La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

Issu de Nancy, Hoboken publiera son troisième long playing, « Psycholove », ce 14 février 2024. Cette formation est parvenue à teinté son garage/blues/rock râpeux, glacial, furieux et authentique de psychédélisme. En attendant, cette sortie, le groupe a…

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Chroniques

Tuxedomoon

Solve Et Coagula (The Best Of)

En 1977, la scène avant-gardiste de San Francisco est en pleine ébullition. Des formations comme Residents, Snakefinger, Indoor Life, Chrome et MX 80 contaminent toute la baie de leurs élucubrations alternatives. La plupart d'entre elles relèvent du label Ralph Record, un label que rejoint quelques mois plus tard un certain Tuxedomoon. Son créneau? Réaliser la fusion parfaite entre les musiques électronique, classique, tzigane, orientale, jazz, contemporaine, punk, tout en laissant la porte ouverte à d'autres cultures. Un objectif qu'il atteindra en 1981 lors de l'enregistrement de l'indispensable "Desire". Et puis également réunir plusieurs disciplines en un même acte associant musique, films et action dramatique. Or, l'Amérique ne semble pas tellement séduite par ces expérimentations artistiques. Le groupe décide donc de s'exiler en Europe. Au Pays-Bas d'abord. Puis en Belgique, élisant même domicile à Bruxelles. Bien que victime de plusieurs changements de line-up au cours de son existence, Tuxedomoon parviendra à aligner toute une série d'œuvres aussi fascinantes que différentes, signant même sur "Divine" la musique d'un ballet de Maurice Béjart... En quatorze fragments, Crammed Disc a voulu rendre hommage à ce mythe underground disparu en 1988. Septante minutes pour un groupe à géométrie variable dont les principaux acteurs ont été choisis parmi Blaine Reininger, Steven Brown, Peter Principle et Winston Tong. Sans oublier le metteur en scène Bruce Geduldig, dont l'âme plane encore sur chacune des compositions, ainsi que de l'ingénieur du son Gilles Martin, devenu au fil du temps le relais technologique indispensable à l'équilibre de Tuxedo. Splendide!

 

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Strangelove

Time for the rest of your life

"Time for the rest of your life" constitue le premier opus de ce quintet insulaire (Bristol) qui implique des anciens membres de Blue Aeroplanes et des Mekons. Un superbe album qui alterne moments empreints de mystère, d'ombres et de brumes, et turbulences tempétueuses, chargées d'intensité et de violence. Les guitares jumelées d'Alex Lee et de Julian Poole y font absolument merveille. Cliquetantes, floydiennes, ténébreuses ou atmosphériques, elles vous plongent dans un abîme de mélancolie et de fraîcheur. Patrick Strangelove ne se contente pourtant pas de prêter son nom au groupe. Il en est le chanteur, le compositeur. Et par la force des choses, le leader. Un type torturé, énigmatique qui épanche de sa voix emphatique, dramatique, parfois même irascible, ses préoccupations morbides avec une élégance glacée. Une voix qui campe un hybride entre celle de Matt Johnson et de Garce (Sad Lovers & Giants). The The et SL&G constituant d'ailleurs des excellents points de repères pour définir Stangelove. Les Smiths et Suede également ; mais sans doute davantage pour l'attitude que pour l'expression. N'empêche, avec de semblables atouts, Strangelove vient peut être d'enregistrer un des meilleurs albums de l'année…

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Strung Out

Another day in paradise

Ce groupe californien semble ne pas trop savoir sur quel pied danser. Tantôt, il épouse le tempo punk, pur et dur d'un Damned ou d'un 999, mais le ‘clashe’ d'un vocal vindicatif. Tantôt, il s'agite sur fond de métal trashé, spasmodique sub Metallica, Motorhead. "Another day in paradise", on en doute ; mais en enfer, cela ne fait pas l'ombre d'un doute...

 

 

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Strip Mind

What´s In Your Mouth

Les allusions salaces fourmillent dans les lyrics de ce groupe bostonien qui se retranche derrière (!) l'humour pour justifier son langage peu inspiré. Ce qui n'empêche pas Strip Mind d'épingler sur les onze titres qui composent le CD, une petite merveille. En l'occurrence le titre maître de l'œuvre. Grunge comme vous l'aimez, il pourrait devenir au quartet ce que "Plush" a été à Stone temple Pilots. Pour le reste on patauge dans le hardcore lourd, très lourd même. Une avalanche d'agressivité et d'énergie qui pourrait correspondre à un croisement dangereux entre Prong, Henry Rollins et Anthrax.

 

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Stonefunkers

No Problem 94

Stonefunkers est un groupe de hip hop-rap-house comme il en existe une foultitude dans les charts yankees et insulaires. Simplement, le sextuor est suédois, de Göteborg pour ne rien vous cacher. C'est d'ailleurs la seule originalité dont il peut se prévaloir. Normal, puisque sa musique directement inspirée par Funkadelic, James Brown et Was Not Was s'adresse uniquement aux aficionados de la musique de danse.

 

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The Stone Roses

Second Coming

Il aura donc fallu patienter cinq ans et demi pour voir naître le deuxième elpee des Stone Roses. Ne croyez cependant pas que l'ensemble de Manchester se soit contenté de ramer pendant une demi-décennie, pour accoucher de son deuxième opus. En fait, le quatuor a commis quelques erreurs de jugement qui se sont transformées en obstacles contractuels... Et ce n'est que l'esprit libéré de tous ces litiges qu'il a pu enfin remettre son métier sur l'ouvrage. Mais venons-en au cœur du sujet : l'album. La première audition ne nous a pas laissé une très forte impression, il faut l'admettre. Et ce n'est qu'au fil des écoutes que le charme a commencé à exercer ses effets, pour finalement complètement nous envahir. Une œuvre à découper en trois phases. La première réminiscente du passé mancunien des Roses. Avec ce groove très caractéristique dont la paternité était partagée avec les Happy Mondays et les Charlatans. Une seconde phase plus riche, plus insidieuse, plus climatique. Sorte de rhythm’n’blues revu et corrigé par le funk, le psychédélisme, le glam et le heavy metal. Une part de gâteau plus large. Mais également plus intéressante. Avec des morceaux amphétaminés de cordes de guitare spasmodiques, tempétueuses, âpres, torturées, imprimés sur un tempo tribal, frénétique, hydratés de claviers fluides et parfumés par la voix essoufflée, gémissante, vulnérable de Ian Brown. Enfin une troisième phase plus éthérée, plus acoustique, abordée avec l'esprit psychédélique d'un Syd Barrett. Un formidable album qui risque fort de replacer les Stones Roses dans la course aux super-groupes...

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Stiltskin

The Mind´s Eye

Révélé par la bande sonore d'une pub consacrée aux jeans ‘Levis’, Stiltskin possède toutes les caractéristiques nécessaires et indispensables pour plaire au grand public. Les onze fragments de "The Mind's Eye" en sont en tous cas un parfait témoignage. Des compositions dont la structure mélodique semble avoir été filtrée successivement dans la mélancolie geignarde de Nirvana, le lustre hymnique de U2 circa "Boy" et la perspective glacée, hypnotique de Cure. Super groupe en gestation !

 

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Dave Stewart

Greeting from the gutter

Enregistré à New York, le premier et véritable album solo de cet ex-Tourist, ex-Eurythmics et ex (?) -Spiritual Cowboys a bénéficié du concours d'une pléiade d'invités de marque, parmi lesquels on retrouve Bootsy Collins, Bernie Worrell, Lady Miss Kier ; et surtout Mick Jagger et Lou Reed. Malheureusement, malgré la participation de cette brochette de collaborateurs huppés, hormis le single " Heart of stone ", ce " Greeting from the gutter " nous a laissé sur notre faim. On a beau le retourner dans tous les sens, le secouer ou même le tordre, il secrète imperturbablement la même pop aseptisée, prévisible et dénuée d'intensité. A réserver exclusivement à la bande FM !

 

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Stereolab

Transcient Random - Noise Bursts With Announcements

Etrange et délicieuse, cette fusion de références est à première écoute incompatibles. Pensez donc, parvenir à liquéfier en une même solution sonore le minimalisme ambiant de Brian Eno, la bubblepop des Archies, le krautrock de Neu et de Faust, la cacophonie urbaine de Kraftwerk, l'underground ténébreux du Velvet, le psychédélisme de Sonic Boom, la noisy de My Bloody Valentine et la musique d'avant-garde de John Cage ou de Terry Riley relève de la gageure. Pourtant, c'est ce que Stereolab est parvenu à réaliser sur ses deux premiers albums, "Peng" et "The Groop Played Space Age Batchelor Pad Music". Et au sein de cet espace partagé entre manipulation de bandes et instrumentation plus (?) conventionnelle (guitare, basse, claviers, moog, tambourin et percussions diverses) flotte la voix frigide, glaciale, impassionnelle de Laetitia récitant, un peu à la manière de Nico, sa prose hostile au gouvernement conservateur des Iles Britanniques. "Transcient Random-Noise Bursts With Announcements" s'inscrit presque parfaitement dans la lignée de ses précédents albums. Presque, puisqu'il implique un fragment d'un peu plus de dix-huit minutes tout simplement fabuleux. Sculpté dans l'électricité obsessionnelle, blême, hypnotique, passionnelle, "Jenny Ondiolin" nous entraîne à la rencontre de l'aventure, de l'invention et de la découverte ; une composition dont la texture fascinante rappelle les meilleurs moments de Pale Saints.

 

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Starfish Enterprises

When We Fall

C'est en général, sur Electrip sous-label de KK Records que nous rencontrons le moins de mauvaises surprises. C'est encore le cas pour Starfish Enterprises, formation issue de la banlieue anversoise (Edegem) qui n'accorde qu'un minimum de crédit aux pulsations rythmiques et aux programmations synthétiques. Cela reste expérimental quand même. Instrumental surtout. Avec bien sûr collages et samplings. Mais surtout, et d'une manière plus conventionnelle, avec basse, batterie et deux guitares qui alimentent neuf compositions partagées entre hardcore post Cosmic Psychos et variations d'électricité dispensées sur un mode ‘frippertronics’...

 

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