Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

logo_musiczine

TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

mass_hysteria_ab_17
Enter Shikari - Ancienne ...
Chroniques

Kyuss

... and the circus leaves town

Cousin spirituel de Pearl Jam et de Soundgarden, Kyuss compte aujourd'hui quatre albums à son actif. Un groupe californien (Palm Desert) évidemment contaminé par le virus du grunge. Péniblement pachydermiques lorsqu'elles abusent de clichés seattlenesques, les mélodies peuvent se révéler envoûtantes dès qu'elles adoptent un ton plus languissant, plus atmosphérique. Comme sur le fiévreux "Phototropic", le presque curiste "Catamaran" voire l'aride, le stimulant (Therapy?) "One Inch Man", "... and the circus leaves town" cherche cependant, un peu trop systématiquement le Nirvana (!), ponctuant son exercice d'un ‘deepurplelien’ "Space ship landing" de plus de douze minutes avant de libérer un inévitable titre caché, dispensé après vingt bonnes minutes de compte à rebours silencieux.

 

Rating

Ed Kuepper

A king in the kindnessroom

Neuvième album pour cet auteur/compositeur/arrangeur/producteur/chanteur/guitariste aussi innovateur que prolifique. Si "Character Assassination" s'était révélé fondamentalement plus acoustique, "A king in the kindnessroom" consomme manifestement une plus grande intensité électrique. Enfin, suivant le concept prôné par Edmund. C'est à dire la guitare sèche à douze cordes amplifiée puis triturée par une série de pédales. Le résultat en devient même presque psychédélique sur l'intro "Confessions of a window cleaner" ou même surf (Spoutniks? Shadows?) lors du final "The diving board". Le CD recèle même un exercice de style exclusivement instrumental de plus de neuf minutes, mettant en exergue les talents de flûtiste/ saxophoniste de Louise Elliot et du drummer/ percussionniste Mark Dawson. Un peu dans l'esprit de "Lizard" du King Crimson.  Bref, un chouette disque qui épingle une cover alanguie du "Highway to hell" d'ACDC, le single "Pissed off" et trois autres compositions aussi épatantes. Mélodies irrésistibles, mystérieuses, que balaie le timbre vocal blême, nostalgique d'Ed Kuepper…

 

Rating

Lenny Kravitz

Circus

Pour Lenny Kravitz, le panthéon des dieux du rock est hanté par Hendrix, Sly Stone, George Clinton (rien à voir avec Bill!), Led Zep et Bob Marley. Et son véritable objectif, c'est un jour de figurer auprès de ses idoles dans l'encyclopédie du rock. Mais il est tellement obsédé par les seventies qu'il éprouve le besoin d'en épouser le mode de vie. Celui d'une star qui découvre des groupies dans les placards (ça rime!). Ses guitares, ses amplis et même le studio d'enregistrement embrassent toutes les caractéristiques techniques de cette époque. C'est la raison pour laquelle nous estimons que Lenny est probablement le meilleur revivaliste de notre époque ; un adaptateur, pas un véritable créateur. Ce qui ne l'empêche pas de commettre d'excellentes chansons qui peuplent inévitablement ce nouvel opus. Comme le hit en puissance qui ouvre le CD, "Rock 'n roll is dead", composition autobiographique à prendre au second degré. N'est-il d'ailleurs pas paradoxal de vilipender son propre comportement?

Enrichi d'un livret, incluant des poses artistiques de Kravitz dans le plus simple appareil, "Circus" alterne titres au groove crépitant, décapant, sensuel, transpirant même parfois le feeling d'un Red Hot ou de Prince, et slow sirupeux, à la limite du ‘crimsonien’ (mellotron oblige!) sur "God is love". Un disque ponctué par un fragment régénérateur (!), excitant, irrésistible, "The Resurrection"...

 

Rating

Michael Jackson

History, Present and Future Book I

Fermez les yeux, bouchez-vous les oreilles et pincez-vous le nez, car le Michael Jackson nouveau est arrivé. Un box de deux CD. Le premier consacré aux quinze plus gros tubes de son histoire. Le second épinglant autant de nouvelles compositions dont le massacre de "Come together". En lui revendant les droits d'auteur, McCartney, Harrison, Starkey et Ono n'imaginaient sans doute pas le funeste destin réservé à leur patrimoine. Un coffret enrichi d'une brochure abondamment illustrée, véritable témoignage de la mégalomanie de Michael. Photographies à l'appui. Tantôt en compagnie d'Elisabeth Taylor, de Jacqueline Kennedy, de Bill Clinton, de Jimmy Carter, de Ronald Reagan, de McCartney, de Mick Jagger, de Spielberg et de bien d'autres. Manque plus que le pape! Et puis des instantanés de ses vidéos. Un domaine où il excelle, il faut le reconnaître. Chorégraphe moderne il est sans doute un des premiers à avoir conçu ses clips comme de véritables films. Avec une réussite qui lui a valu de multiples ‘Awards’. Et à ce titre, cette star méritait sans doute ces quelques lignes, d'autant plus qu'une cassette vidéo de ses onze meilleurs clips vient de paraître en même temps...

 

Rating

Junkhouse

Birthday boy

Pratiquement inconnus sur le Vieux Continent, ces Canadiens jouissent d'un certain crédit, et même d'un crédit certain, au pays des grands lacs. Des vétérans de la scène d'Hamilton. Mais aussi et surtout des potes à Daniel Lanois. Il leur a d'ailleurs permis de rencontrer le célèbre producteur Malcoln Burn (John Mellecamp, Bob Dylan, Aaron Neville, Iggy Pop), qui ne s'est pourtant pas contenté de la mise en forme de ce "Birthday boy", assumant la plupart des parties de piano. Avec brio. Notamment sur deux des plus belles chansons de l'elpee. Les plus intimistes aussi. "Drink". Et puis "Burned out car", rehaussé par le concours de Sarah McLachlan au chant. Le reste macère dans un véritable chaudron de sonorités blanches en fusion. Oscillant de l'urban rock (Leather Nun, Thee Hypnotics) au boogie swampifié (Tony Joe White) en passant par le psychédélisme (13th Floor Elevators) et le rock océanique (Ed Kuepper, INXS). Une intensité électrique savoureuse, vivifiante marbrée par le baryton profond de Tom Wilson, dont le timbre rappelle tantôt Michaël Gira, Jonas Almqvist ou même Kevin Ayers. Superbe!

 

Rating

Junkfish

Statique

Mini elpee six titres pour cet ensemble issu du Nord du pays. Une formation dont l'existence remonte déjà à 1990 et qui se particularise par l'absence de bassiste. Depuis 1993, il est vrai. Palliant cette carence par l'électronique et les samples. Ce qui peut sembler très étonnant pour un groupe qui émarge au trash funk metal à caractère post industriel. Junkfish s'en tire pourtant très bien tout au long de ce "Statique", parvenant à décrisper la tension hardcore, héritée d'Helmet, de Rage Against the Machine, de Red Hot et consorts pour la rendre plus efficace, plus atmosphérique, plus hybride, plus insidieuse à l'instar des Young Gods...

 

Rating

Joy Division

Permanent

Écrit par

Fondé en 1976 à Macclesfield, près de Manchester, sous le nom de Warsaw, et rebaptisé fin de la même année en Joy Division, ce groupe constitue un des deux pôles du mouvement cold qui a marqué les Iles Britanniques, fin des seventies, début des eighties. L'autre, étant attribué à Cure, faut-il le rappeler. Il faut cependant se replacer dans le contexte de l'époque pour bien comprendre ce phénomène. Comme tant de villes anglaises en proie à la récession économique, Manchester est peuplée d'usines désaffectées, de chômeurs et d'alcooliques invétérés. Une certaine idée de l'angoisse que Joy Division véhicule dans un état d'esprit noir et sordide. Et le ton de sa musique en devient maussade, désespéré, amer ; la voix de Ian Curtis se frayant un passage à travers ce déluge de sonorités à la fois lugubres et fascinantes. Curtis est tellement imprégné de ses convictions que le 18 mai 1980 il se pend dans sa cuisine, peu avant la sortie du deuxième elpee, "Closer". Cet acte extrême sonnera le glas de l'existence de ce groupe qui deviendra cependant mythique à travers sa discographie. Deux albums studio, de multiples Eps, des "live", des bootlegs, Peel sessions et compilations. "Permanent" constituant probablement le best of de ces recueils. Car même s'il y manque "Decades", ce recueil aligne les classiques du groupe: "Love will tear us apart", "Transmission", "She's lost control", "Atmosphere", etc.

 

Rating

Quincy Jones

Q´S Jook Joint

Pour enregistrer ce "Q'S jook joint", Quincy Jones a reçu le concours d'une pléiade de collaborateurs. Plus de quatre-vingt. Entre autres Barry White, Coolio, Gloria Estefan, Phil Collins, Stevie Wonder, Babyface, Naomi Campbell et Bono. Et puis surtout Ray Charles, Toots Thielemans et Herbie Hancock. Car c'est essentiellement dans le domaine du jazz que l'artiste tire son épingle du jeu. Toutes les formes de jazz. Hors de ce contexte, nonobstant la liste prestigieuse des invités ainsi que la production hyper léchée, il se disperse dans la soul lascive, le funk pop sclérosé, le rhythm’n’blues édulcoré voire le disco. En tirant dans toutes les directions Quincy risque fort de manquer sa cible...

 

Rating

Jethro Tull

Roots to branches

Écrit par

Depuis la fin des seventies, on ne peut pas dire que le Tull se soit montré particulièrement brillant. Honnête dans sa phase acoustique, mal à l'aise dans sa volonté de maintenir un certain cap prog rock, il est même devenu franchement médiocre lorsqu'il s’est prostitué au heavy metal. Nous pensions même que cette incartade allait définitivement achever le groupe de Blackpool. Enfin, nous le craignions. Car, Ian Anderson possède suffisamment de talent et d'obstination pour revenir dans le parcours. Et il vient aujourd'hui de le prouver sur "Roots to branches". Une œuvre qui aurait pu, vingt ans plus tôt, figurer parmi les meilleurs elpees de la décennie. Aux côtés d'"Aqualung", de "Thick as a brick" ou de "Stand up". A la lecture de ces quelques mots, toute la génération de soixante-huitards risque fort de s'enflammer; et elle a tout à fait raison. Sans vouloir manifester la moindre allusion péjorative, croyez-le sincèrement. Complètement à contre-courant de la scène musicale contemporaine, ce disque ambitieux met inévitablement en valeur le talent des différents instrumentistes. De Martin Barre, incroyablement sobre pour la circonstance (NDR: il bonifie avec le temps, comme le vin!), du claviériste Andrew Giddings, et puis surtout de Ian Anderson. Aussi bien au chant, aux flûtes, qu'à la guitare acoustique. Un elpee qui a bénéficié du concours d'une pléiade de musiciens classiques ; sans doute la même équipe qui avait participé à l'accouchement de "Divinities". Onze fragments qui oscillent du jazz/blues au rock, en passant par l'exotisme, la folk celtique, la musique slave, filmique, symphonique et bien sûr progressive...

 

Rating

Jet Black Joe

Fuzz

Fondé en 1992, cet ensemble islandais en est déjà à son troisième album. Mais ne nous demandez pas le moindre avis sur ses deux premiers elpees, puisqu'ils n'ont bénéficié que d'une distribution très confidentielle. "Fuzz" trahit une charpente fondamentalement rock.  Urban rock même. A l'instar du premier titre du morceau de plastique, "Motor Maniac".  Criblé, de riffs de guitare saignants, stoogiens, fouetté par les agressions de basse caoutchoutée, viscérale et imprimé sur un tempo sauvage, excitant. Une formule qui rejaillit ponctuellement tout au long de l'œuvre. Même si au fil du sillon, Jet Black Joe parvient à révéler les multiples facettes de son talent. Tantôt glamour sur la cover des Kinks "Wicked Anna Bella", pastoral sur "Higher and higher", spectral sur "Metal Maniac", post punk ou ‘doorsien’ en d'autres circonstances avant d'embrasser, fin de parcours, une pop revisitée par le prog rock des seventies (Jethro Tull ?), le synthétisme glacé de The The ou l'insouciance juvénile, presque caricaturale d'un Bonzo Dog Band. Comme quoi la scène islandaise ne se limite pas à Björk et à ses ex-Sugarcubes !

 

Rating

Page 991 sur 1071