Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Chroniques

Jason Rawhead

Dehumanized

Evidemment, vu le titre, difficile d'imaginer une petite parcelle de subtilité dans la démarche du trio noir jaune rouge. Et la production de Scots Burns (Sepultura, Napalm Death, Obituary) nous met immédiatement au parfum. Métallique dans sa crudité la plus implacable, la plus malsaine. Des cordes de guitare sursaturées, criardes, sulfureuses. Un profil de basse radioactif, indigeste. Des drums implacables, mécaniques, ‘posttchernobylesques’. Un vocal pétrifiant, vociférant. Pas tellement notre tasse thé! Encore que des goûts et des couleurs...

 

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Jarboe

Sacrificial Cake

Jarboe est la compagne de Michaël Gira, avec lequel elle partage le leadership de Swans et de Skin. Ce qui ne l'empêche pas de s'aventurer individuellement sur des territoires sonores inexplorés. A l'instar de Michaël, auteur tout récemment de "Drainland". Cependant, l'univers de Jarboe s'est toujours révélé plus expérimental. Aussi sombre, mais plus atmosphérique. Sur ce "Sacrificial Cake", certaines compositions flirtent avec l'ambient. Pensez un peu à la rencontre de Brian Eno et de Robert Fripp lorsqu'ils ont commis leurs "Frippertronics". D'autres adoptent un profil plus solennel, grave, dans l'esprit d'un Dead Can Dance ; la voix blême, ‘chuchotante’, sinusoïdale de Jarboe épousant même certaines inflexions de Lisa Gerrard. Hypnotiques, sinistres, répétitives, elles lorgnent vers le monde minimaliste de Laurie Anderson. Pop, cuivrées, le new mersey sound de Teardrop Explodes ("Deflowered"). Hallucinées, elles préparent un véritable exorcisme. Les 8'45 de "Troll" auraient ainsi tout aussi bien pu naître de la collaboration entre Brian Eno (encore!) et David Byrne, voire être retenue pour sonoriser certaines scènes de l'"Exorciste". Reste "My buried child", probablement la chanson la plus abordable, issue du répertoire de Swans. Dans un phrasé semi-acoustique, puissamment électrifié...

 

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Steve Jansen & Richard Barbieri

Stone to flesh

Quatrième projet issu de la collaboration entre l'ex-drummer et l'ex-claviériste du défunt et mythique Japan. Un duo cependant renforcé par le concours de Steven Wilson (Porcupine Tree, No Man) à la guitare et plus épisodiquement par Max Feltham (Talk Talk, Orang). Une équipe complétée par un certain Colin Edwin à la basse ainsi que par le manipulateur de bandes David Torn, mais pour un seul titre, "Swim there". Ce "Stone to flesh" nous entraîne dans un périple à travers l'ambient (Ryuichi Sakamoto), la muzak (Brian Eno) et le krautrock (Neu, Can). Balayées de rythmes fragiles, décolorés, les lignes mélodiques se faufilent à l'intérieur et à l'extérieur de la structure musicale luxuriante, progressive, tissant une véritable toile d'araignée d'émotions sophistiquées. Un seul regret, l'absence d'un vocaliste de la trempe de David Sylvian. Même si Steve se réserve quelques interventions vocales, dans un style fort proche de son frangin, sans toutefois parvenir à reproduire toute la gamme des inflexions...

 

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Morphine

Yes

Morphine est au jazz moderne ce que Birthday Party était au post punk. Austère, couvant, hanté, il semble vouloir exister au sein d'un vide artistique où seules texture et émotion importent. Coproduit, suivant la bonne habitude, par Mark Sandman et Paul Q Kolderie (Hole, Radiohead, Dinosaur Jr), le troisième opus de ce trio bostonien continue de vagabonder dans une atmosphère sordide, nocturne, somnambulique. Basse à deux cordes, slide tendue, saxophone baryton débauché, fiévreux, drums minimalistes, jazzifiants, souples, murmure vocal réminiscent d'Orson Welles, entretiennent ce funk névrotique, intoxiqué de lyrics sombres, à l'humour mordant, mais terriblement fascinant...

 

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Red Hot Chili Peppers

One Hot Minute

Impossible d'aborder un album de Red Hot Chili Peppers sans le poser sur son dénominateur commun : le funk blanc. "One hot minute" ne déroge pas à la bonne règle. Et il est indispensable de replacer notre analyse dans ce contexte pour vous faire une idée plus ou moins exacte du contenu de ce morceau de plastique. Treize titres. Pimentés, sulfureux, vivifiants. Depuis les classiques "Shallow be thy game", "Coffee shop" (bien que glamourisé), "Deep kick" (au parfum "Frusciante"), "Warped" (à la Verve atmosphérique mais au tempo impitoyable), "One big mob" (au débit verbal échevelé), jusqu'à l'opulence électrique du titre maître, en passant par les inévitables ballades "My friends" et "Tearjerker", réminiscentes d' "Under the bridge", un "Walkabout" plus MC 900 Ft Jesus que nature, le minimaliste, circonscrit à la basse et au chant, "Plea", "Transcending" au mid tempo spectral, sans oublier le single "Aeroplane". Futur hit en puissance, enrichi de chœurs d'enfants, à la manière du mémorable "Circus game", commis par les Skids en 1980... Un must!

 

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Hawkwind

Undisclosed Files - Addendum

Écrit par

Ce disque serait un bootleg officiel (cherchez l'erreur!) qui serait sorti dix-huit mois plus tôt sous la forme exclusive d'un vinyle. Reproduit aujourd'hui en CD, il réunit deux concerts différents. Le premier enregistré à Sheffield en 84. Le second en 89. Non localisé, mais le plus intéressant. Cinq titres hypnotiques, dont le rythme binaire répété à l'infini est destiné à échafauder une architecture post psychédélique dans son espace rituel. Et des compositions comme "Motorway City et "Angels of death" se posent en véritables références pour des groupes comme Loop et Spacemen 3. L'autre partie du morceau de plastique n'exerce pas la même fascination. Six titres qui se contentent d'investir l'univers ambiant techno de The Orb. A moins que ce ne soit le contraire...

 

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The Greenhorns

Branded

En 1991, ce trio belge avait asséné un premier album de blues-rock-metal impitoyable, directement inspiré par MC5 et Dr Feelgood. Tout comme "Maverick", "Branded" concède l'une ou l'autre composition acoustique. Mais en général, ce deuxième elpee se révèle moins aride, moins nuisible. Ce qui ne veut pas dire qu'il épanche moins d'énergie ou de puissance. Mais il laisse davantage filtrer sa sensibilité blues, son relief boogie. Une mise en forme qui s'explique, sans doute, par sa participation aux dernières tournées de Canned Heat et de Blue Cher, pour lesquelles il avait été invité à assurer le ‘supporting act’.

 

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Uzeda

Waters

Lorsqu'on évoque le rock italien, on pense inévitablement à Litfiba. Et bien, il faudra bientôt compter sur Uzeda. Un groupe sicilien dont le dernier album a reçu une excellente critique dans le Melody Maker. Ce qui mérite d'être souligné, car en général, la presse britannique n'apprécie pas tellement la concurrence du Vieux Continent... La production de Steve Albini y est sans doute pour quelque chose. Tout comme la remasteration du CD dans les célèbres studios Abbey Road de Londres. N'empêche, ce "Waters" ne manque pas de qualités. Dix compositions liquéfiées dans les guitares sauvages, distordues, intrépides (Pavement? Levitation?), canalisées par les drums hypnotiques, venimeux, et écumées par la voix tantôt alanguie (Kim Gordon), tantôt surexcitée (Polly Harvey?), tantôt gémissante (Kim Deal?) de Giovanna Cacciola. Impressionnant !

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Ian McNabb

Head Like A Rock

Depuis la séparation d'Icicle Works, Ian McNabb n'est toujours pas parvenu à imposer son talent d'artiste solo. L'an dernier, il nous avait gratifiés d'un album en demi-teinte. Ses superbes capacités vocales et son sens mélodique aigre ne parvenant que trop rarement à s'extraire d'arrangements sub Black. Pour enregistrer "Head Like A Rock", Ian a décidé de mettre le paquet. Il est allé à Los Angeles et s'est entouré du gratin de la scène musicale californienne. Et en particulier du mythique Crazy Horse. Jusqu'à ce jour, hormis Neil Young, jamais personne n'avait pensé à leur proposer une semblable collaboration. Et il faut croire que l'idée a plu à Billy Talbot et à Ralph Molina, puisqu'ils ont accepté sans la moindre réserve. Leur intervention se limite cependant à quatre titres ("Fire inside my soul", "You must be prepared to dream", "Child inside a father" et "May you always"), mais quatre fragments qui valent à eux seuls l'acquisition de l'album. Pas besoin de vous faire un dessin pour imaginer la texture électrique des quatre chansons ! Et si le reste de l'œuvre ne possède pas la même pêche, il recèle d'excellentes surprises. Comme cette superbe ballade countrysante "As a life goes by" ou ce savoureux "This time is forever" trempé dans le new Mersey Sound et éclaboussé de steel guitar. Ian flanqué des Crazy Horse a donné quatre concerts en Grande Bretagne il y a quelques semaines. Croisons les doigts pour que cette expérience puisse se renouveler et transiter par la Belgique...

 

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Manic Street Preachers

The Holy Bible

A l'issue de la première écoute du troisième opus de cet ensemble gallois, nous étions interloqués. Nous ne connaissions pas encore les circonstances qui avaient entouré les séances d'enregistrement, mais nous ressentions un profond malaise. Pas que le disque soit décevant, au contraire! Mais il inocule une mélancolie presque maladive, glacée, bouleversante, alors que les deux premiers elpees des Manics affrontaient simultanément la vindicte, le glamour et le punk. Que s'est-il donc passé? D'abord le groupe a travaillé d'arrache-pied pendant cinq semaines pour concocter ce disque. Et pour se changer les idées, il n'a rien trouvé de mieux que de prendre, sous forme de vinyle, une overdose de Joy Division. Moralité Richey Edwards, le chanteur guitariste, s'est tapé une déprime. Enfin, cette histoire aurait pu arriver plus tôt. Les textes traduisent cet état d'esprit. En général autobiographiques, ils reflètent une vision hantée, incroyablement désolée de l'existence. On se croirait revenu, lyriquement parlant, aux thèmes ‘cold’ développés par Cure, Bauhaus et bien sûr Ian Curtis début des eighties : holocauste, contrôle des armes, anorexie, suicide, dictature. Sans quoi cet "Holy Bible" constitue un superbe album. Les hymnes mélodiques rampant sous le clapotis des vagues de cordes de guitare tantôt acoustiques, tantôt électriques, tantôt venimeuses (Jane's Addiction?) ; des hymnes qui s'agitent convulsivement sur une ligne de basse aux vertus P.I.L. . Bouleversant !

 

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