à celle de Damon Albarn. En outre, la musique de Dholes est manifestement influencée par l’Albion. Une forme de rock indie rafraîchissante, dynamisée par des percus frénétiques, tramée dans les cordes vivifiantes et saupoudrée d’une touche électro, pour être bien dans l’air du temps. Le groupe n’en est qu’à ses débuts et bosse sur un premier Ep. Il a quand même publié un single, « Light Within You », un titre particulièrement radiophonique qui a également bénéficié du concours de quelques pointures (Pierre Constant, Catherine Marks, Sungrave). En outre, il fait l’objet d’un clip vintage réalisé par Emilie Montagner. A suivre de très près.

Place enfin à Talisco. Rayonnant, il affiche un grand sourire. A plusieurs reprises, il va signaler être heureux d’être de retour en Belgique. Sur les planches, il est soutenu par un drummer –perché sur une estrade– et un claviériste, également préposé aux percus électroniques. Encore que régulièrement, ces deux musicos permutent, tout en troquant leurs instruments. Amadi se consacre aux vocaux (of course !) et aux grattes (électrique ou acoustique).

Pendant que les haut-parleurs crachent une intro préenregistrée, un light show rouge aveugle littéralement l’auditoire. Les musicos grimpent sur l’estrade, Jérôme le dernier, sa gratte déjà en main. Légèrement souligné par les ivoires, mais bien marqué par les percus, « Monster And Black Stones » ouvre le set. Il s’agit d’un extrait du nouvel opus. Au cours du concert on aura droit à l’une ou l’autre plage cinématographiques. « Sorrow », tout d’abord. Chevrotante, atmosphérique, la voix de Talisco me fait alors penser à celle de Jimmy Sommerville ; mais bien pop et soigné, le morceau lorgne plutôt vers Yodelice. « Follow Me », ensuite. Mais aussi « You wish », une piste qui baigne, malgré les beats électro, dans une atmosphère digne des B.O. pour ‘westerns’ signées Sergio Leone…

« Run », le premier LP s’ouvrait vers les grandes plaines des States. « Capital vision » est moins folk, mais davantage électro et dansant ; ainsi, caractérisé par ses accords de gratte funkysants, « Thousand Suns » vous incite à rejoindre le dancefloor. Plus urbain aussi, à l’instar de « Shadows », une compo qui s’ouvre paisiblement, avant de monter en crescendo, afin de débarquer au cœur de la Cité des Anges.

Dans le même esprit, « A Kiss From L.A. » va mettre le feu à l’auditoire. L'artiste a des fourmis dans les jambes et incite la foule à danser en cadence. Et l’ambiance ne redescendra plus jamais d’un cran grâce aux tubes (« Follow Me », « Everyone », etc.) des hits qui ont inondé, en leur temps, la bande FM. Désolé, mais pas de « Sorry » ce soir, cependant.

En rappel, Talisco va nous réserver un « Everyone » particulièrement dansant. Finalement, la set list aura judicieusement puisé au sein de l’ancien et du nouveau répertoire. Un coup de cœur quand même, « Stay », le premier single extrait du futur elpee. Un gros succès en perspective…

« Capitol vision », le tout nouvel opus paraîtra ce 27 janvier 2017 ; et il fourmille de TUBES… en lettre ‘Capitol’…

Setlist : « Monster », « Sorrow », « Thousand Suns », « Follow Me », « Shadows  », « A Kiss From L.A. », « Sitting With The Braves », « Martian Man », « Stay », « Your Wish », « Dream Alone », « Loose » « The Keys »

Rappel : « Everyone »

(Organisation : Progress Booking)

Ce vendredi 19 novembre, l’Ancienne Belgique accueille la formation niçoise Hyphen Hyphen et en supporting act, le Belge qui monte, Konoba. Avant d’arriver à destination, on traverse l’esplanade de la Bourse, où se déroulent les préparatifs pour le Marché de Noël. Et ils sont bien avancés…

Hyphen Hyphen (NDR : mot anglais, Hyphen se traduit en français par trait d’union) nous vient donc de la Côte d’Azur. Groupe de dance/pop, il fait actuellement le buzz. Les musiciens affichent une moyenne d’âge de 22 printemps. Ils comptent plus de 200 concerts à leur actif. Le line up réunit le drummer Zak, la bassiste Line, la guitariste/claviériste Puss et la chanteuse –c’est la blonde– Santa.

La foule est multi générationnelle. La salle est sold out.

Raphaël Esterhazy avait quitté la Belgique, pour rejoindre la Grande-Bretagne, afin d’y poursuivre des études musicales. Il n’avait alors que 19 printemps. Il y restera cinq ans. Là-bas, il produit quelques artistes et puis enregistre 3 Eps. De retour au pays, il décide de monter un véritable groupe : Konoba. Nous sommes alors en 2014. De clips video en Eps, le band est sur la lancée. Et il devrait publier son premier album d’ici quelques semaines.

Outre le chanteur Raphaël Esterhazy, le line up de Konoba implique aujourd’hui, le guitariste/claviériste Maxime Simon (Solkins, Whylanders), dont la moustache imposante est à faire pâlir de jalousie les acteurs des Brigades du Tigre, ainsi que le préposé à la basse et aux synthés, Maxime Honhon (NDR: un autre Solkins). Et puis un drummer ; un barbu ! Ces trois derniers ont enfilé des chemises de couleur lilas. Raphaël a opté, de son côté, pour une autre de couleur blanche, de type officier, enrichie de motifs rouges. Raphaël signale en anglais qu'il est ému de se produire sur les planches de l’AB. La première fois comme artiste. Et qu’adolescent, il s’y été déplacé pour y voir des groupes mythiques. Même si l’auditoire est entièrement acquis à la cause d’Hyphen Hyphen, la formation est chaleureusement applaudie. Elle va, en outre, proposer quelques titres du futur opus. Dont « Smoke & Mirrors » et le titre maître. Les deux claviéristes sont aux commandes. Raphaël tapote sur sa machine. Il se déhanche et se balance. Atmosphérique, sa voix navigue quelque part entre celle de Joe Newman (Alt-J), Beck et Gotye. Raphaël appuie ses inflexions, en montrant du poing, afin d’afficher sa détermination face à l'assemblée.

« I'M A Wolf », c'est le nouveau single qui annonce l'album. C'est l'histoire d'un homme et d'une femme, faits l'un pour l'autre, qui se croisent parfois mais ne se rencontrent jamais. Big moustache empoigne une 6 cordes, Raphaël siège derrière les ivoires, la machine est placée derrière lui. Le refrain se distingue par une polyphonie vocale à 4 voix. Superbe ! Le band n’en oublie pas le single « Love », chanson qui squatte les ondes radiophoniques. A la fin du morceau, Raphaël invite le public à participer et libérer un peu de chaleur humaine. Ce sera le moment câlin. Les artistes rejoignent alors la fosse et une grande chaîne de l'amitié se forme pendant quelques minutes.  

« L'Indifférence », c’est le seul morceau interprété dans la langue de Voltaire. Il y a un petit problème à la table de mixage. Des infra-basses sont venues dérégler le bel équilibre sonore. « On Our Knees » clôt le set, une chanson lente et douce…

Konoba revient au même endroit, pour deux soirées. Tout d’abord le 21 janvier 2017, à l’ABClub (c’est complet), puis le 27 du même mois à l’ABBox. La voie du succès est toute tracée. Espérons simplement que le combo ne doive plus dépendre de l’ingé son d'Hyphen Hyphen…

Le concert d’Hyphen Hypen démarre plutôt bien. Petit souci quand même, le volume sonore est trop élevé. Le recours aux bouchons de protection s’impose. Mais lorsque les infra-basses font leur apparition, votre serviteur commence par faire de la résistance. Malheureusement, au bout d’une demi-heure, il doit battre en retraite. Près de la table de mixage. C’est pire. A l’étage, c’est pareil. En fait, le son n’est pas bon. A croire que le préposé au mixing est sourd ou alors, il a laissé le réglage de ses curseurs en mode festival. Envoyer la sauce, c’est bien ; mais faut aussi protéger quelque peu ses tympans. Sinon, bonjour les acouphènes ! Le quatuor a recours aux bandes préenregistrées et même en play-back pour les backing vocals. Pas vraiment très respectueux des spectateurs qui ont déboursé 25 € pour voir et écouter le groupe en ‘live’. D’autant plus que le son est un véritable massacre. Alors scandale ou arnaque ? Au bout de 45 minutes, votre serviteur vide les lieux. Heureusement que Konoba était en première partie ; et il a, quelque part, sauvé ma soiré.

(Organisation : AB et Progress Booking)

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mercredi, 16 novembre 2016 02:00

Une ambiance digne du réveillon !

Dubioza Kolektiv est issu de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine. Une formation qui vient de publier son septième opus, « Happy Machine ». Un disque auxquels ont notamment collaboré Manu Chao, Dzambo Agusev, La Pagita et Benji Webbe. Elle est actuellement en pleine tournée mondiale, périple qui transitait par le Nijdrop, à Opwijk, une petite salle bien sympathique dont la capacité maximale est de 300 personnes, ce mercredi 16 novembre.  

Dubioza Kolectiv pratique une musique festive, délirante, déjantée, dans l’esprit de Shaka Ponk voire de Ska-P. Un melting pot au sein duquel se mêlent folklore balkanique, rock, ska, reggae, electro swing, dub, metal, hip hop, ragga, metal, drum & bass et punk. En ‘live’, ces joyeux lurons manifestent une énergie débordante. De quoi inciter la foule à danser et s’éclater. Leur bonne humeur est communicative. Ils jouissent d’une belle notoriété dans leur patrie, mais également au sein des pays limitrophes. Leur prochain objectif : se forger un nom sur la scène internationale. Selon Manu Chao, c'est le meilleur groupe européen en live. Leur destin s'est forgé pendant la guerre de Bosnie. Brano Jakubovic et Vedran Mujagic avaient 13 ans quand Sarajevo a été assiégée par les forces extrémistes serbes, en 1992. Ils ont survécu à la barbarie, à l'extrême dénuement et aux tirs des snipers. Pas étonnant que leurs lyrics véhiculent des messages destinés à lutter contre la partition ethnique qui ronge leur pays d'origine.

Une bande-annonce préenregistrée formule, en néerlandais, l'arrivée du band sur les planches. Le line up de Dubioza Kolektiv réunit un guitariste, un bassiste, un drummer (protégé par un paravent en plexi), un saxophoniste, un dj et deux chanteurs. Chaque musicien monte sur l’estrade en tenant à la main un objet désopilant. Ils sont tous vêtus de jaune. Sans doute pour accentuer leur visibilité. Dès les premiers accords, la tchatche est bien au rendez-vous. Les musicos sont de véritables piles 'Duracell' montées sur pattes. Il s’expriment dans un anglais approximatif ; mais qu’importe. On est venus pour danser, jumper et rire. Et le rire est le meilleur remède pour oublier les tracas de la vie quotidienne. La bière est bonne et coule à flots. La joie reflétée par les musicos fait chaud au coeur. La set list intègre bien évidemment des plages issues du dernier long playing, « Happy Machine ». Pendant près de 3 heures, la foule va participer à cette fête et même mieux s’éclater. Une ambiance digne du réveillon ! A revoir lors d’un festival ou dès qu’ils reviennent en Belgique.

(Organisation : Nijdrop)

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mardi, 22 novembre 2016 21:37

En Plein Coeur

Originaire de Roanne, Les Tit' Nassels est une formation fondée par Aurélien Mathot, aka AxL, et Sophie (Perrin-Signoret). Depuis quinze années, elle nous réserve des chansons mélancoliques qui véhiculent un commentaire social percutant, des textes très souvent à l’humour acerbe. En 2014, le bassiste Romain Garcia et le drummer David Granier rejoignent le line up. Qui passe alors à un quartet. Et sous cette forme, il grave l'album « Soyons Fous ! ». « En Plein Cœur » constitue son neuvième elpee.

Caractérisé par sa mélodie accrocheuse, le titre maître évoque tendrement une époque morose où la nostalgie de temps plus apaisés se heurtent à un avenir incertain.

Etrange, douloureuse, « Ta Main » raconte l'histoire d'une demande en mariage refusée. Dans le même esprit « T'Aurais Pu Prévenir » et « Quitte Moi » relatent des histoires d'amour qui tournent mal.

Cordes et voix se conjuguent délicatement tout au long de « Contre Toi ».

« J'ai Tout Oublié » est une compo bien dans le temps. Elle traite des fanatismes religieux, de l’incertitude qui plane sur nos sociétés confrontées au terrorisme mondial.

Petite comptine, « Ma Licorne » est destinée à nos petites têtes blondes.

Piano et voix trament le bouleversant « J'écris ». Particulièrement riches, les arrangements de cordes (violons, violoncelles) accentuent l’aspect mélancolique de cette composition. 

« Barbara » rend hommage à la légendaire auteur-compositeur-interprète française. 

Il faut garder espoir mon petit « Bonhomme ». Petit lutin deviendra grand. Une leçon de vie. Plus rock, le morceau s’étale sur plus de 6 minutes. C’est le plus long de l’elpee.

« Je Vois » que l'ambiance n'est pas à la fête. Alors, mieux vaut faire « Mon Dernier Tour de Piste », une plage parfaitement ciselée par les ivoires.

Bref, cet opus devrait toucher les romantiques, « En Plein Coeur »…

mardi, 22 novembre 2016 21:20

Ziggy Marley

David Marley, aka Ziggy Marley est le fils aîné de Bob. Et « ZM » constitue son dix-huitième album studio, mais le sixième concocté en solo.

Ziggy a enregistré cet opus éponyme à Los Angeles. Il l’a aussi produit.

En ouverture, « Start It Up » est un morceau particulièrement soigné. La rythmique est contrebalancée par des chœurs à la fois superbes et puissants.

« Weekend's long » figurait au générique d’un épisode de la série ‘Tv Hawaii Five-0’. Ziggy y jouait d’ailleurs un rôle. Cette compo baigne dans une ambiance calypso (NDR : musique de carnaval à deux temps, caractéristique des Antilles). L'orgue et la basse sont dominés par les steel-drums, tout au long de ce morceau qui agrège soul, jazz, rock et reggae.

« Ceceil » vous incite à rejoindre le dancefloor. Mais à Kingston. 

Plusieurs compos reflètent le combat sociopolitique de Ziggy. « We Are The People », tout d’abord. Un message de paix. Tout comme « Better Together », au cours duquel il déclare ‘Ensemble, le monde ne peut pas être effrayant’. « Amen » dénonce les inégalités sociales et le racisme, deux fléaux qui gangrènent ce monde. Il revient sur les derniers événements qui ont secoué la planète et justifie son point de vue ; mais n’oublie pas de réitérer sa foi en Jah Rastafari.

Stephen –le petit frère– prête sa voix et sa guitare à « Heanven Can'T Take It », une chanson hantée par le paternel.

« Butterflies » est sculpté dans le reggae/roots, « We Are More », dans le rock funkysant.

Dansante, spasmodique, « Love Is A Rebel » est une chanson d’amour plutôt classique. Tout aussi conventionnel, le ganja tune « Marijuanaman » campe un reggae au cours duquel Ziggy clame haut et fort : ‘Si les politiciens fumaient de l’herbe, il y aurait la paix partout dans le monde’.

Caractérisé par son rythme entraînant, « I'M Not Made Of  Stone » est une plage empreinte de tendresse. 

mardi, 22 novembre 2016 21:18

Les Animals

Avant de se lancer en solo, Wilfried Hildebrandt militait chez Coup d'Marron ; un groupe en compagnie duquel il a quand même publié quatre elpees. En embrassant une carrière en solitaire, il a opté pour son nom de famille, comme patronyme. Un prénom germanique qui allie à la fois le combat et l'épée.

Trois ans après avoir gravé un premier Ep, Hildebrandt nous propose donc son premier opus.

Il assure son statut en solitaire et ce de 'A' à 'Z'. Les compositions sont soignées et se marient parfaitement aux sonorités électro, qu’on pourrait qualifier de sucrées/salées. L’écriture est à la fois poétique et chargée de passion.

Cinq plages de cet elpee avaient déjà été composées en compagnie de ses anciens compagnons de route, Nicolas Barbaud et Pierre-Philippe Dangely. Il les a adaptées. Lucas Thiéfaine et Dominique Ledudal ont apporté leur concours à la mise en forme. Mais si les chansons sont exprimées dans la langue de Voltaire, la musique est plutôt pop. Anglo-saxonne, même. Quant à la voix, elle est proche de celle de Mathias Malzieu (Dyonisos). Mais sans jamais déraper dans le délire.

« J'ai Plein De Pas » invite au voyage en bord de mer. Une plage accrocheuse qui sent bon le sable chaud et les embruns salés de la grande bleue. Faut dire que l’artiste est originaire de La Rochelle.

Caractérisé par son rythme entraînant, le contagieux « Les Animals » est un hit en puissance.

Les textes de « Les Ondes » et « Un Peu Lasse » sont particulièrement mélancoliques. Pas les mélodies. Un spleen qu’on retrouve sur le tendre « C’est jamais loin »…

Il vaut parfois la fermer et il le dit : « Vos Gueules », un morceau résolument pop.

« C'Est Jamais Loin » et « Déjà » sont deux titres nostalgiques et empreints d’une grande tendresse.

« L'Essentiel A T'Apprendre » adresse un clin d’œil à Brassens. Les accords de gratte sont paisibles.

« Coup D'Caillou » est certainement la piste la plus électro du long playing. Dans un registre proche, le ténébreux « A quoi tu France » lorgne plutôt vers Noir Désir. C’est également le titre qui achève le disque.

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