En un peu plus de dix ans d’existence, Hermetic Delight a déjà vécu plusieurs vies musicales. Au fil de ses sorties (trois Eps et un premier elpee paru en 2020) et de ses explorations, la formation strasbourgeoise a peu à peu enrichi sa signature sonore aux accents post-punk, d’élans pop et de musiques avant-gardistes.
Le groupe est né autour de Zeynep Kaya, chanteuse issue des milieux punks et féministes d’Ankara, venue en France pour poursuivre dans le lyrique, le jazz et les musiques improvisées, de Delphine Padilla, batteuse et performeuse immergée dans le milieu de la danse et d'Atef Aouadhi, musicien autodidacte qui s’est également illustré comme bassiste au sein du groupe Crocodiles.
Hermetic Delight s’attelle en 2019 à la composition de « F.A. Cult », un premier opus chanté en trois langues (français, turc et anglais) qui sortira l’année suivante, et verra le trio s’entourer d’artistes tels que l’américain Charles Rowell du groupe Crocodiles ou de la britannique Anna Calvi.
Salué par la critique (Rolling Stone, Rock & Folk, Magic, etc.), ce long-format permet enfin au groupe de livrer le fruit de ses recherches sonores et d’ouvrir son spectre musical, quelque part entre rythme hypnotique et mélodie entêtante, une certaine pop déviante.
Trois ans après son premier long playing paru chez les Strasbourgeois d'October Tone, Hermetic Delight, signe son retour en publiant un nouveau single et un nouveau clip : « Tied Up » (à découvrir là).
Cette compo donne le ton : il est urgent, léger, immédiat et lumineux, décrivant une relation entre deux personnes qui n'ont pas vraiment le temps de quoi que ce soit. Une histoire d'amour qui se déroule après le bip.
Delphine Padilla est la protagoniste de ce clip en huis clos, suspendue au téléphone. Mais Zeynep et Atef apparaissent, transformés en diverses créatures, grâce au trait animé de la dessinatrice Saba Niknam qui complète la vidéo réalisée par Malu França & Corentin Denos.
Les paroles de « Tied Up » décrivent la façon dont nous courons après nos vies, et évoquent cette période d'urgence marquée par une certaine difficulté de se réunir. C’était notamment le cas entre les membres du groupe pendant l'écriture du titre, puisque tout le monde a contribué à distance et certaines voix ont été enregistrées par téléphone.
Le morceau décrit également une forme paradoxale du parfait amour, vécu par deux personnes qui n'ont pas le temps de se manquer. Ce contexte d'urgence se traduit directement dans le son du morceau, caractérisé par sa ligne de basse et ses parties de guitares terriblement frénétiques.