Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Chroniques

Wire

Pink Flag/Chairs missing/154

Associé erronément au mouvement punk à ses débuts, Wire constitue probablement le plus bel exemple de ce qu'on appelle un ‘groupe intemporel’. Evidemment, jouer en 77 la carte du minimalisme, avec des titres courts et rapides, hachurés constamment de guitares écorchées (le premier album " Pink flag "), avait de quoi entretenir une réelle confusion. Pourtant, ce disque évidé de toute couleur, de toute profondeur, atomisé de sonorité grises et sinistres proposait en 21 morceaux une vision extrémiste, tordue et décapante de la musique industrielle. Plus spacieux, " Chairs missing " se rapproche d'un psychédélisme plus ‘classique’. Celui de Syd Barrett pour tout dire. On y retrouve ce qui sera le manifeste pop du groupe, " I am the fly ", paru en single quelques mois plus tôt. A l'époque, l'album est jugé prétentieux et intello ; parce qu'il revisite en 15 plages ce que le Floyd développait sur des faces entières. Mais aujourd'hui, avec le recul, " Chairs " apparaît beaucoup plus riche, surréaliste, voluptueux même, mais sans la moindre concession. Les morceaux les plus difficiles ouvrent l'album, mais l'auditeur capable de surmonter ces ‘difficultés’ sont invités à en savourer la quintessence…

Sorti en 79, " 154 " est considéré comme le chef-d'œuvre du quatuor. Colin Newman, Graham Lewis, Bruce Gilbert et Robert Gotobed sont au sommet de leur art. l'album contient de petites perles comme " The 15th ", " Map ref 41 N 93 W " et puis toute une série de compositions qui serviront un peu plus tard de plate-forme à la musique des eighties… et des nineties ! New-wave chez Echo & The Bunnymen, cold wave pour Joy Division et Cure, psychédélisme ambient pour Spacemen 3 et ‘perfect pop’ pour l'école néo-zélandaise du label Flying Nun (Chills, Verlaines, JPS Experience, Bats, Bailter Space, etc.). A l'issue de cette trilogie, Wire va mettre un terme à son existence. Pour finalement réapparaître avec de nouvelles idées en 86. Mais là, c'est une autre histoire. EMI a donc eu l'heureuse initiative de ressortir en CD ces trois albums, enrichis pour la circonstance de quelques bonus tracks.

 

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Mike Wilhelm

Wood & Wire

Virtuose de la guitare acoustique à douze cordes, ce Yankee vient de concrétiser son rêve le plus secret : enregistrer un album solo. Rien que sa râpe et sa voix. Sur les quinze fragments, deux compositions ont cependant reçu le concours de Gerlach Cedar à la guitare sèche. Mais c'est tout. "Wood & Wire" baigne inévitablement dans le blues, le folk ou la country traditionnelle, une œuvre techniquement irréprochable mais à écouter de préférence auprès d'un feu de bois...

 

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The Wildcards

Earth Vs The Wildhearts

Curieuse destinée pour le premier opus des Wildhearts, promis aux bacs poussiéreux des disquaires, dès sa sortie en 1993, malgré la participation du célèbre Mick Ronson à la slide sur "My baby is a headfuck". Et pourtant, plusieurs fanzines insulaires le considéraient comme l'album de l'année... Début 94, la formation des Midlands décroche inopinément un tube avec "Caffein Bomb", un single qui flirtera plusieurs semaines avec les charts britanniques. Rien de tel pour relancer la mécanique. Et d'exhumer le CD moribond en lui administrant en bonus track le fameux hit. Un rétablissement judicieusement couplé un cocktail hymnique, venimeux, de glam, de trash, de punk et de métal. Alice Cooper rencontre Voodoo Queens. Mais en deuxième division !

 

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Snowy White

Highway to the sun

Bien qu'à première vue, le nom de ce musicien ne doit pas vous dire grand chose, sachez quand même que ce Snowy White n'est pas un illustre inconnu. Et pour cause. Souvenez-vous du single "Birds of paradise". Extraite de son premier album solo, cette chanson avait flirté avec les sommets des charts internationaux. Et puis cet artiste insulaire fut un pote à Peter Green (Fleetwood Mac) et à Roger Waters. C'est d'ailleurs lui qui a assuré la plupart des parties de guitare, lors des concerts de l'ex-leader du Pink Floyd. Enfin, il a également sévi deux années et demie au sein de Thin Lizzy. Pour enregistrer son deuxième opus, il a reçu le concours de toute une pléiade de collaborateurs. Des musiciens de studio. Indonésiens également. Et puis surtout de Gary Moore et de Chris Rea. Un Rea qui s'est réservé la slide sur le titre maître du disque. Ces deux artistes sont d'ailleurs de bonnes références pour situer ce "Highway to the sun", qui épingle inévitablement une cover de la chanson préférée de Snowy: "I loved another woman" de Peter Green.

 

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John Wesley

Under The Red And White Sky

John Wesley Dearth est né à Tampa, un petit port de Floride situé quelque part dans le golfe du Mexique. Toute sa jeunesse, il l'a passée à écouter des disques de Beck, Clapton, Floyd, Yes et Genesis. Une passion qui va inévitablement déteindre sur son futur musical. Il réalise ainsi en 1986 un album de prog rock en compagnie d'Autodrive ; mais cette aventure restera sans lendemain. Il devra attendre début 92 pour connaître le véritable tournant de sa carrière. Engagé comme ‘guitar tech’ lors de la tournée américaine ‘Holliday In Eden’ de Marillion, il est remarqué par Mark Kelly, qui lui demande d'assurer le ‘supporting act’ du groupe pour le reste de la tournée. Et l'année suivante, lorsque John fait part à Mark de son intention d'enregistrer un album solo, Kelly n'hésite pas à lui offrir ses services de producteur. L'enregistrement sera maintes fois reporté, mais Kelly tient parole. Et non content de coproduire l'album, il assure les claviers et invite le reste du groupe à participer à sa confection. Inévitablement, "Under The Red And White Sky" porte la griffe de Marillion. Mais plutôt que de se révéler bénéfique, cette collaboration finit par étouffer le talent de ce jeune chanteur /guitariste /auteur /compositeur dont le style s'apparenterait plutôt à une Tracy Chapman au masculin (!) ...

 

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The Wedding Present

Watusi

En gravant "George Best" en 1987, David Lewis Gedge ne se doutait certainement pas qu'il était occupé de poser la première pierre du mouvement ‘noisy pop’ qui allait édifier la scène musicale insulaire fin des eighties, début des nineties. Sept ans et une flopée d'albums plus tard, Wedding Present continue de se débattre dans la zone crépusculaire de l'underground. Et ce n'et pas ce "Watusi" qui va changer l'histoire du groupe. Et pourtant, ce morceau de plastique est d'excellente facture. Il revient aux sources du noisy pop, explorant un paysage sonore dense, turbulent, angoissant filtré dans les mélodies douces-amères, découpé dans les guitares querelleuses, vivaces, dentelées, vivifiées par un tempo excitant, frénétique et cicatrisé par la voix mélodramatique, grinçante de Gedge. Un retour à la case départ qui ne mérite certainement pas sept années de nouvelle galère.

 

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Charlie Watts

Warm & Tender

Le drummer des Stones s'est donc entouré de musiciens de jazz et puis surtout d'un grand orchestre symphonique pour enregistrer cet album solo. Un disque qui se démarque totalement de l'esprit du rock ou même de la pop, flirtant allègrement avec les standards de la musique populaire des années 30. Celle de Gershwin en particulier. On se demande même si Charlie n'aurait pas dû solliciter Frank Sinatra pour assurer le chant. Suffisait peut-être d'un coup de baguette(s) magique(s) (!)...

 

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Violent Femmes

New Times

En 1982, les Violents Femmes commettaient un premier album stupéfiant, novateur. Un disque de jazz-punk acoustique qui allait jouer un rôle de détonateur tant pour la musique ‘postcard’ (James, Aztec Camera) que pour la future noisy pop. Un disque qui va connaître une curieuse destinée puisqu'il parviendra à se vendre à plus de deux millions de copies sans jamais entrer dans les charts. Un exemple unique dans l'histoire de la musique rock et pop pour une œuvre qui fait toujours l'actualité douze ans après sa sortie. Et pourtant, le trio de Milwaukee en est aujourd'hui à son septième album, si on compte la compilation sortie l'an dernier. Changement de line-up, puisque Victor De Lorenzo a cédé ses baguettes à un autre drummer, Guy Hofman. Pas un étranger puisqu'il avait déjà remplacé circonstanciellement Di Lorenzo. Musicalement, "New Times" s'inscrit d'ailleurs dans la continuité folk punk progressive de ses albums précédents. Avec une pincée de Television par ici et une autre empruntée à Tom Waits par là. Un excellent album qui s'écoute, se médite et s'apprécie plus qu'il n'éveille le débat...

 

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Veruca Salt

American Thighs

Veruca Salt, petite bourgeoise gâtée, pourrie, illustre le roman de Roald Dalh, "Charlie et la chocolaterie". Evoquée dans la composition d'AC/DC "You shook me all night boy", elle sert aujourd'hui de patronyme à un quatuor yankee (Chicago) partagé entre filles et kids. Partagé est même un grand mot. Puisque son inspiration privilégie la sensibilité féminine. Un peu comme chez Juliana Hatfield et les Breeders. Des Breeders qui auraient été davantage contaminés par les Pixies. Surtout lorsque les cordes de guitares libèrent une électricité euphorisante, pulsante, insidieuse, menaçante. Ce qui explique pourquoi les treize chansons de cet "American Thighs" sont si contagieuses ; et que purifiées d'harmonies vocales sucrées, elles produisent une saveur au parfum délicatement sauvage...

 

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Verlaines

Way Out Here

Les Chills, Sneaky Feelings, Clean, JPS Experience et les Verlaines ont relevé ou relèvent encore du label Flying Nun. Un label qui symbolise toute la richesse de la scène indépendante néo-zélandaise, même si depuis quelque temps il se résout à céder ses plus beaux joyaux. Les Chills ont amorcé le processus. Et les Verlaines viennent de lui emboîter le pas. Seule différence, le trio de Dunedin ne compte plus aujourd'hui comme membre originel, que le seul Graeme Downes. Ce qui ne semble pas tellement avoir modifié le style de sa musique. Disons simplement que le nouveau guitariste apporte aux mélodies une configuration électrique plus vibrante, plus voluptueuse, plus vivace. Des mélodies trempées dans la nostalgie et le charme qu'interprète d'un timbre languissant la voix caressante de Graeme...

 

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