La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

logo_musiczine

Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

Le nouveau long playing de Bodega "Our brand could be yr life" paraîtra ce 12 avril 2024. En fait, il s’agit d’un ‘remake’ de l'unique LP de Bodega Bay, l'ancien groupe de Ben et Nikki, un disque auto-édité de 33 titres qui remonte à 2015. Sur cette nouvelle…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

frank_carter_and_the_ratt...
Manu Chao - Bau-huis
Chroniques

Underbelly

Mumblypeg

Underbelly n'est en fait qu'un groupe circonstanciel, né de la rencontre de deux vieux potes qui partagent la même passion pour la guitare. Rich Hopkins, membre des Sand Rubies, et Dave Seeger, ex-Naked Prey, ex-Giant Sandwarm et aujourd'hui matière grise des Woodcocks. Tout comme Giant Sand, ce duo nous vient de Tucson dans l'Arizona, et figure sur le même label, "Brake Out". Une indication qui devrait vous permettre d'imaginer l'intensité électrique qui se dégage des compositions de "Mumblypeg". Dix fragments tumultueux, chargés de feedback, dont une cover épatante de Buffy Sainte Marie (« Co'dine »), qui renouent avec le Paisley Underground fiévreux, excitant, savoureux, vulnérable, du début des eighties. Green On Red rencontre Concrete Blonde...

 

Rating

John Trudell

Johnny Damas And Me

Activiste sioux, John Trudell est un personnage fiché par les services secrets yankees. En 1979, il a même payé un lourd tribut à cet engagement, puisque sa femme, ses trois enfants et sa belle mère ont perdu la vie dans l'incendie très suspect de son habitation. Depuis, John a décidé de poursuivre son combat en se servant de la poésie et du rock. Tout au long de ce "Johnny Damas And Me", il dénonce dans un style essentiellement récitatif, sur un timbre vocal très proche de Lou Reed, les injustices sociales infligées à son peuple par le pouvoir américain. Mark Shark du Graffiti Band s'est chargé de composer la musique. Tantôt rock tantôt blues ou même rhythm’n’blues, épisodiquement traversée de rythmes et de chants indiens, elle ne parvient malheureusement pas toujours à mettre en évidence la richesse et la beauté des textes...

 

Rating

Trisomie 21

The Songs by T21 Vol 1

Comme son nom l'indique, ce disque constitue le premier volume compilatif consacré à la formation lilloise Trisomie 21. Seize titres alignés curieusement en ordre décroissant, radiographiant une carrière qui s'étale de 1993 à 1983. Soit depuis l'ambiant atmosphérique aux vertus Eno/Sylvian/Sakamoto de "Distant Voices" jusqu'à la cold wave du "Repos des Enfants Heureux" en passant par l'electro pop de "Million Lights". N'oubliez surtout pas d'inverser la chronologie ! Un deuxième recueil, destiné à explorer la face la plus expérimentale des frères Lomprez devrait voir le jour en automne prochain...

 

Rating

The Triffids

Australian Melodrama

Groupe essentiel de la scène australienne, The Triffids a sévi entre 1978 et 1989. Un peu plus d'une décennie au cours de laquelle les musicos ont vécu tantôt à Perth, tantôt à Sydney, tantôt à Londres, sans jamais décider à se fixer. Une instabilité qui a fatalement provoqué le split de la formation. Depuis, Martyn Casey a rejoint les Bad Seeds de Nick Cave, alors que David McComb a embrassé une carrière individuelle. Il s'est d'ailleurs illustré en avril dernier par un superbe album solo, "Love of Will".

Revenons à nos Triffids. Et à cette compilation découpée en 19 fragments. Pas d'inédits, mais les morceaux les plus éloquents du combo kangourou. Ceux qui par leur force tranquille à la vision épique et la muse sentimentale parvenaient à recréer les grands espaces des déserts australiens. Ceux qui par la simplicité et la richesse de leurs mélodies, enrichies par l'inflexion vocale, profonde et fragile de David, épanchaient l'émotion la plus pure... An "Australian Melodrama"...

 

 

 

Rating

The Tragically Hip

Day For Night

Nous avions eu le loisir de découvrir cet ensemble yankee en juillet de l'année dernière dans le cadre du festival jumelé de Torhout/Werchter. Et il faut admettre que la prestation fut plus que quelconque. Nous étions donc plutôt circonspects vis à vis de ce "Day For Night". Il a fallu réviser notre jugement. Car ce disque nous a agréablement surpris. Musicalement il faut le préciser. Une expression sonore dont les mélodies lustrées, mélodramatiques, découpées dans les cordes de guitares déchiquetées, fiévreuses, psychédéliques rappellent à la fois le Jefferson Airplane et le Crazy Horse de Neil Young. Malheureusement, le vocal de Gordon Downie torchonne toutes les bonnes dispositions affichées par le groupe. Sa voix chevrotante, tannante, cherche systématiquement à calquer ses inflexions sur celles de Michael Stipe. Sans jamais parvenir à les reproduire d'ailleurs. Dommage! A moins peut-être qu'avec un CDI...

 

Rating

Russ Tolman

Sweet Spot

Victime du dégraissage systématique pratiqué par le label New Rose, Russ Tolman s'est retrouvé l'an dernier avec une maquette sur les bras, mais sans firme de disques pour la publier. Plus de douze mois lui ont ainsi été nécessaires pour dénicher un nouveau contrat. Nous attendions d'ailleurs ce "Sweet Spot" avec impatience. Russ nous l'avait annoncé, chargé d'électricité vivifiante et décapante. Il a fallu déchanter. En fait, hormis le rock'n’rollesque "Your Constant Confusion", cet opus est peuplé de ballades country-pop-rock paisibles, inoffensives, abordées tantôt à la manière d'un Lloyd Cole inhibé ou d'un Chuck Prophett décoloré. Malgré toute l'estime que nous portons à ce Californien, il faut bien admettre que son cinquième elpee manque cruellement de pêche. Il nous doit une revanche !

 

Rating

This Picture

City of Sin

En 1991, le premier elpee de cet ensemble insulaire nous avait fait une "Violent Impression". Un disque à la vision épique, romantique, torturée et acide, réminiscente à la fois des Doors, de Joy Division, de REM, d'Echo & The Bunnymen et surtout des Waterboys. "City Of Sin" aurait dû être l'album de la consécration. Ce n'est malheureusement pas le cas. Pourtant, ce deuxième opus recèle quelques compositions d'excellente facture. "Sycamore Seeds", "Heart of another man" et "Maniac Man", en particulier. Mais le reste cherche maladroitement un hypothétique chaînon manquant entre Simple Minds et INXS. Dommage!

 

Rating

Thirteenth Floor Elevators

The very best of

Groupe-phare de la mid sixties, Thirteenth Floor Elevators dispensait un rock psychédélique, volontiers mystique, caractérisé par l'utilisation d'un instrument insolite, sorte de cruche en argile électrifiée, responsable de sonorités totalement inhabituelles pour l'époque. Entre 1965 et 1968, cet ensemble d'Austin enregistrera une flopée de singles et trois albums considérés aujourd'hui comme des références obligées du psyché garage texan. Malheureusement, la suite sera beaucoup moins glorieuse pour Rocky Erickson et ses disciples. Le goût trop prononcé de son leader pour les substances hallucinogènes lui vaudra un séjour de trois années en hôpital psychiatrique. Libéré en 72, Rocky ne reviendra plus jamais au premier plan... Ce "Best of" propose la quintessence du répertoire de Thirteenth Floor Elevators. Dix-huit classiques vertigineux, obsessionnels, précipités dans l'acid rock, enrichis de quatre interprétations des Spades, c'est-à-dire du combo géniteur du célèbre mythe disparu. Un testament indispensable!

 

Rating

Third Stone

The Stuff

Si ce quartet yankee (Champaign, Illinois) estime être capable de poser la troisième pierre, elle devra inévitablement reposer sur celles de Soundgarden et d'Alice In Cahins. "The Stuff" est ainsi taillé dans un métal rock énergique, intense, aéré de l'une ou l'autre ballade semi-acoustique, mélodramatique, pour conserver la rime. Les mélodies progressent par paliers (NDR: ne pas oublier d'y prévoir des escaliers!). La basse cogne (aïe!), rampe tel un reptile. Les guitares acérées transpercent la mélodie. Le chant impérieux épanche ses lyrics nihilistes, angoissés, irascibles, alors que les drums impriment un tempo implacablement lourd. Une description qui s'appliquerait aujourd'hui à une multitude de groupes américains qui se réclament du même mouvement (NDR: ne pas bouger pour la photo!). Mais si ce disque n'apporte rien de bien neuf, il faut reconnaître qu'il prend véritablement aux tripes. Une excellente raison pour croire que ce groupe devrait être pris très au sérieux (NDR: s'abstenir?)...

 

Rating

Therapy?

Troublegum

Bien que d'excellente facture, le précédent opus de cet ensemble irlandais n'en était pas moins difficile à assimiler. Une œuvre grinçante, dévastatrice, aride, infectée de punkcore, dont l'insensibilité se soldait inévitablement par une violente migraine. "Troublegum", ne souffre heureusement plus des mêmes carences mélodiques. La musique est toujours aussi crépitante, incisive, stimulée par ce compromis savoureux entre Killing Joke, Hüsker Dü, Big Black et les Only Ones. Les lyrics aussi ironiques et morbides, mais l'intensité et la passion irradient à travers ses quatorze fragments. D'autre part, la présence des singles "Screamager", "Turn" ou "Nowhere" ainsi que la cover de Joy Division, "Isolation" ne font que renforcer notre sentiment de rencontrer le premier must de l'année 1994...

 

Rating